Golden Souls [PLK]

52

Lorsque Lina descendit l'étage, elle fut surprise de ne voir personne. Bien entendu leurs amis étaient repartis en Corse mais Mathieu était introuvable, lui qui habituellement s'invitait dans sa douche. Elle arpenta les pièces à la recherche du blond avant de finalement s'arrêter au studio. Il y était, avachi dans son fauteuil tout en tournoyant, un joint entre les lèvres et son portable dans les mains. Elle secoua la tête en rentrant, comprenant bien qu'il était encore ennuyé par les réseaux. Elle toqua pour l'interpeller et il écrasa son mégot dans le cendrier sans la quitter des yeux.

« Salut. » Elle attrapa sa main œdémateuse pour l'observer. « Elle ne va pas dégonfler juste parce que tu la regardes. »

« Tu te crois drôle ? » Elle plissa les yeux et attrapa sa mâchoire tandis qu'il lui faisait son plus beau sourire. « Les commentaires ne vont pas s'effacer juste parce que tu les regardes. »

« Touché. » Il attrapa sa hanche pour l'inciter à s'asseoir sur ses genoux et elle ne se fit pas prier pour le faire, enlaçant d'un bras ses épaules. Il posa son nez contre son crâne, inspirant son shampoing. « T'as pris une douche. » Elle acquiesça seulement pendant qu'il caressait ses cuisses tout juste hydratées. Elle sentait la noix de coco et il adorait ça. « J'étais trop concentré, j'aurai aimé te rejoindre. »

« J'aurai aimé que tu me rejoignes aussi. » Elle attrapa le casque audio posé sur le bureau pour l'enfiler. Cela faisait un moment qu'il ne lui avait pas fait écouter des sons et ce soir était l'occasion. Meilleure supportrice, elle savait lui faire oublier les retours négatifs. « Montre-moi ce que t'as fait dernièrement. »

Il acquiesça tout en avançant le siège pour joindre la souris. Il pianota quelques instants avant que la musique ne se lance dans les oreilles de Lina. Elle ferma les paupières pour se concentrer et il en profita pour prendre ses mains pour jouer distraitement avec ses doigts. Finalement, alors qu'elle restait impassible, il reposa sa tête contre son épaule pour s'y reposer et elle profita de leur lien pour qu'il l'enlace complètement. Il le fit avec plaisir, dépendant de sa peau autant que de son odeur.

« T'aimes ? » C'était qu'un simple murmure timide.

« J'adore. » Il se renfrogna dans sa nuque tout en souriant. « T'es toujours plus talentueux. »

« Merci, nana. » Elle quitta le casque pour se relever et s'appuyer contre le bureau. Il entoura ses jambes des siennes et posa ses mains à l'arrière de ses cuisses dénudées. « T'es trop mignonne dans ce pyjama. » Il attrapa l'ourlet du short duveteux. « C'est tout doux. » Il remonta à la brassière assortie pour y tirer l'élastique sous sa poitrine. « Tu vas attraper froid. »

« Sauf si tu viens dormir avec moi. »

Il se pinça les lèvres pour cacher un sourire tout en la dévorant des yeux. Il céda à la tentation et se leva pour attraper les hanches de Lina et l'asseoir sur le bureau, repoussant toutes ses affaires. Elle ne put retenir un rire amusé alors qu'il relevait son menton du bout des doigts pour déposer un baiser chaste sur ses lèvres. Elle l'adorait quand il était ainsi, si amoureux mais surtout si dépendant de son corps. Ils n'étaient qu'une allumette qu'il suffisait d'embraser d'un  geste pour qu'ils s'emballent. Néanmoins, la flamme même si grande comme un brasier durait et semblait éternelle, inépuisable.
Il embrassa sa joue tendrement jusqu'à descendre le long de sa mâchoire puis son cou.

