Hey ! Avant tout, il faut que je vous dise un grand MERCI ! Vous avez atteint les 100000 vues sur "Attraction" ! C'est tout simplement incroyable, alors un grand, un gigantesque merci ! Je ne peux qu'espérer que celles et ceux qui me lisent depuis mes débuts continueront à me lire, et que ceux qui arriveront en cours de route accrocheront aussi à mes histoires.
Et je ne peux que vous inciter à me suivre car il m'arrive de ne pas publier à intervalles réguliers. Pour être au courant. Et ça me ferait très plaisir de voir aussi le nombre de mes abonnés augmenter !
Voili, voilou, vous êtes formidables ! Du coup, ce chapitre sera un peu plus long que d'habitude ! Merci encore, et n'hésitez pas à commenter pour me souffler vos idées ! A bientôt !
Le sourire déjà immense de Colin s'agrandit encore. Très intéressant. Elle lui résistait, essayait d'instaurer une distance avec lui. Et il adorait ça ! Sa victoire n'en serait que plus grande.
-Je peux entrer ? dit-il rhétoriquement en poussant déjà Rosa pour pénétrer sa petite mansarde.
La jeune femme était désemparée et résistait pour ne pas céder à sa panique. Si elle cédait à ses pulsions, ça serait destructeur. Autant pour elle que pour Colin. Elle avait déjà suffisamment cerné le personnage pour comprendre qu'à la moindre erreur, il l'expulserait de son appartement. Sans gêne, il ouvrait un peu tous les tiroirs et placards pour détailler le contenus. Rosa n'avait rien, donc il ne pouvait trouver grand-chose d'intéressant. Elle avait surtout cette horrible impression qu'il pénétrait un espace secret et intime auquel personne n'avait accès. Ceci était valable pour Aras également. Jamais il n'avait pénétré sa mansarde, elle y avait toujours pris garde. Ayant achevé son tour de la pièce, il s'assit sur une chaise et croisa les jambes. Il sourit de façon innocente.
-Alors, je voulais te parler du loyer mensuel.
-Je vous ai fait passé un chèque la semaine dernière, s'écria-t-elle rapidement, angoissée à l'idée qu'il ne l'ait pas trouvé.
-En effet. Mais je double le montant de ce loyer donc tu n'as payé que la moitié.
Ces mots sonnèrent comme un coup de poing. Ses jambes ne la tenaient plus et elle s'écroula sur son lit au coin de la pièce. Jamais elle ne pourrait payer une telle somme. Le loyer, peu cher au début, devenait exorbitant si on le doublait.
-Mais... Je... C'est impossible ! Je n'ai pas une assez bonne situation financière pour me permettre cela.
-Eh bien, tu vendras ton mobilier, travailleras davantage... Je ne sais pas, moi. Pense peut-être à cumuler deux boulots.
Aucune de ces propositions n'était la bonne. Et Colin le savait bien. La jeune femme venait à peine de récupérer ces meubles à une brocante. Elle ne pourrait les revendre à un bon prix. Personne n'en voudrait. Quant à prendre un autre travail, elle ne voyait pas vraiment comment elle en trouverait le temps. L'actuel demandait déjà un grand investissement. Le salaire était correct mais elle voulait se faire des économies et améliorer un peu son confort. En payant ce loyer démesuré, elle perdait tout. Rosa avait beau chercher, elle ne trouvait aucune solution. Son propriétaire, voyant son abattement, se rapprocha imperceptiblement.
-Ecoute, commença-t-il d'un ton condescendant, je vois bien que ça te met dans l'embarras. Comme je t'aime bien, je vais t'accorder une diminution de vingt-cinq pour cent.
Rosa leva les yeux sur lui. Oui, elle pourrait s'en sortir avec une remise de cette envergure.
-Ça m'arrangerait en effet, prononça-t-elle difficilement. Merci beaucoup...
Le remercier lui écorchait la gorge. Surtout lorsqu'elle voyait son sourire jubilatoire. Croyait-il vraiment qu'elle ne comprenait pas ce manège ? Il savait pertinemment que l'augmentation du loyer ne pouvait être gérée. Ce n'était pas pour rien qu'elle s'était résolue à vivre dans ce taudis. En lui faisant une fleur, il voulait l'acculer pour qu'elle développe un sentiment de gratitude vis-à-vis de lui. Ainsi, à chaque faveur qu'il pourrait lui demander, elle serait obligée d'accepter. Elle ne connaissait véritablement ses intentions par rapport à elle, mais son insistance restait pesante.
Si elle n'avait plus de dette financière, elle en avait désormais une morale.
