Il passa une main sous son tee-shirt, savourant la peau douce de la jeune femme. Il s'attendait à sentir le point dur de ses côtes, mais rien du tout ! Avec plaisir, il écouta la respiration de Rosa s'accélérer.
De ses mains expertes, il remonta le long de son ventre pour atteindre ses seins. Le tee-shirt le gênait, Rosa l'ôta aussitôt, dévoilant ses seins. Lentement, il allongea Rosa et caressa sa peau de traînées de baisers. Son cœur battait si fort qu'il l'entendait à travers sa poitrine. Il dégrafa son soutien-gorge, dévoilant complètement ses seins. Après s'être assuré d'un regard que Rosa était toujours avec lui, il déposa d'autres baisers sur sa poitrine. De ses mains, il titilla ses tétons. Cette fois, Rosa gigota, en proie à un désir extrême, comme si sa peau prenait feu.
Mais la main qui s'aventurait sur son jean à l'intérieur de sa cuisse la figea brusquement, cassant tout le désir. Instinctivement, tout son corps se raidit et se mit à trembler. Aras recula aussitôt, captant que ça n'allait plus. Il l'observa patiemment reprendre sa respiration, inquiet. À l'autre bout du canapé, elle tendit une main pour l'empêcher d'avancer. Cette fois, la prendre dans ses bras pour la calmer ne l'aiderait pas.
- C'est bon, ça va... dit-elle au bout de quelques minutes. C'est passé.
- Désolé, je me sens coupable, j'ai voulu aller trop vite.
Rosa tendit la main pour serrer celle de l'homme.
- Non, tu n'y es pour rien. J'ai paniqué, mais c'était très agréable, assura-t-elle avec le sourire. Je suis même très frustrée actuellement.
- Et moi donc. On peut toujours reprendre là où on en était ? tenta-t-il avec un sourire coquin.
Il accompagna sa proposition d'un baiser léger sur ses lèvres.
- Mmm... C'est tentant mais après toutes les émotions de ce soir, je le sens pas trop. J'ai les nerfs beaucoup trop en pelote.
Aras acquiesça, déçu mais sachant aussi que c'était plus raisonnable. Ses terreurs étaient tenaces et, il y a à peine une heure, elle pleurait toutes les larmes de son corps. Il serra sa petite main en signe de soutien.
- Tu sais ce qui t'a fait paniquer ?
Elle réfléchit un instant. Ç'a avait été très soudain. Tout allait bien et puis il avait touché l'intérieur de ses cuisses, un peu trop proche de son intimité, et elle avait disjoncté...
- À un moment, tu es descendu sur mes cuisses, je n'avais pas anticipé. J'ai eu l'impression de perdre le contrôle.
- Mmm, je vois, dit-il pensif.
Le lendemain matin, Aras avait laissé dormir Rosa une demi-heure de plus le temps qu'il prépare le petit-déjeuner. Elle semblait épuisée lorsqu'elle se leva, cernes noires sous les yeux et cheveux en bataille. C'était souvent ainsi : elle dormait longtemps mais son sommeil n'était pas réparateur. Il l'avait entendue gémir et trembler à certains moments.
Elle se servit un verre d'eau et jeta un œil effrayé sur les aliments sortis sur le comptoir. Aras lui releva le menton pour qu'elle focalise son attention sur lui.
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- J'ai envie de compenser hier soir...
Il soupira, sachant que les prochains jours allaient être compliqués à gérer pour elle. Sans doute avait-elle envie de se purger à nouveau, ou d'aller faire du sport à n'en plus pouvoir... Il ne devra pas relâcher sa surveillance.
- Rosa, tu n'as besoin de rien compenser du tout. Au contraire, ce matin ton corps a besoin d'énergie ! Ce qui est arrivé hier soir n'impactera pas ton poids indéfiniment.
La jeune femme ne répondit rien, laissant dans la pièce un silence pesant. Elle s'en voulait encore. La culpabilité l'étouffait. Il remplit une petite assiette de manière équilibrée et la posa devant elle.
- Mange au moins ça. On ne partira pas tant que tu n'auras pas fini.
Une myriade d'émotions passèrent sur son visage. D'abord, elle le fusilla du regard. Puis ses yeux devinrent suppliants, comment si elle voulait s'assurer qu'elle pouvait avoir confiance. Est-ce que sa crise d'hier n'allait pas lui faire prendre cinq kg d'un coup dont elle n'arriverait plus à se débarrasser ? N'avait-elle vraiment pas besoin de compenser ? Alors que c'était mal et honteux... Face à ses questions silencieuses, Aras hocha la tête avec un sourire encourageant. "Tu as le droit".
- Aras... commença Rosa peu sûre d'elle en jouant avec les fruits dans son assiette. Tu m'accompagnerais chez mes parents vendredi soir ?
Aras laissa s'échapper des mains une assiette qui cogna bruyamment sur la table. Il avait bien entendu ?
- Ça sort d'où, ça ? demanda-t-il le visage dur.
La jeune femme se recroquevilla un peu plus sur sa chaise. Elle se doutait que sa colère n'était pas dirigée contre elle mais l'autorité qui émanait alors de lui était terrifiante.
- Ma mère m'a appelée. Elle m'invite à dîner chez eux.
- C'était quand ?
- Hier soir...
Il comprenait mieux ce qui avait pu provoquer sa crise de la veille. Les enfoirés ! Ils reviennent comme une fleur après des mois, après lui avoir fait autant de mal durant leur dernière rencontre ! Si elle accepte leur invitation, ça ne peut pas bien se passer.
- Tu veux y aller ? souffla-t-il, même s'il savait déjà la réponse.
- Je crois. Au moins pour savoir ce qu'ils me veulent. Tu penses que c'est une mauvaise idée ?
Aras fit le tour de la table pour encercler son visage de ses mains. Mais il ne dit rien, ses yeux parlaient pour lui.
- Peut-être qu'ils veulent s'excuser...? murmura-t-elle d'une petite voix, les larmes aux yeux.
Il s'agit donc de ça... Elle court toujours après l'amour de ses parents, malgré tout le mal qu'ils lui ont fait. En vain sûrement. Lui n'y croyait pas en tout cas. Mais qui est-il pour détruire ses espoirs ? Aras essuya ses larmes du bout des doigts.
- D'accord, je t'accompagne...
![](https://img.wattpad.com/cover/188478336-288-k13230.jpg)
VOUS LISEZ
Effervescence
RomantikCe qu'elle cherchait, c'était blesser. Mais qui se cache réellement sous cette apparence superficielle et méprisable ? Qui se cache sous cette barrière infranchissable ? A la sortie de l'hôpital psychiatrique où Rosa est internée pour anorexie, la...