Mardi 21 avril 2015
Camille se retourne vers moi, lorsque je ferme la porte à clé.
— Aurais-tu une idée derrière la tête ?
— J'ai des tas d'idées derrière la tête, tu serais étonnée.
— On ne se connaît pas vraiment, nous pourrions peut-être apprendre à...
Putain, elle minaude. J'ai horreur de ça. Elle veut ou elle ne veut pas, c'est simple. Pas besoin de me sortir les blablas habituels, nous sommes des adultes obéissant à nos instincts, point barre. Je ne suis pas venu ici pour parler.
Je la plaque contre le mur, saisit son visage entre mes mains et, basculant sa tête en arrière, j'accède à son cou gracile que je frôle du bout de mon nez. J'hume son parfum, entêtant. Trop capiteux. Celui d'Annabelle est plus... Putain ! Je fais quoi là ?
Mes lèvres prennent possession de son cou et le picorent de baiser légers. Je la retourne. Elle est désormais dos à moi, ses fesses collées contre ma queue frémissante. D'un geste je réunis ses cheveux sur le côté et replonge dans son cou. Du bout des dents je grignote sa peau chaude et sucrée. Elle gémit. Mes mains posées sur ses hanches remontent lentement le long de son torse et trouvent ses seins voluptueux. Je m'en saisis, les soupèse, les prends à pleines mains et, du pouce et de l'index en titille les mamelons à travers la soie de sa robe de cocktail.
— Enlève là... la robe, retire-la moi, dit-elle dans un souffle
— Je n'aime pas que l'on me donne des ordres. Je n'ai pas l'intention de laisser les commandes, Camille, c'est compris ? Pour cette fois je vais t'accorder ta requête, pour le reste, laisse-moi faire.
Elle acquiesce et se laisse aller contre moi, mon sexe aux abois se logeant tout naturellement entre ses fesses.
Je descends fébrilement la fermeture de sa robe, fait glisser les bretelles le long de ses épaules et accompagne la chute du tissu de mes mains, le long de ses seins, de son ventre, frôlant du bout des doigts le string en dentelle plus que minimaliste.
Tandis qu'elle enjambe sa robe désormais au sol, je retire ma veste puis ma cravate tout en la regardant. C'est une jolie femme, ses seins ronds dorment dans un soutien gorge de dentelle noire, assorti au minuscule string qui laisse deviner une très légère toison, aussi rousse que ses cheveux. Elle porte des bas. J'adore les bas, je trouve cela incroyablement excitant.
Je la pousse en direction d'un canapé et l'y allonge brusquement. J'ai bien du mal à contrôler le désir que j'ai d'en finir avec les préliminaires et de m'enfouir en elle jusqu'à la garde. Mais j'ai une réputation à tenir
Je glisse une main sous la dentelle de son string, introduit un doigt entre ses lèvres duveteuses et, d'un mouvement lent masse doucement son sexe, de l'entrée de son vagin à son clitoris. Elle est humide, mon doigt navigue en eau calme, paresseusement.
Elle soupire puis gémis. Elle retient son souffle à chaque fois que mon doigt caresse son clitoris. J'insère mon majeur en elle et, tout en initiant un va-et-vient lent, j'écarte les bonnets de son soutien gorge et lèche ses seins, l'un après l'autre, mordillant ses mamelons, durement. Elle crie. J'introduis mon index pour seconder mon majeur. Mes mouvements se font de plus en plus rapides. Elle est désormais trempée et le frôlement de la pulpe de mon pouce sur son clitoris n'y est pas non plus étranger.
— Prends moi s'il te plait, je suis prête pour toi.
Tu es sûre fillette ? Ce n'est pas que je veuille me vanter mais ce que j'ai à te présenter est loin d'être petit. En même temps, pourquoi je me pose la question ? Elle veut que je la baise, je la baise.
Je la relève du canapé et la pousse contre le mur.
— Enlève cette minuscule culotte, tu veux bien ? Et le soutien-gorge aussi.