Il se leva, prêt à partir. Rosa, qui s'apprêtait à sortir, n'avait même pas enlevé son manteau. Elle lui fit rapidement le deuxième chèque pour compléter le loyer de ce mois-ci. Son regard brillait d'une lueur étrange quand il récupéra le papier. Le fait d'avoir autant d'argent dans les mains lui faisait atteindre le septième ciel.
-Au fait, si tu souhaites venir dîner chez moi un de ces soirs, tu es la bienvenue.
-Je vous remercie, mais j'ai tout ce qu'il faut chez moi, dit-elle sèchement en le fusillant du regard.
Imperceptiblement, elle le repoussait vers la porte d'entrée, souhaitant se retrouver seule le plus vite possible pour reprendre ses esprits.
-Ah oui ? Je suis sûr que tu as tout au plus qu'une pomme et un yaourt dans ton frigo... Enfin, c'est comme tu veux.
-C'est ça, à bientôt ! lui claqua-t-elle presque la porte au nez.
Elle se laissa tomber au sol pour se recroqueviller sur elle-même. Il lui avait fait peur. Tout d'abord avec la frayeur concernant le loyer, et ensuite par son comportement toujours complexe à discerner. Souvent, elle n'avait pu anticiper ses réactions. Et pour cause, ses réactions n'étaient jamais logiques ! Plus elle repoussait ses avances, plus il s'acharnait.
Soudain, son cœur rata un battement alors qu'elle repensait à sa dernière phrase. Rosa se précipita vers son frigo récemment acquis. Comme elle mangeait toujours à l'extérieur avec Aras, il n'avait pas besoin d'être très rempli. En l'occurrence, seuls une pomme et yaourt le remplissaient effectivement. Rosa sentait la crise de panique poindre. Comment pouvait-il savoir cela ? Elle était sûre qu'il n'avait pas ouvert le frigo durant sa fouille partielle de l'appartement. Sur le coup, il lui avait semblé qu'il disait ça au hasard. Mais si ça n'était pas le cas ? Quand aurait-il pu entrer chez elle ? Il possédait les clés en tant que propriétaire. Seulement, c'était totalement prohibé !
Il fallait qu'elle se calme. Elle devait retrouver son patron pour le déjeuner d'ici quelques minutes et elle était déjà en retard. Colin n'était peut-être pas tout à fait amical, mais de là à le traiter de voyeur... Non, c'était un hasard. Qui n'avait pas de pommes et de yaourts dans son frigo ? Ce sont des aliments plus que banals. Elle attrapa son sac et quitta la pièce qui, malgré sa tentative pour se convaincre que Colin n'avait rien derrière la tête, devenait étouffante.
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Aras attendait sa jeune employée en tapant du pied. Un quart d'heure de retard. Elle qui était pourtant si ponctuelle... Surtout qu'il avait quelque chose à lui annoncer. Une chose qui ne le réjouissait pas du tout et il ignorait comment Rosa réagirait. Enfin, l'homme la vit arriver à l'entrée du jardin public, toute essoufflée. Il avait remarqué que Rosa avait moins de difficultés à manger entourée de nature. Alors, ils pique-niquaient souvent dans le parc qui bordait les bâtiments de la William's Enterprise.
Elle peinait à reprendre son souffle, toussant à chaque tentative pour parler. Il la soutint jusqu'à un banc et l'incita à boire.
-Rosa, tout va bien ? Vous êtes vraiment pâle. Il s'est passé quoi avant de venir ?
On aurait dit qu'elle avait cherché à évacuer du stress en courant de toutes ses forces. Cela lui faisait particulièrement penser à ses crises où elle n'avait d'autre choix que de s'acharner sur son épiderme.
Depuis la réception, elle n'avait plus fait de crise devant lui. Elle semblait plus apaisée. Elle mangeait et faisait chaque jour des progrès. Elle apprenait à lui faire confiance tout comme il apprenait à la comprendre. Ou était-ce une simple couverture ? Non, elle ne mentait pas assez bien pour qu'il ne se rende compte de rien. C'était cela qui l'avait décidé à accepter de partir deux semaines en Italie, le temps de mener quelques affaires diplomatiques. Il l'aurait tous les jours au téléphone et au moindre problème, il rentrait. Jamais il ne l'abandonnerait.
Mais voilà, quand on décide vraiment de cacher quelque chose, on y parvient. Rosa allait mieux. Il le croyait farouchement. Une vie peut basculer en un instant. Alors que peut-il se passer en deux semaines ?

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Effervescence
RomanceCe qu'elle cherchait, c'était blesser. Mais qui se cache réellement sous cette apparence superficielle et méprisable ? Qui se cache sous cette barrière infranchissable ? A la sortie de l'hôpital psychiatrique où Rosa est internée pour anorexie, la...