Bonsoir ! Et la deuxième proposition l'emporte largement ! (D'ailleurs, désolée à Segonddelphine, je t'ai répondue n'importe quoi en commentaire. Pour ma défense, j'étais légèrement à l'ouest ce soir-là...). Je vais donc finir "Effervescence" en priorité avec deux ou trois chapitres par semaine, pas moins.
Aussi, je voulais tout de même vous mettre au courant, les 14 premiers chapitres de "Après lui" sont publiés ! L'histoire d'Amandine continue ! En revanche, je vous conseille pour ceux que ça intéresse de relire à partir du chapitre 7 car j'ai fait une réécriture qui change drastiquement l'histoire et le début de relation des personnages. Il se peut que que je publie un chapitre de temps à autre mais cette histoire ne sera pas ma priorité.
Voilà ! Bonne lecture et merci beaucoup !
Aras se leva brusquement en entendant ça. Impossible ! Il l'avait eue au téléphone tous les jours et elle n'avait rien dit ! Sa voix était calme et posée. Rien n'aurait pu lui faire penser que ça allait mal. Une semaine, il ne l'avait laissée rien qu'une petite semaine...
-Dites-m'en plus, Anys. Qu'est-ce qui s'est passé ?
-Elle est exténuée, et travaille beaucoup trop. Elle a maigri aussi. Je pense que c'est en rapport avec son travail de nuit : elle n'a plus de temps pour se reposer.
Aras fronça les sourcils.
-Quel travail de nuit ?
-Son travail de nuit en tant que serveuse à l'Elysée, dit-elle hésitante. Je croyais que vous le saviez. C'est ce qu'elle m'a dit, en tout cas.
-Elle vous a menti, gronda Aras. Déjà qu'elle en fait trop dans mon entreprise et que ça fait des semaines que je la réfrène...
-Quand l'as-tu vue pour la dernière fois ?
-Ce matin. J'ai essayé de lui parler pour qu'elle se ménage, mais elle s'est mise dans une rage folle...
-A-t-elle... Été violente ? demande Aras avec hésitation comme s'il craignait la réponse.
-Elle m'a bousculée un peu violemment. Mais je ne suis pas tout à fait innocente non plus, c'est moi qui l'ait poussée à bout.
-Vous n'y êtes pour rien. Merci de m'avoir prévenue.
Il raccrocha sans attendre de réponse. Pour que Rose perde à nouveau le contrôle d'elle-même, c'est qu'elle ressent encore le besoin de se protéger des autres. Maintenant, il avait besoin de mettre de la lumière sur autre chose. Il appela son frère, anxieux de ce qu'il pourrait lui apprendre. Celui-ci répondit immédiatement.
-Aspen ? J'aimerais savoir à propos de Rosa... Tu m'avais dit qu'elle déjeunait tous les midis ?
-Oui, et alors ? dit-il sans comprendre.
-En es-tu certain ?
-Maintenant que tu le dis... Elle sortait tous les jours des bâtiments et ne revenait qu'une demi-heure après, je pensais qu'elle allait déjeuner mais je ne l'ai pas vraiment vue manger.
-Et côté surmenage ?
-Elle est venue me voir hier pour avoir du travail supplémentaire pour ce weekend. J'ai catégoriquement refusé.
Aras approuva cette décision. Au moins, elle devait être inactive en ce moment même. En une semaine, Rosa avait fait trois pas en arrière. Replonge dans l'anorexie, aucune maîtrise de ses émotions, surmenage... Et surtout, elle lui avait menti durant tout ce temps. Mais qu'est-ce qui avait pu se passer pour que la jeune femme déroge à ce point à leur contrat ?
-Je rentre en France, annonça Aras.
-Et les italiens ?
-On les prendra en conférences vidéo.
