Chapitre 11 : Chez Weasley Frères

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- Bien, dit Mrs Weasley en sortant de chez l'apothicaire, nous avons terminé Alastor, nous pouvons rentrer.

- Euh, M'man ? On devait passer voir Fred et Georges là...

- Il est tard, Ronnie, répondit Mrs Weasley sans le regarder. N'est-ce pas Alastor ?

Les quatre jeunes gens avaient les yeux fixés sur lui.

- En fait, c'est sur la liste, Molly...

Ron soupira. Il retint à peine un geste de victoire. Sa mère fit semblant de ne rien voir.

- Puisque c'est sur la liste, Alastor, conduisez-les. Finalement, j'ai encore quelques achats à faire.

Ron partit en avant et Harry dut courir pour le rejoindre :

- Ta mère est fâchée avec les jumeaux ? s'inquiéta-t-il.

- Non ! Elle a simplement juré qu'elle ne mettrait les pieds dans leur fichue boutique que le jour où ils se décideront à lui dire comment ils ont eu l'argent pour l'ouvrir.

Ron se mit à rire. Harry l'imita, un peu gêné. Si Mrs Weasley apprenait un jour d'où leur venait l'argent, il aurait intérêt à transplaner en Roumanie, se cacher au milieu des dragons.

Ils arrivèrent devant la porte de la boutique. Elle ne payait pas de mine et l'enseigne n'était pas grande. Ils entrèrent et la boutique fut pleine. Un long hurlement de mort retentit lorsque Harry ouvrit la porte. Il faillit la refermer immédiatement, mais Ron riait dans son dos.

- Ils ont réussit à imiter Betty ! s'écria-t-il.

Betty était la goule qui hantait le grenier du Terrier. Ron poussa Harry et ils entrèrent comme Fred sortait de l'arrière-boutique.

- Georges ! Viens vite ! On a de la visite !

Il saisit Ginny à pleins bras et la souleva de terre pour lui donner deux gros baisers sur chacune de ses joues. Il se tourna vers Hermione et celle-ci l'avertit d'un geste de sa baguette qu'il n'avait pas intérêt à faire de même avec elle. George sortit de la réserve en poussant un cri de joie. Il donna une bourrade dans le dos de Ron, serra les mains de Harry, ébouriffa la chevelure rousse de sa sœur, fit un signe de main à Maugrey et... il se mit à sourire bêtement devant Hermione. Il prit sa main délicatement et s'inclina dessus pour y déposer un baiser.

- Hermione ! Tu es d'une beauté rayonnante !

La jeune fille le fixa d'un air méfiant. Fred poussa son frère de l'épaule.

- Ne fais pas attention, Hermione, prévint-il. Je t'avais bien dit, Georges, de ne pas tester sur toi cette Poudre aux Yeux de l'Amour... Oui, je sais on doit trouver un autre nom...

George ne lâchait pas la main d'Hermione malgré les efforts de celle-ci pour la retirer de celles du jeune Weasley.

- Laisse-moi ta main, Hermione chérie, je veux la garder dans la mienne jusqu'à la fin des temps... soupira George, le regard perdu dans les yeux d'Hermione.

- Ne t'inquiète pas, reprit Fred. Il est sous l'effet du sortilège, ça va passer... Il dirait la même chose à un Graphorn des Montagnes.

Hermione eut un sourire sarcastique : "En effet, me voilà, tout à fait rassurée à présent."

Pendant ce temps, Harry observait Maugrey qui grommelait dans sa barbe. Son œil tournait frénétiquement. "Bon travail ! murmurait-il. Mais pas de sortie de secours... Piège à rats... Oui, oui.... Mais pour qui ?...." Il sentait sa cicatrice qui chauffait et son cœur se mit à battre non de peur mais d'excitation.

Les Secrets d'HermioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant