Chapitre 41.

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Philesta reprit connaissance brusquement en sentant de grosses bourrasques de vent frapper son visage de sa fraîcheur brut.

Elle ouvrit les yeux et vit qu'elle était transportée à une vitesse fulgurante à travers la forêt. Les arbres n'étaient plus que des traits flou qui disparaissaient aussitôt qu'elle les voyaient.

La jeune femme cligna des yeux pour les garder ouverts tant le vent l'agressait.

Elle sentait l'haleine brûlante d'un animal sur sa nuque et sur ses jambes qui contrastait avec la fraîcheur du vent.

Elle tourna légèrement la tête et vit qu'elle était transportée par trois des animaux qui l'avait attrapée dans l'arbre.

Elle s'empêcha d'hurler et tenta de se raisonner, ils ne semblaient pas vouloir la tuer ou du moins pas dans l'immédiat car ils la tenait par ses habits prenant soin de ne pas planter leurs crocs acérés dans sa chair.

Philesta commença cependant à se sentir mal car l'animal qui la tenait par sa capuche faisait de ce fait pression sur sa gorge.

Elle s'empêcha de tousser pour ne pas les énerver mais sentit ses joues devenirs de plus en plus brulantes et des picotements dans son cou se faire sentir.

Sa vision se flouta et elle perdit connaissance de nouveau.

Quand la jeune femme reprit ses esprits elle pensa tout d'abord se trouver dans une grotte en dehors de la forêt mais lorsqu'elle eut marché plusieurs minutes à la recherche de lumière elle comprit qu'elle se trouvait plutôt dans une caverne sous la forêt.

Elle se laissa tomber sur le sol et massa son cou endolori. Elle espérait qu'Elyrian était loin d'ici, en sécurité.

Pourquoi les animaux ne l'avait-il pas mangé ? Cherchaient-ils à la garder en vie pour la donner à manger à leurs petits ? Mais... il n'y avait aucun petits, alors pourquoi ?

Philesta regarda autour d'elle. La caverne semblait s'éclairer de plus en plus. Le jour était en train de se lever ?

Un élan d'espoir la traversa. Si elle pouvait percevoir la diminution progressive de l'obscurité c'est qu'elle était proche de l'entrée de la caverne.

Elle se leva et se dirigea vers le rayon lumineux le cœur battant mais s'arrêta net lorsqu'elle vit la source de lumière.

Un vieil homme avançait dans sa direction en boitant légèrement une lampe à huile dans ses mains et les animaux l'entourant sagement.

Philesta recula doucement.

L'homme rit et dit d'une voix étrangement jeune :

— Inutile de te cacher mon enfant, ici tu es sur mon territoire, je te trouverais très facilement à moins que tu préfères que ce soit eux qui te trouvent ?

Le vieil homme caressa l'animal à sa gauche en souriant légèrement et s'assit sur une grosse pierre après avoir posé la lampe devant lui.

La jeune femme déglutit et s'assit sur la pierre en face de l'homme.

Elle cacha ses mains tremblantes dans ses poches et demanda brusquement :

— Que me voulez-vous ?

L'homme sourit étrangement et planta son regard d'aigle dans les yeux effrayés de Philesta en répondant :

— Oh rien de bien important... seulement ce que tu as de plus précieux...

La jeune femme fronça les sourcils et rétorqua d'une voix qu'elle voulait assurée :

— C'est-à-dire ?

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