Livia Mancini et le Joker

Chapitre 3

À peine avons-nous passer le pas de la porte du bureau.

«Mancini dans mon bureau » s'exclame Trivia alors que je souffle et Mike pose sa main sur mon épaule.

«Bonne chance » me dit-il tandis que je prends la direction du bureau du commissaire.

Je referme la porte derrière moi tandis que je reste debout contre cette dernière.

«Je peux savoir ce qu'il s'est passé dans votre tête » dit-il énervé tandis que je ne réponds pas puisqu'il renchaîne.

«Vous auriez pu blesser ou même tuer n'importe qui à cause de votre colère » dit-il en tapant du poing sur la table «Quand nous sommes sur le terrain les émotions ont les ranges bordel »dit-il je serre les dents.

«Donc on le laisse se foutre de notre gueule encore longtemps » dis-je.

«Ça suffit Mancini, cette obsession sur la Mafia, il faut que ça s'arrête » dit-il «La preuve aujourd'hui c'est quoi qu'il arrive cet homme aura toujours un tour d'avance sur nous et on le sait grâce à ce putain de masque » dit-il en colère «Il va falloir passer outre Livia, cette histoire va vous bouffer de l'intérieur, faite votre deuil » dit-il.

«Bien sûr » dis-je «Et toutes ses victimes, toutes ces personnes qui n'avaient aucun problème avec sa mafia on dit quoi à leur famille ? De faire le deuil, de leur dire que désolé Messieurs Dames, mais on ne pourra jamais arrêter le coupable parce qu'il est supérieur à la police » dis-je en colère à mon tour .

«ASSEZ » dit-il «Vous êtes mi à pied Mancini » dit-il.

«Quoi ? » dis-je.

«Je ferais passer ça sous des vacances que vous n'avez jamais prise, il est temps de vous reposer et de penser à vous parce que je n'ai pas envie de perdre l'un de mes meilleurs équipiers » dit-il en se calmant.

«Non» dis-je.

«Vous n'avez pas le choix, j'ai déjà rédigé un rapport que j'envoie dans la minute au procureur » dit-il en écrivant sur son clavier «Deux mois » dit-il.

«Deux mois » dis-je dans un rictus.

«Deux mois » dit-il «Et par pitié reposez-vous Livia» dit-il alors que je sors de son bureau totalement énervé pour arriver dans le mien.

«Alors ? » s'exclame Mike tandis que je range mes affaires dans mon casier.

«Je suis mise à pied, mais Trivia va faire passer ça sous des vacances putain » dis-je énervé.

«Livia, ce n'est peut-être pas une mauva... » dit-il alors que je me retourne vers lui en lui lançant mon plus beau regard noir.

«Je vais faire quoi moi pendant deux mois à ruminer en cage » dis-je totalement énervé.

«Pars en vacances » dit-il amusé alors que je viens lui balancer mon carnet en pleine tête.

«Aïe » dit-il.

«Bien fais, ton humour de merde tu te le gardes » dis-je.

«C'est bon Livia, ça ne peut que te faire du bien, quatre an que tu t'acharnes comme ça c'est bon faut se stopper à un moment» dit-il.

«Non mais vous êtes des flics sérieux ou quoi ? » dis-je énervé.

«Mais toi ouvres les yeux bordel, ce mec n'ira jamais prison » dit-il énervé à son tour et je reste un peu sur le cul, Mike ne s'énerve jamais «Aujourd'hui c'était une chance sur un milliard et il nous a eu alors stop maintenant tu rentres chez toi et à ton retour je ne veux plus jamais t'entendre parler de lui » dit-il alors que je reste bête comme une idiote.

«Il faut que tu profite de la vie Livia, tu as 24 ans et tu passes tes journées ici et tes soirées enfermés chez toi, c'est pas une vie ça, tu crois sérieusement que ta sœur aimerait ça pour toi » dit-il «Eh bien non, je suis persuadé qu'elle aimerait que tu vives ta vie à fond, que tu t'amuses, que tu sortes, que tu rigoles, que tu aimes que tu vives bordel » dit-il alors que j'enfile ma veste tout en déposant mon insigne et mon flingue sur mon bureau.

«Je ne vivrai qu'une seule fois que ce connard sera mort puisqu'il n'ira jamais en prison» dis-je en sortant du bureau alors que j'entends Mike m'appelait au loin.

Je me dirige vers les escaliers, pas le temps de prendre l'ascenseur et je sors au plus vite de ce bâtiment.

Je viens me mettre à marcher pour rentrer chez moi, envie de gambader dans ma ville.

Florence a toujours été chez moi.
Alors âgée de 2 an et demi pour ma part et quelques mois pour ma sœur nous avons été retrouvées dans la rue près de la Cathédrale Santa-Maria del Fiore.

Nous avons été recueillies par un prêtre et nous avons grandi avec eux dans l'abbaye jusqu'à ce que je décide à 16 ans d'aller travailler pour nous offrir une vie avec ma sœur loin du monastère.

Comment peuvent-ils penser une seule seconde que je vais abandonner.
Ma vengeance contre ce type est mon seul moteur de vie puisque je n'ai plus rien.

Après la mort de ma sœur, j'ai coupé les liens avec ses amis de la Fac, me rappelant trop elle.
Giulia était une jeune femme pétillante et qui aimait la vie malgré un début catastrophique face à l'abandon de nos parents.

Le Joker est l'homme le plus recherché de l'Italie et nous n'avons absolument rien sur lui, c'est tellement dérisoire.

Je passe enfin le pas de la porte de mon appartement et je viens me poser sur mon canapé en fixant le vide.

Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire durant tout ce temps, deux mois c'est terriblement long.

Je finis par me lever et aller prendre une douche, puis je me dirige vers mon placard, je sors une boîte de nouille et mets de l'eau chaude à chauffer.

Cinq minutes plus tard, je suis assise sur mon canapé à manger des nouilles dans un silence assourdissant.

Alors c'est ça ma vie ?

Voilà le chapitre 3, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)