« J'aimerais qu'on discute un peu. »

« Maintenant ? » Elle attrapa sa nuque pour ne pas qu'il quitte ses occupations. « Parce que je suis déjà pas mal occupé. »

« Réponse - Question rapide. » Il gloussa avant de remonter vers son visage pour croiser son regard. « Est-ce que tu peux supprimer tes réseaux de ton téléphone ? » Il haussa les épaules. Il n'y avait pas pensé parce qu'il les avait toujours géré seul. « Antoine pourrait les gérer pour toi et toi, tu serais éloigné des rumeurs et négativités. »

« Ok. Deal. »

« Je ne dirai rien à ma mère pour nous ou le bébé mais ça ne t'empêche pas, toi, de le dire à ton père et de continuer à y croire et tout ça. »

« Je sais, t'inquiète. » Elle se pinça les lèvres tout en regardant le plafond à la recherche des autres informations à éclaircir. « C'était rapide. Je peux reprendre mon activité ? »

« J'avais d'autres trucs mais tu m'as perturbée. »

« Complètement ma faute, bien sûr. J'te rappelle que c'est toi qui est venu habillée en petit... mouton sexy. » Elle pouffa à son commentaire. « J'suis un homme faible. » Elle le poussa tout en riant avant de descendre du bureau. « Où est-ce que tu vas comme ça ? » Elle s'éclipsa rapidement pour monter à l'étage, poursuivie par un Mathieu qui se demandait bien ce qui pouvait se passer dans la tête de Lina. « Qu'est-ce que tu fais ? » Elle était sur le tapis au pied du lit, les mains croisées devant elle et sa lèvre entre les dents. Elle avait l'air malicieuse et son regard taquin n'était qu'une preuve en plus. « Lina. »

« Mathieu. » Elle attrapa la télécommande pour éteindre le plafonnier puis, elle alluma les LEDs qu'elle avait installé en son absence. La lumière rouge éclaira leur visage. Mathieu regardait la pièce qui venait soudainement de changer d'atmosphère. « Sexy, non ? » Il acquiesça. C'était complètement cliché mais il adorait. Il l'aimait complètement, encore plus lorsqu'elle était ainsi, libre de ses pensées et de ses gestes. « Tu n'as rien à dire ? »

« J'suis entrain de tomber un peu plus profondément amoureux de toi, deux secondes. » Il inspira profondément avant de l'attraper pour la faire tomber dans le lit. Elle pouffa tout en tirant sur les cordons de sa capuche pour ne pas qu'il s'éloigne. « J'adore sincèrement quand t'es comme ça... J'aime t'entendre rire. J'aime te voir prendre confiance en toi. » Elle piqua un fard devant son adoration et cacha ses joues roses par un baiser langoureux. « Oh et j'aime quand tu m'embrasses comme ça, nana. »

Elle joua timidement avec ses lacets. « Et qu'est-ce que tu aimes d'autre ? »

« J'aime tes cheveux, si tu savais. » Il les caressa tendrement pour dégager son visage. « Et j'aime en prendre soin pour toi. J'aime tes mains parce qu'elles cherchent toujours mon contact. En vrai... j'aime tout ton corps mais j'aime surtout la manière dont tu le fais vivre, dont tu bouges, dont tu... danses. » Elle gloussa à ses mots. Pour sûr, il adorait lorsqu'elle dansait contre lui. « J'aime comment tu me racontes tes histoires de nenettes avec Inès et Marjorie. J'aime comment tu as toujours un mot gentil et attentionné pour tout le monde. » Il embrassa sa joue tendrement avant de murmurer à son oreille. « Mais si tu veux savoir, j'aime vraiment la manière dont tu soupires quand je suis en toi. J'aime la manière dont ton bassin se colle au mien comme s'ils avaient été fait pour, depuis toujours. J'aime aussi la manière dont tu me supplies ou dont tu geignes mes louanges. »

« Alors qu'est-ce que tu attends ? »