Tandis qu'elle retire les quelques grammes de dentelle qui couvrent encore son corps, je déboutonne mon pantalon et le laisse glisser le long de mes jambes, bientôt suivi par mon boxer, non sans avoir saisi un préservatif dans la poche arrière. J'enjambe le tout, enlève nonchalamment ma chemise et la laisse glisser au sol.
Toujours face au mur, désormais totalement nue, elle se retourne légèrement et pose sur ma queue un regard plein d'envie, en se mordant la lèvre.
Tout en enfilant le préservatif, je m'approche d'elle, caresse ses fesses, écarte ses longues jambes gainées de soie noire et m'introduit lentement en elle. Putain que c'est bon !
Je donne immédiatement le ton et m'enfonce au plus profond d'elle. Elle crie.
— Attends un peu, laisse-moi le temps de me faire à ton engin. Sois doux, tu veux bien ?
Doux ? Ce n'est clairement pas dans mes intentions. Elle me voulait, elle m'a. Madame est servie ! Fini de mégoter, passons aux choses sérieuses.
Je me retire presque complètement et m'enfonce de nouveau jusqu'à la garde.
Elle souffle, gémit, se trémousse, tentant de s'habituer à ma présence.
Je me saisis de son cou, tirant sa tête en arrière jusqu'à ce qu'elle vienne se plaquer contre mon torse, la maintenant fermement contre moi, tandis que je la possède. Le visage d'Annabelle se juxtapose à celui de Camille, l'espace d'un instant.
Putain barre toi !
Je pilonne Camille rageusement Elle ne doit rien comprendre à ma hargne, cette hargne qui monte, au même rythme que le plaisir que je sens fondre sur moi. Je perds lentement les pédales, mon souffle court peine à alimenter mon cerveau. Je m'entends grogner comme l'animal que je me sens devenir.
— Attends je ne suis pas encore prête !
Maintenant sa tête d'une main, je libère l'autre et la glisse entre ses jambes. Du bout des doigts je masse son clitoris tandis que mes va-et-vient se font de plus en plus désordonnés.
Soudain, au milieu de mon brouillard je perçois ses gémissements sourds puis ses cris.
La délivrance approche, je serre les dents, il ne sera pas dit que Greg Delcourt finira la course en premier.
Le bruit fugace d'une porte qui s'ouvre interrompt mon rythme, l'espace d'une seconde.
Je sais que c'est elle, ça ne peut être qu'elle. Son timing est parfait.
Et tandis que Camille jouit en hurlant, la simple satisfaction de savoir Annabelle au martyre, nous observant, suffit à me faire basculer à mon tour, éjaculant à longs jets dans les entrailles de la belle Camille.
Puis, avec une lenteur calculée, je me retourne vers la porte et, sans surprise, je découvre Annabelle, dans sa robe haute couture et ses escarpins Louboutin.
Elle a une vue parfaite sur mon fessier musclé. Je veux qu'elle sache ce qu'elle a loupé.
Je me retire lentement du ventre de Camille et pivote sur moi-même pour faire face à la petite peste qui a osé me tenir tête.
Ses yeux descendent le long de mon corps jusqu'à la meilleure partie de moi-même, encore pleine de vigueur.
Je lui souris. Je me sens tellement soulagé. J'en danserais presque.
Elle hurle. Je n'ai jamais entendu une chose pareille. C'est le cri d'un animal pris dans un piège, les pattes broyées par les dents de métal acérées.
Je m'appelle Greg Delcourt et je viens de découvrir qu'Annabelle Maury peut verser des larmes.
VOUS LISEZ
Diary of Rebirth Tome 1 : Apprivoiser
Roman d'amourAnnabelle Maury a vécu l'innommable. Réfugiée au sommet de la tour d'ivoire dans laquelle elle s'est enfermée, elle n'attend plus rien de la vie. D'autant que les loups rodent toujours... Greg Delcourt est un homme désabusé. Il a perdu confiance e...