XVIII

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J'ai du mal à dormir. Je tourne, me retourne et tourne encore dans mon lit. Je tire le fin drap qui me couvre et le jète au bout de mon lit. Il faut que je me lève.

Cameron est complètement endormi sur le canapé-lit de ma chambre. Grand-mère a insisté pour que l'on ne dorme pas dans le même lit.

J'espère que King va rester endormi lui aussi. Je me lève et quitte ma chambre sur la pointe des pieds, descends l'escalier et arrive dans la cuisine. Je sais parfaitement ce que je cherche.

C'est mal, mais j'en ai besoin.

J'ouvre le placard, le même que j'ai ouvert aux fêtes de fin d'année et prends dans mes mains la bouteille de vodka ainsi qu'un vers.

Je bois d'un coup le premier verre que je me sers. Le deuxième aussi. Puis le troisième.

OK Eva, trois verres s'est suffisant.

Je soupire un bon coup et me rends sur la terrasse où je me laisse tomber sur une chaise.

Bravo Eva, tu as la tête qui tourne maintenant. Ou alors... Je sens la terre tournée. Whaou, je ne pensais pas que la terre tournait aussi vite. Ça me fais rire.

Point de vue Cameron

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Point de vue Cameron

Je me suis levé quand je me suis aperçu qu'Eva n'était plus dans son lit. Heureusement que le petit chat est venu s'installer sur mon visage et me réveille sinon, je n'aurais pas su qu'Eva n'était plus là.

Je descends dans le salon, mais ne la trouve pas. Après plusieurs coups d'oeil, je la vois assise sur une chaise dehors. On dirait qu'elle parle toute seule.

Je sors sur la terrasse et elle s'arrête de parler quand elle me voit. Je lui souris avant de m'asseoir sur une chaise à côté de la sienne.

Moi: Tu n'arrives pas à dormir?
Eva: Non, il y a trop de pensées qui se bouscule dans ma tête. Tout tourne.
Moi: À quoi tu penses?
Eva: Pour être honnête, je pensais à toi. Pourquoi est-ce qu'on ne dort pas dans le même lit?
Moi: Parce que Blue avait peur que l'on fasse des bébés.
Eva: Ma grand-mère est folle.
Moi: Mais très gentille 
Eva: Et folle.

Elle se lève de sa chaise, la contourne et viens s'asseoir sur mes jambes en prenant soin de mettre une jambe de chaque côté de ma taille. À quoi elle joue?

Eva: Je ne pense qu'à toi depuis que l'on s'est rencontré.
Moi: À moi?

Elle hoche de la tête en posant ses deux mains sur mon torse.

Eva: Je t'imagine poser tes mains sur mes anches, me serrer un peu plus contre toi, m'approcher de ton corps.

Tout en parlant, elle approche son visage du mien. Ses lèvres ne sont plus qu'à quelques petits centimètres des miennes. Je sens le souffle de sa respiration et je sens l'odeur de l'alcool. Je fronce des sourcils. Elle a bu?

Eva: Je t'imagine ensuite t'approcher doucement de moi et poser tes lèvres sur les miennes pour partager un baiser langoureux.

Et comme elle le dit, elle presse ses lèvres contre les miennes. Je ne contrôle pas mes mains qui viennent s'accrocher à ses anches pour l'approcher un peu plus contre moi.

C'est quand sa petite main se presse contre mes bijoux de famille que je réalise vraiment ce qui se passe. Eva lâche un gémissement tandis que nos lèvres continuent de bouger.

C'est tellement bon putain. Je sais que je dois la faire reculer parce qu'elle n'est pas elle-même, elle a bu. Elle ne sait pas ce qu'elle fait et il ne faut pas que je profite de la situation.

Je savoure encore quelques secondes avant de la faire reculer en posant mes mains sur ses épaules.

Moi: Arrête Eva.
Eva: Tu n'aimes pas? Tu ne m'aimes pas?
Moi: Ne dis pas de connerie. Tu ne sais pas ce que tu fais. Tu ne sais pas ce que tu veux.
Eva: Je sais très bien ce que je fais et je veux que tu m'embrasses.
Moi: On arrête les conneries maintenant.

Elle rigole quand je la soulève de mes jambes pour que je puisse me mettre debout et la porter dans mes bras pour retourner dans la maison.

Moi: Arrête de gigoter.
Eva: Tu me chatouilles.

J'arrive rapidement dans sa chambre. Je referme la porte dernière nous et me dirige ensuite dans sa salle de bains où je l'installe sous la douche. J'ouvre l'eau.

Eva: C'est froid!
Moi: Ta gueule. Tu vas réveiller tout le cartier.
Eva: Lol, il n'y a personne dans ce bled.

Pour qu'elle se taise, je prends le pommeau de douche dans mes mains et le dirige sur elle. Elle ferme ses yeux et se laisse tomber contre la paroi de la douche en soupirant. Vu qu'elle ne dit rien, je continue de faire couler l'eau sur l'ensemble de son corps.

Eva: Je suis conne.

J'arrête l'eau quand elle dit ça et m'accroupit devant elle.

Moi: Est-ce que ça va?
Eva: J'ai bu, ça ne vas pas.
Moi: Est-ce que tu es redevenu normal?
Eva: Qu'est-ce que tu veux dire par normal?
Moi: La Eva qui n'est pas bourré et qui ne dit pas des conneries incompréhensibles.
Eva: Je dis tout le temps des conneries. Maintenant, je crois que je vais bien. Je ne me souviens de rien.

Je me redresse surpris.

Moi: Tu ne te souviens d'absolument rien?
Eva: Non pourquoi? Qu'est-ce que j'ai fait?
Moi: Non, rien de grave. On oublie tout. On devrait aller dormir maintenant.
Eva: Je suis trempé.
Moi: Je vais aller te chercher des vêtements secs.

Je pars dans sa chambre et ouvre le premier tiroir que je trouve pour en sortir un débardeur et un short. Ça fera l'affaire. Je retourne dans la salle de bains pour les lui donner et la laisse se changer. J'attends assis sur son lit.

Quand elle sort de la salle de bains, je ne peux m'empêcher de repenser à ce qu'elle a fait, à ce que nous avons partagé. Elle ne s'en souvient pas et je pense que c'est mieux ainsi.

Eva: Encore merci Cameron. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris.

Elle s'allonge dans son lit en soupirant.

Moi: Ne t'inquiète pas. Maintenant, il faut dormir.

J'allais me lever, mais elle me retient par le poignet. Je me tourne vers elle.

Eva: Dors avec moi.
Moi: Tu es encore saoul?
Eva: Non, je vais mieux. S'il te plaît, Cameron. Je ne mords pas.

Je souris face à sa réplique. Puis je cède à ses beaux yeux qui me supplient de dormir avec elle. Je m'allonge à ses côtés et passe un bras au-dessus de ses épaules pour qu'elle puisse se coller contre moi.

Eva: Bonne nuit Cameron.
Moi: Bonne nuit Eva.

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La suite demain, de grandes révélations sont prévu d'ailleurs ... 💜

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