VF | Manga/Anime x Reader {Recueil de O.S}

Worick x Reader x Nicolas (Gangsta) | la famille avant l'amour

• Izanamii-Chaaan

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« Je suis navré [t/n], mais tu dois quitter cet endroit. »

Sans un dernier regard pour moi, Bart referma la porte. Dans un soupir plein de frustration, je tournais sur moi-même et observais chaque recoin du petit studio que j'aurais occupé pendant près de deux ans.

Foutu loyer.

Je n'avais plus rien. Mon père ne m'envoyait plus d'argent depuis qu'il s'était remarié et désormais, je n'avais pas de quoi payer le propriétaire.

Une fois dehors, confrontée à la chaleur étouffante en ce début du mois de mai, je posais mes bagages légers a même le sol. J'avais le choix entre prendre une chambre dans l'hôtel le moins cher pour la nuit, ou arpenter les rues à la recherche d'une âme généreuse qui accepterait de m'héberger pour quelques jours.

Je pris d'abord la peine de chercher un motel mais il s'était avéré qu'aucun ne proposait une chambre dont le prix correspondait aux quelques billets qu'il me restait en poche. Ce jour-là fut pour moi le début d'un enfer quotidien.

Rues étroite, cul-de-sac, parc public et squat. J'avais passé mes quinze dernières nuits dans l'un de ces lieux. Je manquais de nourriture et mon estomac criait famine. Je m'étais abaissée à voler quelques fruits les jours de marchés, mais ma pauvre conscience faisait des siennes et trois fois après avoir pêché, je fis le choix d'arrêter. Pris de pitié par mon apparence clairement négligée, certains passants me laissaient une pièce ou m'offraient une bouteille d'eau. Je reçus même un paquet de biscuits, peu goûteux mais suffisant pour satisfaire mon estomac.

Mais un jour, deux anges apparurent pour me sauver de ce calvaire.

C'était un soir de mi-mai, le soleil se couchait tout juste et il pleuvait des cordes. Je m'étais abritée sous la devanture d'un supermarché. Il venait à peine de fermer ses portes. Je m'étais assise sur le sol, appuyée contre l'une de mes deux valises alors que l'autre était soigneusement disposée en face de moi. Mes joues étaient creusées tant j'avais faim tandis que de grosses cernes noires sous les yeux. Je faisais sans doute peine à voir. Alors que j'avais le regard perdu dans le vide en pensant à la tournure des plus pathétiques qu'avait prise ma vie, deux figures imposantes se placèrent face à moi, me bloquant complètement la vue sur le restaurant de l'autre côté de la rue sur lequel je salivais.

Mon sang ne fit qu'un tour lorsque mes yeux fatigués remontèrent jusqu'à leur visage. Ils étaient tous deux grands et musclés, habillés d'un costume noir. L'un avait des cheveux blonds attachés dans une queue de cheval, faisant ainsi ressortir son visage au teint pâle et à l'allure menaçante. Son œil visible me scannait minutieusement alors qu'un sourire – se voulant sans doute rassurant – se dessina sur ses lèvres. À sa gauche se tenait un homme à l'expression beaucoup moins plaisante. Il avait un sourcil arqué, me dévisageant d'un air suspicieux. Ses cheveux noirs étaient légèrement décoiffés, concordant avec ses traits durs. Sa peau était moins claire que son camarade. Il me toisait.

Le blond s'abaissa légèrement, se rapprochant de mon visage. Il l'inspecta en silence avant de tendre sa main dans ma direction.

« Vous n'avez nul part où aller ? Un orage va éclater, vous feriez mieux de vous mettre à l'abri. »

Je haussais les épaules.