Illusion

Chapitre 48.

Philesta marchait dans une pièce entièrement blanche. Le bruit de ses pas résonnait sur le sol de verre.

Elle s'arrêta soudain face à un pan du mur et toqua. Le mur s'ouvrit laissant apparaître une porte en métal sur laquelle un boitier recouvert de bouton était incrusté.

Elle appuya machinalement sur les boutons et la porte s'ouvrit. Elle descendit l'escalier et se retrouva dans une pièce qui s'alluma quand elle rentra.

Un homme se trouvait dans un coin. Il était blessé et ses cheveux de jais recouvrait son visage si bien qu'elle ne distingua pas ses traits.

Elle lui dit :

— Es-tu prêt ?

L'homme se redressa et se leva. Il sourit et répondit :

— Je ferai tout pour vous servir.

Elle s'approcha et dit :

— Je n'en attendais pas moins de toi.

L'homme rangea ses cheveux en arrière et elle vit ses traits. Il avait un cinquantaine d'année. Il avait des yeux bleu clair en amande et un nez aquilin. Il ressemblait... à Elyrian.

Il la regardait avec un regard fou et souriait continuellement.

Il passa soudain sa main droite sur sa bouche pour contenir son sourire et elle vit une grande tâche de naissance sur la peau de sa main.

Ce n'était pas Elyrian.

Elle se retourna et vit son reflet dans la porte en métal. Ce n'était pas elle. Elle avait de la chair sur son corps mais elle n'était pas humaine.

Elle hurla et se redressa.

Elyrian accourut dans sa chambre et s'écria :

— Qu'est ce qui se passe ?!

Philesta regarda autour d'elle puis elle se leva brusquement et regarda son reflet dans le miroir de la coiffeuse à côté du lit.

C'était bien elle. Une larme roula sur sa joue.

Le jeune homme s'approcha d'elle et lui demanda :

— Tu as fait un cauchemar ?

Elle le regarda. Serait-ce un mauvais rêve ? C'était pourtant si réel...

Elle attrapa la main droite du jeune homme et la tourna. Il n'y avait pas de tâche de naissance.

Elyrian fronça les sourcils et dit :

— Qu'est-ce que tu cherches ?

La jeune femme répondit pensivement :

— Une tâche de naissance sur ta main droite.

Le jeune homme pâlit violemment et retira brusquement sa main en s'écriant :

— Qu'est-ce que tu racontes ?

Philesta le regarda surprise par sa réaction. Elyrian se leva et s'ébouriffa les cheveux. Il était nerveux.

Il se racla la gorge et demanda finalement :

— Pourquoi tu cherches ça ?

La jeune femme fronça les sourcils et rétorqua :

— Dis-moi avant pourquoi tu réagis comme ça.

Le jeune homme répondit en essayant de sourire pour cacher son émotion :

— Cela me rappelle des souvenirs douloureux. Mon père avait une grosse tâche de naissance sur sa main droite.