Chapitre 84

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Après que Joan nous ait interrompus, nous nous sommes rendu vers le "réfectoire" accompagné des dessins des enfants et d'Alessandro auquel je n'ai pas lâché la main une seule seconde.

J'ai donné les dessins aux enfants qui les ont distribués aux humanitaires pour leur plus grand bonheur.

Le repas a été par la suite rapidement servi et chacun est retourné à ses occupations.

«On parlera ce soir » s'exclame Alessandro en déposant un baiser sur mon front.

«Viens avec nous du côté de la classe » dis-je «Je n'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose ».

«Que veux-tu qu'il m'arrive ici, mise à part me prendre un parpaing sur le pied » dit-il alors que je le frappe.

«Je viens bien Livia » dit-il alors que je souffle «Ça fait deux mois que je passe des examens médicaux, que j'ai de nouveau appris à marcher, à manger, à parler » dit-il «Aujourd'hui tout va bien ».

«Ça fait combien de temps que tu es réveillé ? » dis-je.

«Un peu plus de deux mois » dit-il «Juste après la naissance du petit Mattia » dit-il.

«Quand je suis parti » dis-je «J'aurais jamais du partir ».

«Bien sûr que si Livia, regarde le travail que tu fais ici, tu ne pouvais pas attendre éternellement que je me réveille surtout d'après ce que mon raconté les autres » dit-il.

«Mais j'aurais été là pour toi » dis-je.

«Oui mais à quel prix » dit-il «Tu étais déjà épuisé de ce que j'ai entendu, tu n'aurais pas supporté de me voir aussi faible que je l'étais au début » dit-il.

«Je voulais être là pour toi » dis-je.

«Et moi j'étais heureux que tu sois là » dit-il en déposant un baiser sur mon front.

«Allez va enseigner madame l'institutrice » dit-il.

«Tu ne veux pas venir avec moi ? » dis-je.

«Ils ont plus besoin de moi là-bas » dit-il.

«Tu ne portes rien de lourd alors, met juste le béton coulé» dis-je.

«À vos ordres » dit-il alors que je le prends dans mes bras pour sentir son odeur qui m'a tellement manqué.

«Je suis là Livia, je ne pars plus jamais sans toi » dit-il alors que je hoche la tête.

«Il y intérêt » dis-je.

Il pose ses lèvres sur les miennes et je mets fin rapidement surprit quand je me rappelle où nous sommes.

«On se voit tout à l'heure » dit-il.

«Oui» dis-je en embrassant ses lèvres une dernière fois.

Je le regarde partir quand je l'interpelle quand je repense à un truc.

«C'est toi ? » dis-je.

«C'est moi quoi ? » dit-il en me souriant ce qui fait fondre mon cœur.

«La donation anonyme ? » dis-je.

Pour seule réponse j'obtiens un sourire alors que je secoue la tête.

Je retourne vers le côté cour en n'en revenant toujours pas qu'à même pas 200 mètres, il est là avec moi ici au Kenya et non en Italie sur un lit d'hôpital.

Le reste de la journée passa rapidement et les enfants sont rentrés dans leur village accompagné par certaines mères qui sont venues les chercher.

Je me dirige vers la future école et je souris quand je vois Alessandro rire avec Joan si bien que je sens mon cœur se gonfler d'amour.

Livia Mancini et le Joker Où les histoires vivent. Découvrez maintenant