VF | Manga/Anime x Reader {Recueil de O.S}

Gintoki Sakata x Reader | admirateur éternel (part.2)

• je me rends compte que vous êtes de plus en plus nombreuses à lire mes OS et j'aimerais savoir un peu ce que vous attendez de ce livre, je vais juste poser quelques questions au début de chaque OS, auxquelles j'aimerais que vous répondiez ; ça me permettra d'adapter mes écrits à vos attentes (sans pour autant répondre à toutes vos demandes malheureusement)

• Quel est ton manga/animé préféré ?

• Quel âge as-tu ?

Vous n'êtes bien sûr pas forcées de répondre, mais j'apprécierais beaucoup que vous le fassiez 😊

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Silencieusement, Kagura, Shinpachi, Otae et toi faisiez votre chemin jusqu'au cimetière de la ville. Une averse faisait rage sur le pays tout entier, mais tu n'en avais que faire. Rien ne pouvait être pire, de toute façon, que la peine que tu éprouvais à cet instant. Le cœur serré, tu te rapprochas d'une tombe sur laquelle était gravée l'inscription suivante "Sakata Gintoki, ami dévoué, samouraï redoutable et admirateur éternel", des mots que tu avais toi-même choisi. En lisant ceux-là, des larmes se formèrent aux coins de tes yeux [c/y], brillant de tristesse.

Otae-chan le remarqua et ne put s'empêcher de pleurer à son tour, te voyant dans cet état. Shinpachi, lui, serrait la main de sa sœur dans la sienne. Quant à Kagura, elle était accroupie, pleurant à chaudes larmes. Tu n'osais pas laisser une larme tomber, te contentant d'observer tes amis pleurer la mort de ton bien-aimé. Tu pris un instant pour fermer les yeux et te remémorer son doux visage. Des traits ravissants qui pourtant, lui donnait un air d'idiot fini. Gintoki n'était probablement pas l'homme idéal aux yeux des autres femmes, mais aux tiens, jamais un homme n'avait et ne serait plus beau qu'il ne l'était.

Sa permanente argentée que tu passais ton temps à railler, recevant une myriade d'insultes en fait amusantes de sa part. Ses petits yeux de poissons qui ne cessaient de s'agrandir lorsqu'il posait son regard sur toi. Sa voix grave et intimidante qui faiblissait dès lors que tu lui disais des mots doux. Sa carrure de guerrier sur laquelle tu passais ton temps à fantasmer, rougissant dès lors qu'elle était exposée à ta vue innocente. Ces nuits d'amour dont tu ne te lassais pas. Ses tentatives de cuisine qui finissaient toujours par échouer mais qui en soi, restaient attentionnées et mignonnes. Toutes ces petites choses qui rendaient ta vie si belle et faisaient de toi une femme épanouie. Toutes ces choses s'en étaient allées avec une simple lettre et deux semaines plus tard, tu apprenais la mort de ton fiancé.

« [t/p]-chan, » commença la voix tremblante de Shinpachi « t–tu as besoin d'être seule ? »

Tu rouvris les yeux, constatant que la pluie s'était arrêtée. Tu avais dû garder les yeux fermer un peu trop longtemps. Kagura était désormais relevée, les yeux rougis et bouffis. Otae, quant à elle, te regardait.

Tu souris tristement et hochas la tête.

Très vite, ils disparurent. Dès lors, tu fondis en larmes, incapable de te retenir plus longtemps. Comment le pouvais-tu ? Tu avais perdu l'amour de ta vie, celui qui avait su donner un sens à ton existence toute entière.

Silencieusement, tu t'assis en tailleur, juste devant sa tombe. La coupe de parfait au chocolat – alors abîmée par la pluie – que tu tenais dans tes mains, fut déposée sur la tombe et alors que tu passais délicatement tes doigts sur le rebord de la coupe, un sourire orna ton visage en revoyant Gintoki et son amour pour les sucreries.

« Baka. » tu soupiras « Je ne t'en veux même pas, je comprends ce que tu as essayé de faire. Tu fais toujours ça. T'éloigner de ton entourage pour le protéger, c'est ce que tu penses être la meilleure solution. Mais non. » tu levais les yeux vers le ciel, où une mince couche de nuage se dégageait pour faire place au soleil « J'aurais aimé être auprès de toi ces dernières semaines. Je suis désolée de ne pas avoir insister–excuse-moi Gin-chan, tu as dû penser que je me moquais de ton départ. »

Doucement, tu sortis de ta poche, une lettre froissée que tu déplias avec soin et posas sur la tombe. La voix tremblante, tu relisais la lettre en entier, pleurant un peu plus à chaque nouveau mot. Lorsque tu arrivais à la fin, tu seras la feuille contre toi.

« Ton admirateur éternel. » tu soupiras « L'éternité n'a pas duré assez longtemps. » tu ris bêtement « Je t'aime tellement Gin-chan, je ne peux pas être tranquille sans toi. Mais on dirait bien que je vais y être obligée. Je ne t'en veux pas. Je m'en veux de ne pas avoir été assez attentive pour remarquer ton état de santé critique. Ou alors, tu étais assez doué pour me le cacher. Je suis désolée. »

À nouveau, un torrent de larmes s'échappa de tes yeux. Ton cœur battait de plus en plus vite et brusquement, la pluie se remit à tomber.

« Je t'aime tellement... »

Quelques minutes plus tard, tu te décidais enfin à agir et faire ce que tu t'étais imposée en arrivant ici. Doucement, tu défis l'obi de ton kimono et le fixas un long moment en silence. Il était rouge. Rouge comme le sang. L'amour. La passion. Cette même passion qui brûlait au fond de ton être pour une seule et unique personne sans laquelle tu ne pouvais définitivement pas vivre.

Tu déposais la lettre sur le sol puis entourais ton cou de l'obi rouge. Au fur et à mesure que le tissu se resserrait, ta respiration ralentissait tandis qu'un sourire se formait sur tes lippes désormais bleues, presque violettes. Les yeux fermés, tu ne visionnais rien d'autre que le visage rayonnant de Gintoki, celui que tu t'apprêtais à revoir.

Rien ne te retenait en ce monde. Kagura et Shinpachi allaient s'en sortir avec Otae, et même si tu avais du mal à te faire à l'idée que tu n'allais plus revoir ces êtres si chers à ton cœur, rien ne dépassait l'envie de rejoindre ton défunt fiancé.

« J–j'arr–ive–G–gin–chan–»

L'obi compressait toujours un peu plus ton cou jusqu'à ce que ton corps tout entier ne palissent et refroidisse. Au bout de ce qui sembla être une éternité, tu ne bougeais plus. Raide, le haut de ton corps s'écrasa au sol. Des traces de larmes coloraient tes joues et un rictus pouvait être vu sur tes lèvres.

Au même instant, un orage éclata ici bas, tandis qu'une lumière blanche vint illuminer ton âme dès lors qu'elle quitta ton corps. Là, en face de toi, était dressée la figure que tu chérissais tant. 

Dans un sourire des plus rayonnants, Gintoki tendit une main vers toi.

« Te revoilà, mon amour. »