Illusion

Chapitre 49.

Philesta se leva péniblement et dit à Elyrian :

— Ce n'est rien, je pense que je suis encore fatiguée à cause d'hier.

Le jeune homme soupira et répondit :

— Viens, tu vas te reposer dans la maison de tes parents.

La jeune femme s'écria aussitôt :

— Non !

L'idée de pouvoir avoir encore une vision la terrifiait. Elle ajouta devant le regard surpris d'Elyrian pour le tranquilliser :

— Je vais bien ne t'inquiète pas, marchons un peu.

Elle regarda autour d'elle en frissonnant. Voyait-elle ce qui l'entourait dans ses visions par les yeux de l'Illusion parce que celle-ci c'était incrustée son cerveau dans sa boîte crânienne en métal ?

L'IA serait-elle parvenue à devenir... humaine ?

Elle serra ses poings glacés entre eux. Elle pouvait peut-être tirer avantage de ces visions.

Elle pouvait connaitre les plans futurs de l'Illusion sans qu'elle ne le sache ce qui lui permettrait d'avoir un coup d'avance sur l'IA.

Philesta regarda Elyrian qui l'observait à la dérobée depuis quelques minutes. Si donc ses visions étaient ce qui se passait dans le futur, cela signifiait que le père d'Elyrian... était vivant durant tout ce temps ?

Et pourquoi se trouvait-il du côté de l'Illusion ? C'était absurde...

Elle ne comprenait pas le sens de la première vision qu'elle avait eu et tant qu'elle ne comprendrait pas elle ne dirait rien au jeune homme, il avait suffisamment souffert comme cela.

La jeune femme sourit légèrement et dit :

— Je vais beaucoup mieux, cela te dit qu'on aille visiter cet endroit ?

Elle désigna un long et étroit couloir légèrement éclairé.

Elyrian fronça les sourcils et rétorqua :

— Tu es sûre qu'on a le droit d'aller où on veut ?

Philesta haussa les épaules et répondit en entrant:

— Ce sera la première et la dernière fois.

Les longues parois rocheuses étaient recouvertes de nombreux portraits peint à la main représentant sans doute tous les guérisseurs qui s'étaient trouvé à la tête de la Cité des guérisseurs.

La jeune femme écarquilla les yeux impressionnée et souffla :

— Cela fait tellement longtemps que cet endroit existe...

Elle frôla du bout des doigts la peinture craquelée d'un tableau et le nom de la personne représentée apparu :

— Philesta Stelanys, lu-t-elle.

C'était son nom de famille. Elle sourit légèrement. La femme représentée ressemblait à sa mère. Un membre de sa famille jadis avait donc dirigé cet endroit ?

Ses parents lui avaient sans doute donné le même prénom que cette femme pour l'honorer.

Soudain, sa vision se troubla. Elle se retint au mur. Ses oreilles se mirent à bourdonner, son crâne la lança violemment.

Elle se trouvait dans une pièce en verre tout en haut d'un gratte-ciel. Elle marchait devant le même homme que la première vision et qui semblait être le père d'Elyrian.