• CHAPITRE SOIXANTE DEUX •

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— A —

— Que fais-tu Hayden ?

— Cela ne se voit pas ? Je tente de t'enlever ton peignoir.

Un sourire taquin s'étire sur ses lèvres et je dois admettre que c'est une vision particulièrement fascinante. Tout en lui dégage une aura... sensuelle, oui, c'est le mot qui lui convient parfaitement.

— Arrête de réfléchir ! me somme-t-il d'une voix sérieuse.

— Je ne réfléchis pas.

— Si ! Tu as cette petite ride qui se forme sur ton front.

— J'ai des rides ? Charmant ! Me voilà conquise par ta technique de séduction.

— Je pensais qu'on était d'accord sur le fait que je ne cherche pas à te séduire. Et puis, je parle d'une petite ride, pas d'une véritable ride, c'est... c'est plutôt... il s'interrompt.

— La façon que tu as d'essayer de te rattraper est lamentable, je ricane.

— Alors, tais-toi ! s'exclame-t-il en m'attirant par la ceinture du peignoir pour nous mettre debout.

— Attends une seconde !

— Quoi donc, Angelina Carter ?

— C'est juste que... les ébats verticaux...

Il arque rapidement un sourcil et sans que je ne puisse comprendre comment, je me retrouve sous lui, allongée au sol.

— Puisque tes désirs sont des ordres, nous voici à l'horizontale. Cela te convient-il ? demande-t-il avec malice.

— Ce n'est pas vraiment ce que j'avais en tête !

— Angelina, tu voulais être allongée, non ?

— Il ne t'est pas venu à l'esprit que je parlais d'un lit confortable et non d'un sol parsemé de morceaux de verre ?

— Je trouve que cela ajoute un peu de piquant à la situation, réplique-t-il en tentant de garder son sérieux.

— Nous en reparlerons quand la partie de ton anatomie à laquelle tu sembles le plus tenir sera décapitée, je riposte avec un sourire espiègle.

Il nous remet sur pieds rapidement et feint d'être parcouru par un frisson.

— Ne dis plus jamais une chose pareille !

Je réprime un éclat de rire et je glisse ma main dans la sienne pour le suivre. J'apprécie cette facette taquine de Monsieur Bleu Acier. Il reprend le contrôle de la situation, comme s'il ne venait pas de me faire des confessions terribles et je l'observe, subjuguée par sa grâce naturelle. Il ouvre l'une des baies vitrées du balcon et l'air frais me caresse immédiatement le visage.

— Hayden, que...

— Cesse de parler où je te bâillonne.

Il s'installe sur l'un des transats et quelques instants plus tard je me retrouve assise à califourchon sur lui. Je me plonge avec délectation dans le bleu acier de ses yeux, laissant mes doigts parcourir ses joues et la naissance de sa barbe. Il se laisse volontiers faire, un sourire charmeur aux lèvres.

— C'est bien toi qui me parlais de profiter de mon balcon, n'est-ce pas ?

— Oui, mais pas...

Il empoigne mes cheveux et se jette sur ma bouche sans me laisser terminer ma phrase. Un baiser à la fois tendre et sauvage, comme s'il avait un besoin vital de s'attacher à mes lèvres. Il ne me lâche pas avant que nous ne manquions tous deux de souffle.

BALLERINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant