Livia Mancini et le Joker

Chapitre 12

Je finis par me réveiller en sentant un courant d'air.
La première chose que je vois c'est qu'il fait nuit dehors, la seconde c'est que ma porte d'entrée est grande ouverte et que la lumière du couloir est allumée.

Des rires se font entendre d'en bas et je ne sais pas du tout ce que je dois faire, rester ici ou descendre.

Quand une odeur de nourriture me parvient aux narines, mon corps réagit pour moi et je sors de la chambre discrètement.
Je viens longer le couloir et je me mets à descendre, mais une fois en bas je vois une tablée d'une dizaine de mecs le regard braqué sur moi.

«Alors c'est elle ? » s'exclame l'un.

«Oui» répond le patron tandis que je ne sais pas quoi faire.

«Tu crois sérieusement qu'elle va réussir » dit un autre en se moquant.

«Elle n'a pas le choix sinon je la bute et j'envoie sa tête en cadeau à son oncle » dit-il en me fixant.

«Tu es réveillé » s'exclame Tam qui apparaît devant moi avec un sourire bienveillant «Tu as meilleure mine » dit-elle.

«Déja que ce n'était pas fabuleux avant » dit-il le Joker alors que ses chiens rigolent tous, bande d'hypocrites, il n'est même pas drôle.

«Viens avec moi » me dit-elle alors que je me laisse conduire sous le regard noir de son chef.

«ELLE EST PRISONNIÈRE TAM NE T'ATTACHE PAS DE TROP» s'exclame l'autre depuis l'autre pièce tandis que nous sommes dans la cuisine.

Comme c'est charmant, les deux femmes dans la cuisine et les hommes dans la salle à manger à table.

«QU'ELLE VIENNE NOUS SERVIR ON A FAIM» dit-il.

Qu'est-ce que je disais.

Je vois Tam ouvrir la bouche et je l'arrête avant.

«Ne me dites pas qu'il n'est pas méchant s'il-vous-plaît » dis-je.

«Oh » s'exclame de l'autre côté.

Elle me donne un saladier en me fixant tandis que je me résous à leur apporter leur maudit plat dans le seul but de les piéger par la suite.

Je passe le pas de la porte et je viens poser le saladier sur le centre de la table et repars.

«Hmm hmm » j'entends alors que je me retourne.

«Ça va se servir tout seul » dit-il en me fixant tandis que je me mords la lèvre pour ne rien dire, mais l'envie de lui crever les deux yeux est présente.

Je récupère le saladier en ne le quittant pas des yeux et je viens servir l'homme à côté de moi qui fut le seul à me remercier légèrement gêné.

J'arrive au dernier, c'est à dire le Joker et il vient me saisir par le bras pour me baisser jusqu'à lui.

«On commence toujours par le chef » dit-il alors que je me détache de sa poigne.

Je repars dans la cuisine sous les rires de ses hommes.

Je pose le plat sur la table et je m'assois sur une chaise de l'îlot central où se trouvent deux assiettes.

«Je ne sais pas comment vous faites » dis-je en secouant la tête.

«Il n'est pas comme ça d'habitude » dit-elle alors que je la regarde en soufflant.

En sortant d'ici, je sauverai cette femme aussi.
Ça sera simple de lui créer une nouvelle identité loin de ses démons.

«Mange ma fille » dit-elle en nous servant les restes dans nos assiettes.

Elle se met à mes côtés et nous mangeons dans le silence et en même temps sur quoi pourront nous parler.

Tam se relève et part chercher des desserts tandis qu'elle me donne le plat en soufflant.

«Je suis désolé pour ça » dit-elle.

«Ce n'est pas à vous de vous excusez » dis-je en partant dans la salle.

Je me repose au milieu et je sers en premier le même homme que tout à l'heure qui a l'air vachement embêté vu que je ne commence pas par son patron qui me regarde avec un rictus.

Si il doit me faire confiance c'est une chose, être traité comme un chien ça en est une autre.

«Eh bien t'as pas peur toi » s'exclame l'un alors que je pose son dessert dans son assiette.

Et je termine forcément par le patron et je lui pose la panacotta la moins remplie dans son assiette.

Je repars dans la cuisine sous un silence de plombs.

Tam me fixe étrangement, les silences ne sont pas habituels ici.

«Qu'est-ce que tu as f... » dit-elle avant de se faire couper par son patron qui rentre dans la cuisine.

Il ne dit rien, mais vient le choper par l'arrière de mon cou et m'emmène par la porte d'entrée.

Il nous sort de sa maison et il me pousse dans des escaliers en pierre qui me blesse le long du corps.

Je n'ai pas le temps de souffler qu'il me relève et vient me plaquer contre un mur et vient m'attacher le poignet avec une chaîne présente et je me retrouve debout attaché par le poignet en l'air.

Il attrape ma mâchoire pour me regarder et vient fixer mon front avant de descendre vers mes yeux.

«Je n'aime pas qu'on se foute de ma gueule » dit-il en me relâchant «Je te souhaite une bonne nuit » dit-il en repartant en haut sans aucun regard pour ma personne.

Donc après être attaché sur une chaise pendant je ne sais combien de temps, emprisonné dans une cage frigorifique, avec une ambiance électro me voilà attaché dehors sans même pouvoir m'asseoir ou m'allonger.

Parfait, voyons le bon côté des choses la situation aurait pu être beaucoup plus coriace que ça.

Je dirai bien une heure plus tard, je vois tout les hommes descendre et passer devant moi en riant.

«Bonne nuit ma jolie et soit prête pour demain » dit l'un avant de venir caresser mon visage tandis que je détourne la tête.

Une fois parti, le silence prend place bercée par les vagues au loin de la mer alors que toutes les lumières ne se coupent.

Me voilà dans la pénombre de la nuit, je relève la tête et je le vois lui en haut en train de fumer une cigarette confirmé par la petite fumée sortant du cône rouge.

Il finit par rentrer chez lui et voilà qu'une bonne nuit en perspective est à l'horizon.

Voilà le chapitre 12, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)