Un point partout (Attal x Bardella)

VIII. Répétitions

Jordan se réveilla avec un affreux mal de tête. Il n'arrivait pas à se lever. Il prit son téléphone, il avait 3 messages d'Attal.

Gabriel Attal :

Ça va Jordan ? Tu es bien rentré ? 01:34

Tu m'avais promis que tu me dirais que tu étais bien rentré... 02:17

Bon envoie moi un message demain matin s'il te plaît, je ne serai pas tranquille sinon 03:02

Jordan souriait, il trouvait quelque chose de mignon dans le fait qu'Attal s'inquiète autant pour lui. Mais en réalisant ce qu'il pensait, il ravala tout de suite son sourire. Il se convainquait qu'il n'était même pas attaché un peu à Attal, il s'agissait d'un adversaire, c'est tout. Il fut pris par une angoisse quand il réalisa qu'il n'arrivait plus à se souvenir de la fin de la soirée, il ne savait pas comment il avait fini par arriver chez lui. Et Attal devait le savoir.

Il l'appela immédiatement pour avoir une réponse. "Allô Jordan ? Ça va ?? Tu es bien rentré ???" dit-il avait beaucoup d'inquiétude dans sa voix. "Mais oui, pourquoi n'aurais-je pas dû bien rentrer ? Est-ce que ça a lien avec... enfin j'ai... un flou, je ne me rappelle pas bien de la fin de la soirée..." dit Jordan, gêné. "Eh bien tu t'es mis à hurler dans le restaurant et il y avait des journalistes donc j'ai dû vite te sortir de là avant que ça ne dérape." dit Attal, incertain. "Sérieusement ?... Ah attends j'ai un double appel, je te rappelle juste après.. A tout à l'heure."

C'était Marine. "Jordan ?? C'est quoi ces conneries qu'on lit dans le journal ??", cria Marine au téléphone. Jordan n'avait évidemment aucune idée de ce dont parlait Marine. "Jordan Bardella en ébats avec Gabriel Attal." Jordan se pétrifia, la soirée d'hier, les journalistes. "Il y a des photos ?" demanda Jordan précipitamment. "Non, mais même qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Tu étais bourré avec le Premier Ministre ? Comment est-ce que tu as pu te retrouver dans une telle situation avec notre ennemi numéro 1, parle, qu'est-ce que tu lui as dit ?" dit agressivement Marine. "Et bien euh..." Le scénario "Je lui ai dit que je ne me retrouvais plus dans notre parti. Pour me rapprocher de lui, et lui soutirer des informations cruciales pour les prochaines élections." dit calmement Jordan. "Et alors qu'est-ce que tu as trouvé ?" demanda Marine, exaspérée par son attitude. Il ne pouvait pas révéler le contenu de leurs échanges. "Et bien pas grand chose, je suis plutôt dans une phase de manipulation, pour qu'il apprenne à me faire confiance, ce qui a plutôt bien marché, il insiste pour que je l'appelle Gabriel, il a fait en sorte de m'éloigner des paparazzis, cela prouve que mon point. Et puis..." Jordan se mordit les lèvres il savait qu'il ne devait pas parler de ça avec son mentor, mais elle avait une emprise sur lui, invisible, qui le forçait à dire tout ce qu'il savait au sujet d'Attal, même s'il s'agissait d'un secret "... je crois qu'il a une situation difficile avec son... partenaire. Ce sera forcément à notre avantage." dit Jordan avant de s'en vouloir immédiatement de révéler les plus grands secrets d'Attal à quelqu'un qui le méprisait complètement. Il s'étonnait lui-même à avoir une forme d'empathie pour Attal. C'est qu'il savait ce que Marine pensait de lui, elle le détestait et avait toujours eu des propos homophobes à son sujet auxquels Jordan avait toujours ri jusqu'à récemment où en apprenant à mieux connaître Attal, il s'était fait la réflexion que son homosexualité avait probablement dûe être une souffrance pour lui. "Ah ! Enfin une bonne nouvelle ! Il ne faudra pas hésiter à retourner ça contre lui, pour le déstabiliser !" dit Marine, exaltée. "On va lui faire payer sa victoire aux Présidentielles à ce parti de pédés."

Jordan était silencieux, il n'approuvait plus le modèle qu'il avait toujours suivi. Mais il restait fasciné par cette femme, par son parcours, qu'il admirait depuis toujours. Elle était comme une boussole pour lui, elle l'avait aidé à trouver sa voie en politique et sans elle, il ne savait pas comment faire. "C'est sûr..." répondait Jordan, sans être aussi certain que ce qu'il prétendait. "Bon. On va fixer des règles, tu me dis à chaque fois que tu le vois et à chaque fois que tu as fini de le voir, tu m'appelles et tu me fais un compte rendu. On va créer une base de données pour stocker toutes les choses privées que tu trouves sur lui. On va les avoir ces macronistes et enfin prendre notre revanche !". Malgré tout, Jordan était d'accord avec elle et était déterminé à faire tomber le parti d'Attal qu'il méprisait.