Je ne sais pas comment c'est possible, mais en me laissant guider par la mer, je suis arrivé près d'un rocher pas très grand, mais en buvant deux fois la tasse j'ai réussi à grimper dessus comme je pouvais.
D'ailleurs je ne sais pas combien de temps ça fait que je suis allongé sur la pierre, les jambes encore dans l'eau, mais la nuit est tombée.
Je n'aurais jamais cru avoir la même mort que Jack dans Titanic, mais la seule différence c'est que l'eau ici n'est pas négative, mais plus proche de 3 ou 4 degrés.
Mourir de froid est une mort absolument débile, j'aurais préféré qu'il me plante une balle en plein cœur.
Cœur qui se trouve actuellement brisé de tout les côtés.
Gallo, mon père a choisi sa mafia au lieu de moi, ce n'est pas très surprenant, mais ça fait mal quand même.Et Alessandro, lui il a carrément le grand rôle.
D'apprendre que je n'étais qu'un passe-temps, qu'il m'a remplacé, qu'il m'a utilisé pour faire du chantage à Gallo, il m'a menacé, il s'est moqué et il m'a jeté comme une vulgaire bouteille à la mer.
D'ailleurs vu l'heure qu'il est, l'un des deux doit avoir gagné.
Tout ça pour quoi, un stupide morceau de terrain.Suis-je réellement condamné à ne jamais être heureuse ?
Je lâche un rictus, bien sûr que oui.
Même à mon enterrement les seules personnes qui seront là seront les poissons et les mouettes pour venir manger mon corps.J'essaie de poser mes mains sous ma tête pour regarder du côté de la mer et non de la falaise.
La mer est plutôt calme et la lune n'éclaire pas grand chose.
Tout ce que je sais, c'est que je meurs de froid, que j'en tremble, claque des dents et que mes yeux deviennent de plus en plus lourds.~~~~~~~~~
Un rayon de soleil au loin vient m'éblouir le visage et j'ouvre à moitié les yeux.
Le soleil est déjà en train de se lever ? Où est-ce que c'est la fameuse lumière qu'on voit lors de notre mort ?J'espère que c'est le soleil et qu'il va réussir à me réchauffer un petit peu, je referme les yeux bien trop fatigués pour regarder ce beau spectacle qui pourrait s'offrir à moi.
«Livia ! »
Je me sens sourire alors qu'une larme coule sur ma joue, je deviens folle je commence à entendre mon prénom.
Mais j'ai comme l'impression que le soleil se rapproche de plus en plus de mon visage, si bien que je finis par ouvrir de nouveau les yeux.
Ce n'est pas le soleil, c'est une lampe tenue par... Enzo.
Je vois leur bateau s'immobiliser alors que je relève ma tête vers eux et je remarque l'équipe, toute l'équipe.
«Allez viens ma poule mouillée » dit Enzo en me tendant sa main, mais j'ai du mal à déverrouiller mes membres qui sont congelés.
J'essaie, mais je n'y arrive pas alors je viens paniquer plus vite que prévu.
«Eh du calme, on est là » s'exclame la voix d'Almaro alors que je le vois venir dans l'eau et venir à mes côtés pour m'aider, mais la première chose que je fais c'est de le prendre dans mes bras en pleurent.
«Ça va aller So... Livia » dit-il alors que je m'accroche à lui comme une huître à son rocher.
«Par contre, évite de me coller comme ça je tiens à mon futur mariage » dit-il alors que je lâche un rictus amusé.
Il vient nous remettre complètement dans l'eau afin de nous diriger vers le bateau et me fait monter sur la petite plate-forme avec l'aide d'Enzo qui attrape ma main.
«Bordel tu es congelé » dit-il alors que quelqu'un vient lui passer une couverture et quand je relève la tête, malgré la noirceur de la nuit, je le vois lui et je viens le fixer sans aucune émotion pour venir me coller à Enzo qui ne cesse de me frictionner au-dessus de la couverture.
«Tu peux te lever ? » dit-il.
«Je ne.. sais pas » dis-je en claquant des dents.
Enzo se lève en premier et m'aide à me mettre debout, mais j'ai l'impression que mes jambes sont remplies de béton, elles sont restées dans l'eau si bien que je n'arrive même pas à avancer.
Je vois Alessandro venir vers moi, mais je l'arrête avec ma main sachant très bien ce qu'il allait faire.
«Ne me touche même pas ! » dis-je d'un ton glacial qui le fait stopper immédiatement.
«J'ai compris, je m'y colle » s'exclame Enzo alors que je me retrouve rapidement dans ses bras alors que je viens me coller à lui pour me réchauffer alors qu'il nous emmène à l'intérieur du bateau qui ressemble fortement à celui qu'on avait en Grèce.
Il vient descendre et il passe le pas d'une porte puis d'une salle de bain.
Il me pose contre le lavabo et je revis en sentent la chaleur de la pièce sur mon visage.
Je le vois se diriger vers la baignoire pour faire couler de l'eau.
«Non je veux pas prendre un bain, je vais aller dans la douche » dis-je.
«Euh ouais bah je te laisse hein » dit-il «Sinon je suis pas sur de voir le lever du jour ».
«Tu peux m'aider à enlever mes vêtements, mes muscles sont encore trop froids » dis-je.
«Livia, je ne peux pas » dit-il.
«Je vais le faire » s'exclame la voix de Miranda qui entre dans la pièce.
«Parfait, à plus ma poule » dit-il en sortant de la pièce.
Elle se dirige vers moi tandis que je pose la couverture sur le lavabo.
Je viens me déshabiller avec l'aide de Miranda et aucune de nous deux discutent.Elle m'aide à marcher jusqu'à la cabine de douche et allume l'eau chaude directement et je ne perds pas de temps à me mettre en dessous.
«Tu peux y aller, je vais me débrouiller merci » dis-je.
«Je suis désolé » dit-elle en partant.
Désolé de quoi ?
De m'avoir traité comme un chien ? De ne m'avoir pas laissé le temps d'expliquer ? Ou de n'avoir rien fait pour l'en empêcher.Après une bonne demie heure sous la douche à me réchauffer et me laver.
J'attrape une serviette et viens me sécher tout en revenant dans la chambre.C'est alors que je vois une chemise sur le lit, sa chemise.
Je viens la saisir, ouvre la porte de la chambre et la balance dans le couloir.
Je referme la porte à clé, et je viens me coucher directement nu dans les draps aux chauds.
Voilà le chapitre 59, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Livia Mancini et le Joker
Mystère / ThrillerLivia est entrée dans la police après le meurtre de sa sœur sous ses yeux assassinée par le patron de la Mafia Italienne surnommé le Joker à cause de son masque de clown. Elle vient de passer quatre ans de sa vie à chercher celui qu'on ne trouve pa...