Chapitre 9

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Toujours allongé sur le sol, totalement épuisé je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est et de quel jour on est.

Tout ce que je sais c'est que je suis en train de mourir de faim, de soif et que j'ai été réduite à m'uriner dessus plusieurs fois.

Je dois être dans un état lamentable, d'autant plus que j'ai réussi à me faire basculer sur le dos pour soulager ma blessure, mais je n'imagine même pas dans quel état elle doit être.
Elle n'est ni désinfecté, ni enroulé dans une bande ou que sais-je.

Je me demande sérieusement comment je vais me sortir de ce pétrin, d'autant plus que personne n'est au courant de ma venu ici mise à part Mike.
Mais la chose qui m'amuse le plus, c'est ce que je ne donne quasiment pas de nouvelle alors si je ne réponds pas à ses messages il n'en fera rien.

La lumière s'allume d'un coup et je grimace légèrement, trop faible pour grogner.

J'entends le verrou de la porte s'ouvrir et une personne finie par rentrer dans la pièce et se poster au-dessus de moi, je le sens malgré mes yeux fermés.

«Toujours vivante ? » dit-il alors que j'ouvre difficilement mes yeux sur lui «Eh bien t'es plutôt coriace toi » dit-il en redressant la chaise avec moi alors que j'ai l'impression d'être dans un grand huit, tellement je suis faible j'ai un tournis pas possible.

Je sens mes mains être détaché ainsi que mes chevilles et j'ai de nouveau l'impression que mon sang circule enfin.

Je le vois aller vers la porte et sortir alors que je reste là comme une idiote.

«Il vaut mieux pour toi que je ne vienne pas te chercher » dit-il.

Entre rester ici et sortir en dehors de la pièce pour faire je ne sais quoi, je préfère rester ici.

Je le vois rentrer en furie dans la pièce et m'attraper le bras afin de me sortir de la pièce si vite que j'ai du mal à le suivre, étant bien trop faible.

Il me fait monter des escaliers limite 4 par 4 et une fois en haut il me jette sur le sol qui est en putain de marbre, j'avais encore jamais vu ça.

Mon regard se pose sur les fenêtres et je vois que le soleil vient à peine de se lever.

Sans que je comprennes quoi que ce soit une gamelle de nourriture vient d'être jeté à mes pieds.

«T'as cru que j'étais ton chien » dis-je.

«Non plutôt ma chienne » dit-il alors que je relève la tête vers lui et lui lance mon plus gros regard noir.

Il s'agenouille devant moi alors que je baisse la tête et il me relève le visage avec ses doigts.

«Regarde-moi encore une fois comme ça et je te jure que tu pourrais le payer très cher » dit-il alors que j'enlève mon menton de ses doigts sous son rictus.

«Mange » dit-il alors que mes yeux se posent sur la gamelle remplie de pate .

Ne me voyant rien faire, il m'attrape par l'arrière de mon crâne et me relève la tête vers lui.

«Mange » dit-il d'un ton plus appuyé.

Sentant mon ventre gargouille et n'ayant pas la force de me battre, je me détache de sa poigne et j'attrape la gamelle avant d'attraper des pâtes avec mes doigts et de les faire glisser jusqu'à mes lèvres.

«C'est bien » dit-il en tapotant sur mon crâne et jamais de la vie je me suis senti aussi humilié que ça.

Assise sur le sol, dans un état dégueulasse, sentant ma propre urine et la sueur à manger avec mes mains dans une gamelle.

Je le vois s'asseoir dans un fauteuil en face de moi et me regarder manger alors que je ne quitte pas ses yeux en mangeant.
Il est hors de question que l'humiliation m'atteingnes plus et que je me soumette à cet homme, à l'homme qui a tué ma sœur et qui n'a aucun remords là-dessus.

Je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête, mais je le vois me regarder avec beaucoup d'amusement et je jure que dès que j'aurais un flingue, c'est moi qui lui mettrai une balle entre les deux yeux.

«Bien maintenant que le toutou a fini sa gamelle, elle va aller se laver parce qu'elle sent » dit-il alors que je secoue la tête.

«Connard » dis-je discrètement.

Pas si discrètement que ça finalement.

«T'as dit quoi ? » dit-il en me saisissant par la mâchoire.

«Co-nnard» dis-je alors qu'en même temps la porte que j'imagine être celle d'entrée s'ouvre sur deux personnes.

«Mais enfin lâche cette jeune femme » s'exclame une voix féminine tandis qu'il me relâche sèchement que ma tête part sur le côté.

«Tout s'est bien déroulé Tam ? » dit-il à une vieille femme d'origine asiatique vu ses traits de visage.

«Je ne suis que partie faire les courses et ton toutou m'a suivi partout » dit-elle alors que je lâche un rictus sous le regard noir des deux hommes.

«C'est qui celle-là? » dit l'homme blond.

«Mon nouveau pion » dit-il.

«J'ai vraiment cru que t'allais dire mon nouveau plan, j'ai eu peur » dit le blond alors que l'autre bouffon rigole.

«Tu l'as vu ou quoi ? » dit-il «Elle est crade et elle sent l'urine à des kilomètres » dit-il en riant alors que je me mords les lèvres pour ne pas exploser de colère alors que ma tête elle se baisse de honte quand même.

«Elle ne serait pas comme ça, si tu ne l'avais pas enfermé sale crétin » s'exclame la dame en venant vers moi «Dans quel état tu es ma petite » dit-elle en me relevant la tête alors qu'elle me regarde quelques secondes avant de m'aider à me relever.

«Tu fais quoi Tam » s'exclame le Joker.

«T'occupes» dit-elle alors que je la laisse me diriger vers je ne sais où.

«TAM »s'exclame l'autre «Laisse-la ici » dit-il.

«Va faire le petit-déjeuner au lieu de grogner comme un ours » dit-elle alors que je le regarde médusé du ton quel a employé et surtout que l'autre crétin ne fait rien contre elle.

Voilà le chapitre 9, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Livia Mancini et le Joker Où les histoires vivent. Découvrez maintenant