Tome 2 | Chapitre 16: Depuis un an ?

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Layana

Deux semaines plus tard. Naples.

Cela fait quatorze jours que j'ai appris que ma mère avait réussi à quitter l'hôpital dans lequel elle était enfermée. Deux semaines qu'elle est dans la nature et qu'elle n'a rien tenté.

J'ai conclu qu'elle ne cherche pas après moi, à mon plus grand bonheur. Je ne sais pas ce qu'elle veut ni ce qu'elle fait mais je n'ai aucune envie de le savoir.

Évidemment, je n'ai pas revu Caleb, ce qui m'a donné le temps de réfléchir à mon comportement. J'admets sentir une honte désagréable me traverser lorsque j'y repense. Mais je me convaincs que nous sommes à égalité, puisque nos attitudes étaient tout autant gênantes.

J'ai également rappelé Adrian qui n'avait cessé de tenter de me joindre. Il m'a écouté pendant des heures stresser à propos de ma mère. Ça m'a fait du bien d'avoir un moment pour parler avec mon frère.

Après des jours d'angoisse, j'ai juste envie de passer une journée comme les autres. Même si je dois toujours retrouver le million qu'il me manque, je ne prévois pas de retourner chez Antony.

Et je sais que Caleb est toujours dans les parages. On dirait un moustique, c'est agaçant.

Cet abruti.

Après trois ans de silence, il est revenu pour me donner des explications aussi bancales que son comportement. Il a peut-être été sincère sur ses sentiments mais il a affirmé avoir couché avec plusieurs femmes, juste pour me faire du mal.

Maintenant que j'ai pris le temps d'analyser la situation, ma colère s'est ravivée, éteignant toute stupide envie de le pardonner. J'ai déjà écouté mon cœur une seule fois, que je regretterai toute ma vie, seul mon esprit dicte ma conduite à présent.

Ma main fourre mon couteau dans mon soutien-gorge pendant que j'enfile mes escarpins blancs.

La soirée dont Matteo m'avait parlé se déroule ce soir. Donc nous avons décidé d'aller me chercher une robe.

Je place mes lunettes de soleil sur mon nez en empruntant le chemin rempli de graviers qui mène à l'entrée de mon jardin.

La fin du mois d'Avril se profilant et les beaux jours revenant enfin, j'ai décidé de porter une simple chemise blanche. Une jupe cintrée court le long de mes hanches pendant que je rejoins la voiture de Matteo.

À peine me suis-je assis que j'ai le droit à ses regards appuyés sur ma personne et son sourire en coin.

— Bellissima, souffle-t-il en démarrant. ( Magnifique.)

— Je sais.

Un rire nasal lui échappe, absolument pas dérouté par mon ton froid et mon assurance. Il commence à me raconter un tas de choses sur des gens dont je ne connais même pas l'existence.

Il me rappelle Paul.

Hochant la tête à ce qu'il me dit et lâchant parfois des « Ah bon ? », je sors mon téléphone pour envoyer un message à Adrian.

Moi : Alors, comment va la future maman ?

Il y a une semaine, Ivy est partie réaliser une prise de sang qui nous a appris qu'elle était déjà enceinte de deux mois. Ainsi, dans sept mois, ils seront parents.

Adrian : Parfaitement bien... si on oublie les nausées en plein milieu de la nuit.

Moi : J'espère que tu te lèves pour aller lui tenir les cheveux.

Adrian : Évidemment.

Mes lèvres s'étirent devant son message.

— Tu fais vachement flipper quand tu souris pour rien comme ça, intervient Matteo.

Suffering | Tome 1 & 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant