Le lendemain, Jordan partit tôt au travail comme tout le temps à présent, laissant Nolwenn à ses activités, c'est-à-dire ranger, nettoyer leur appartement et préparer à manger. Ils n'avaient pas d'enfants, elle en avait toujours voulu avec lui, mais en ce moment elle ne pouvait pas oser lui en parler. Elle cogita. Devait-elle demander conseil à sa tanter ? Est-ce que ça pouvait compromettre la position de Jordan ? Nolwenn avait toujours eu peur au fond, que Jordan ne soit avec elle que pour bénéficier des faveurs de sa tante, elle tentait tant bien que mal de chasser ces idées de son esprit en s'occupant de l'appartement, mais l'attitude de son partenaire la faisait toujours plus douter.
Elle ne pouvait pas s'empêcher d'appeler sa tante. Il fallait que quelqu'un la rassure et lui dise que tout irait bien et qu'il ne s'agissait que d'un moment à vide qui se resorberait aussi vite qu'il est apparu. Elle appela Marine, en lui demandant si elles pouvaient peut être prendre un café ensemble à l'occasion car elle avait des inquiétudes par rapport à Jordan et qu'il était sûrement important qu'elle lui en parle avant les Européennes. Marine n'hésita pas une seconde et répondit par l'affirmative.
Les deux femmes se retrouvèrent donc dans un café chic du 8ème arrondissement de Paris. Nolwenn était nerveuse, elle ne savait pas par où commencer ni quoi dire.
"Alors, qu'est-ce qui t'inquiètes tant par rapport à Jordan ?"
"Et bien... euh... c'est compliqué à expliquer, il..."
"Il te parle moins ?", elle se mit à rire, "C'est donc ça le problème ? Enfin... tu sais qu'il est extrêmement occupé en ce moment, ton rôle devrait être de le détendre au lieu de le contrarier, elle boit une gorgée de café, Pfff, tous ces serveurs noirs je ne peux plus me les voir, tu vois, c'est pour ça qu'il ne faut surtout pas que tu embêtes Jordan."
Un silence régna, Nolwenn ne partageait pas vraiment les sentiments nationaux et surtout racistes de sa tante, mais elle ne dit rien pour ne pas la froisser.
"Tu crois vraiment que tout se passera mieux après la campagne ?"
"Mais bien sûr ne te fais pas de soucis, si tu veux j'en toucherai un mot avec lui, mais je crois que tu devrais vraiment essayer de faciliter les choses et que quand il rentre chez lui, il soit détendu, si tu vois ce que je veux dire, dit-elle tout en lui jetant un clin d'oeil, il faut avant tout qu'il se sente bien, le mieux serait que tu arrives à prendre sur toi, en tout cas le temps de la campagne, après on verra."
Les deux femmes continuèrent à discuter tout en finissant leurs cafés. Marine dût s'éclipser rapidement à cause d'une réunion surprise. Seule, Nolwenn repensa à tout ce que Marine lui avait dit sur le fait de lui faciliter la tâche, c'était décidé, elle allait sortir le grand jeu, lingerie, son repas préféré et un bon film réussiraient sûrement à le détendre et à le mettre dans des conditions optimales pour les élections. Elle déambula dans la rue pour acheter tout ce qu'il fallait, aucun détail ne devait être laissé au hasard. Elle alla donc au marché pour acheter des produits frais, elle prit des tomates, des oignons et des piments et des tagliatelles fraîches pour réaliser le plat chéri de Jordan : des bucatinis all'amatriciana. C'était déjà la fin d'après-midi et Jordan n'allait pas tarder à arriver. Elle préparait un grand plat de pâtes sophistiqué et délicieux et revêtait une nouvelle lingerie complète rouge piment. Elle réfléchissait à sa phrase d'accroche, pour le moment où il rentrerait. Elle serait couchée sur le divan du salon, le dévorant des yeux et elle le séduirait dés qu'il rentrerait à la maison, cela lui plairait sûrement et le détendrait en plus de ça, exactement ce que préconisait Marine !
Nolwenn avait servi les assiettes et attendait patiemment l'arrivée de Jordan. Au bout de quelques minutes, elle entendit des bruits de clés dans la porte, elle ressentait la même tension que lors de leur premier rencard. En arrivant, il ne posa pas tout de suite les yeux sur elle. il regarda la table sur laquelle étaient posées les deux assiettes, sorte de dîner aux chandelles avec une présentation soignée. Et avant même qu'il eut le temps de poser les yeux sur elle, elle dit :
VOUS LISEZ
Un point partout (Attal x Bardella)
Fiksi PenggemarA seulement 26 ans, Jordan Bardella est le président du premier parti d'extrême droite français et prédestiné à un grand avenir. Mais il doit sans cesse se confronter à un autre prodige de la politique : le jeune Premier ministre Gabriel Attal, qui...