Chapitre 9: Passé

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Layana

Comment on sait quand on est amoureux ?

Je les ressens, les papillons dans le ventre.

Je les ressens, les frissons dès qu'il me frôle.

Je la ressens, cette alchimie.

Peut être est-ce seulement dans ma tête.

On travaille dans sa chambre sur notre exposé. Nos coudes se frôlent à chaque mouvement mais, gênés, nous ne disons rien.

_Tu m'écoutes Layana ? Demande-t-il en me regardant profondément. Tu ne veux pas qu'on fasse une pause ? Ça fait deux heures qu'on travaille sans s'arrêter.

_Oui, répondis-je simplement.

Je me retourne et prends mon téléphone pour voir si ma mère m'a envoyée un message et c'est le cas.

Maman: J'espère que ça se passe bien avec ton amoureux, tu as tout mon soutien ma puce.

Je souris devant ce message, je l'aime.
Je m'apprête à répondre quand je me reçois un coussin dans la tête.

_ Désolé, pouffe Caleb, mais te voir sourire devant des messages, qui ne viennent pas de moi, m'énerve.

Je récupère donc le coussin et s'en suit une bataille d'oreillers durant laquelle nous rions aux éclats. Il a failli m'étouffer une bonne dizaine de fois alors que je n'ai même pas réussi une seule fois.

Son rire, je veux l'entendre pour toujours.

Je n'arrive pas à prendre l'avantage alors je me place sur lui, mes jambes de chaque côté des siennes pour bloquer ses mouvements.

Il arrête tout pour me regarder dans les yeux et je sens le rouge de mes joues augmenter quand je me rends compte de notre position.

Je suis littéralement à califourchon sur lui.

Il place ses mains fermement sur ma taille et s'accroche à moi comme si sa vie en dépendait. Ses doigts appuient sur la chair tendre de celle-ci, mais ce n'est en rien désagréable.

Nous nous regardons dans les yeux et le temps semble s'arrêter. Son regard provoque d'agréables frissons sur toute la surface de mon épiderme. Je perds la notion du temps et de l'espace. Plus rien de compte à part son regard me transperçant et ses doigts sur ma peau.

Merde, pourquoi je réagis comme ça ?

_ Tu es sublime, souffle-t-il soudainement.

_ T'es pas mal non plus, rétorqué-je du tac au tac.

_ Seulement pas mal ? Laisse-moi te montrer que je suis bien plus que ça, lance-t-il en s'approchant dangereusement de moi.

Il va le faire.

Il s'approche encore plus de moi et ses lèvres frôlent les miennes quand on entend la porte d'entrée s'ouvrir dans un grand fracas.

_ Ne me reparle plus jamais comme ça ! Crie une voix masculine au rez-de-chaussée.

Caleb me décale rapidement et son regard devient aussi froid que la glace.

Mon téléphone sonne et je me remémore la fin de cette journée avant de répondre.

Caleb m'avait fait sortir de chez lui sans que je ne vois ses parents mais j'ai compris que l'ambiance familiale était loin d'être joyeuse. Je me souviens m'être fait beaucoup de soucis sur le chemin du retour jusqu'à chez moi.

Suffering | Tome 1 & 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant