Tome 2 | Chapitre 17 : Erreurs faites par faiblesse

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Caleb

J'ai merdé.

Encore.

Bref, ça devient une habitude.

Évidemment, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me pardonne brusquement et qu'on reprenne notre histoire où elle s'est arrêtée. Mais je ne m'attendait pas à ce qu'elle veuille quand même que je quitte sa vie.

Ce que je suis complètement incapable de faire.

J'ai fait tout ça pour qu'elle s'en sorte et, même si je n'ai pas tout dit, j'avais besoin qu'elle ait une autre réaction. Mais elle a raison au fond, je l'ai blessée. J'ai gâché le potentielle que sa vie avait, même si je refuse de l'admettre.

Il faut croire que c'est de famille.

Mais je crois que le pire que j'ai fait, c'était quand je l'ai vue en haut de cet escalier. Son regard se baissant sur moi, elle avait toute la prestance d'une reine avec sa robe d'un vert profond qui collait à son corps, me laissant tout le loisir de voir à quel point elle était belle.

Et à cet instant, j'étais totalement hypnotisé par elle. Ce n'était pas qu'une question de physique évidemment, sa personnalité transparaissait à travers sa tenue. Le fait qu'elle mette une robe aussi dénudée et moulante montre clairement qu'elle a pris confiance en elle.

Ça me plaisait.

Je voulais qu'elle sache à quel point elle comptait, donc j'ai sorti l'écrin dans lequel repose la bague que j'ai achetée dès la mort de mon père. Au moins je savais de quelle taille elle devait être.

Merci au dossier qu'avait fait mon père sur elle.

Pour ma part, c'est une certitude, c'est avec elle que je veux finir. Mais elle n'est évidemment pas du même avis. Je pensais qu'en lui montrant la concrétisation de ce que j'ai dit, ça l'aurait rassurée.

C'est tout le contraire.

Mais même en la voyant s'enfuir avec Matteo, je sais que je ne la laisserai pas une seconde fois. Elle ne me fait plus confiance, à juste titre, donc je me battrai pour que ce soit à nouveau le cas.

— Putain, juré-je en observant l'entrée de chez Layana.

L'autre abruti, nommé Matteo, ne bouge pas depuis plus d'une dizaine de minutes. Il reste dans sa voiture, sur son téléphone ou à chanter des musiques d'un autre siècle. Et je sais très bien qu'il a conscience de ma présence. Il attend patiemment que je me montre.

En soupirant, je m'extrais de ma propre voiture en ayant marre de devoir attendre.

En arrivant à sa voiture, je me place devant sa portière. Il fait descendre sa fenêtre pour m'offrir un sourire stupide alors qu'il tire sur son joint. L'odeur de cannabis me ramène des années en arrière, lors de nos fêtes étudiantes.

— Que veux-tu me dire ? Craché-je en allant droit au but.

— Je savais que tu viendrais.

Retenez-moi de l'étranger.

L'air suffisant qu'il affiche me donne envie de lui arracher les yeux mais je réfrène mes pulsions en me rappelant que Layana tient à lui.

— Monte, ordonne-t-il en désignant le siège passager. J'aimerais qu'on discute un peu.

— Non.

Ne pas le tuer est une chose mais parler avec celui qui a embrassé la femme de ma vie devant mes yeux en est une autre.

Suffering | Tome 1 & 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant