Chapitre 10

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Nous arrivons dans une salle de bain, très spacieuse et couverte de marbre blanc qui ne montre qu'une seule chose, la richesse du type.

Elle vient boucher la baignoire et commence à faire couler de l'eau tandis qu'elle ajoute que sais-je dans l'eau.

«Tu vas pouvoir te laver » dit-elle en me souriant alors que je reste assez distante.

«Êtes-vous malade ? » dis-je.

«Comment? » dit-elle amusé.

«Vous savez c'est fréquent à force de sympathiser avec le geôlier quand on passe beaucoup de temps avec lui, ça s'appelle le syndrome de Stockholm » dis-je sérieusement alors que je la vois exploser de rire.

«Je suis sérieuse Madame» dis-je en regardant derrière moi si il n'y a personne «Je peux vous aider je fais part... » dis-je discrètement alors qu'elle me coupe.

«Il ne m'a jamais kidnappé, ni même fait aucun mal » dit-elle «Je travaille juste pour lui comme gouvernante » dit-elle alors qu'elle coupe l'eau du bain et vient sortir des serviettes d'un placard.

«Mais ? » dis-je.

«Chacun d'entre nous a un employeur, le mien est.. » dit-elle alors que je la coupe.

«Le parrain de la Mafia » dis-je totalement halluciné.

«Oui, c'est vrai » dit-elle «Mais vous savez il n'est pas pire qu'un autre homme, chacun a ses secrets » dit-elle alors que j'explose de rire, mais pas dans le bon sens.

«Il tue des innocents » dis-je «Comment pourrait-il être moins pire que n'importe qui ? » dis-je.

«Croyez-moi il ne tue pas d'innocent » dit-elle.

«Laissez-moi vo.. » dis-je alors qu'elle regarde derrière moi et je me retourne vers Satan adossé contre la porte.

«Oh, mais je t'en prie continue ta phrase » dit-il alors que je me contiens pour ne pas venir l'étrangler.

«Dehors, laissons-la se laver tranquillement » dit-elle en sortant de la salle de bain alors que le verrou se fait entendre.

Je me précipite vers la fenêtre et je vois que je suis à environ à un étage du sol.

Je regarde le bain et mon envie de me nettoyer passe après l'envie de fuir d'ici.

J'ouvre la fenêtre, je me retourne et je passe mes jambes, puis mon ventre et je me retrouve suspendu par la force de mes bras, de cette technique apprise lors de mes cours de police, la chute sera moins haute.

Je finis par me lâcher et j'atterris au sol plus ou moins comme une crêpe à cause de mon manque de force.

Je me relève et je viens regarder autour de moi alors que je ne vois que la mer de ce côté.
Je décide de descendre rapidement vers cette dernière en regardant derrière moi pour ne pas être suivis.

En longeant la côte je devrais bien arriver quelque part.
Une fois sur la plage je ne perds pas de temps et je rentre dans la mer pour me nettoyer à hauteur du genou, car je ne sais pas nager.

J'avance dans l'eau quand des rafales de balle m'entourent que je finis par me stopper en posant mes mains sur mon visage comme pour me protéger.

Je vois les balles tomber dans l'eau et je ne sais pas comment, mais aucune ne me touche tandis que je finis par sentir une main autour de mon bras et me retourner.

Il me sort de l'eau tandis que je reprends ma respiration alors qu'il me fou une claque monumentale.

«Espèce de petite pute, tu comptais aller ou comme ça ! » dit-il en nous sortant de l'eau «J'étais assez gentil pour t'offrir la possibilité de te laver et de passer une nuit loin de la cellule, mais là tout ce que tu as gagné c'est d'y retourner» dit-il alors que je me débats en lui faisant une prise de défense tandis qu'il tombe au sol je viens courir de toutes mes forces.

C'est alors qu'un poids sur moi me fait chuter sur le sable tandis que je suis vite fait retourné par le joker.

Il pose ses mains autour de ma tête et attrape les miennes pour les mettre au-dessus de ma tête et j'essaie de me défendre tant bien que mal tout en bataillant avec mes jambes pour le faire chavirer.

«Ne joue pas à la plus forte avec moi » dit-il alors que je lâche un grognement de colère tandis qu'il se relève et me relève en même temps.

Deux minutes plus tard, nous passons le pas de la porte et Tam me lance un regard triste tandis qu'il prend la direction du sous-sol et une fois en bas me jette dans une autre cellule que l'autre.

Celle-ci est ouverte sur les autres et des grilles font office de barrières.
Finalement, elle ressemble fortement aux cellules en prison.

Je me relève et viens me jeter contre les barrières.

«Oh tu peux les secouer comme tu veux » dit-il amusé.

«Je finirai par te tuer un jour » dis-je en le fixant.

«C'est ce qu'ils disent tous » dit-il avec un ton arrogant «Profite bien, je suis persuadé que tu vas aimer celle-ci » dit-il en sortant de ce couloir.

Je viens secouer les barreaux en hurlant et je finis par abandonner.

Je vais me poser au fond de la cellule, dans un coin et rabats mes jambes contre moi alors que je suis à moitié trempé à cause de ma petite trempette.

Quelques instants plus tard, une sorte de fumée blanche sort de nulle part et quand les poils de mon corps se redressent et je comprend que cet endroit est un putain de frigo.

Des flashs apparaissent dans tout les sens me forçant à fermer les yeux alors qu'un bruit strident se met à sonner alors que je viens poser mes mains sur mes oreilles.

L'enfoiré est au top du top concernant la torture plutôt mentale que physique.

D'accord, je ne sais pas si je vais mourir de froid ou de folie, mais tout va bien parce que je ne vais pas partir maintenant.
Ce qu'il ne sait pas c'est que je suis résistante à la torture de n'importe quelle manière.
La formation à la DEA sert toujours et je remercierai Trivia une fois sortie de là.

Voilà le chapitre 10, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Livia Mancini et le Joker Où les histoires vivent. Découvrez maintenant