Il raccrocha et rassembla ses affaires. Dans sa voiture pour rentrer à l'hôtel, il s'interrogeait encore. Pourquoi Rosa avait-elle décidé de prendre un second travail ? Il lui semblait que son travail de secrétaire la satisfaisait. Et si le problème était financier ? Rosa manifestait souvent la peur d'être licenciée. Cependant, aucun employé ne s'était jamais plaint d'un salaire trop bas. Avec l'argent de son salaire, elle était capable d'avoir déjà un bon niveau de vie.
Mais ce qui le mettait particulièrement en colère, c'est qu'elle n'ait rien dit. Il avait promis de s'occuper d'elle, de l'aider sur tous les plans. Comment pouvait-il respecter leur accord si elle refusait de lui parler ? Une chose est sûre, ça n'est peut-être pas la première fois qu'elle lui ment, mais ça sera la dernière. Il y veillerait personnellement.
~~~
Rosa était enfin occupée à servir les tables au café. Ne pouvant supporter une minute de plus l'aura malaisante de son appartement, elle avait rassemblé ses affaires de serveuse et zoné dans le quartier en attendant que commence l'heure de son service. La salle était tellement bondée qu'elle n'avait aucune chance d'avoir le temps de penser à ses problèmes d'argent et surtout au dîner du lendemain avec Colin.
Ce dernier l'a harcelait depuis plusieurs heures sur son téléphone. Comment s'était-il procuré son numéro ? Elle ne voulait même pas le savoir. La jeune femme avait systématiquement refusé ses appels. Mais cela n'avait pas suffi à le tenir éloigné. Avaient alors suivi une multitude de messages, tous plus insultants les uns que les autres. Il lui demandait de venir vêtue d'une robe dévoilant ses atouts féminins. Si elle ne venait pas au rendez-vous, il l'expulserait sans vergogne de l'appartement. Cet homme la dégoûtait.
En se rapprochant du comptoir où était déposé son sac, elle entendait encore son portable vibrer. Colin ou Monsieur Williams ? Rosa avait si peur qu'elle n'osa pas aller voir.
Et ce mal de tête, bon sang... Il était venu avec sa crise de larmes et n'était pas reparti depuis. Son corps était faible à cause du manque de nourriture et de sommeil. Peut-être qu'Anys avait raison et qu'elle devrait se reposer un peu... Mais pas maintenant. La salle était bien trop bondée pour qu'elle songe à abandonner ses collègues. D'habitude, quand elle était dans l'action, ses sensations de fatigue s'atténuaient. Cependant, ça n'était pas le cas aujourd'hui. Ses membres restaient lourds quoiqu'il arrive. Ses paupières se fermaient toutes seules.
Alors qu'elle apportait une commande, un vertige foudroyant la prit. Elle vit trop tard le verre glisser du plateau. Mais avant qu'il ne s'écrase à terre, une grande main le rattrapa avec agilité. Rosa sursauta en rencontrant les yeux noirs de son patron.
Voyant qu'elle était trop choquée pour réagir, il lui prit le plateau des mains et le reposa sur le comptoir.
-Je pense qu'on va arrêter là les bêtises, Rosa... J'ai déjà donné ta démission à ton manager, on rentre.
Il ramassa ses affaires et passa une main derrière son épaule frêle pour la guider. Elle avait maigri, en effet... Aras la conduisit à sa voiture et l'aida à s'installer. Aucun mot n'était encore sorti de sa bouche. On aurait dit qu'elle ne savait plus trop où elle en était de ses émotions. Délicatement, il porta une main à sa joue. Brûlante. Ses efforts inconsidérés l'avaient rendue malade, constata-t-il amèrement.
-Alors comme ça, je ne peux vous laisser seule une semaine sans vous retrouver épuisée, malade et avec cinq kilos de moins ? dit-il réprobateur. Vous pouvez dire ce que vous voulez, je ne vous lâcherai plus d'une semelle. Et pour commencer, vous allez venir habiter chez moi...

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Effervescence
RomanceCe qu'elle cherchait, c'était blesser. Mais qui se cache réellement sous cette apparence superficielle et méprisable ? Qui se cache sous cette barrière infranchissable ? A la sortie de l'hôpital psychiatrique où Rosa est internée pour anorexie, la...