Chapitre 48 : Le Jour de Gloire de Ronald Weasley

606 30 3
                                    


Les professeurs Rogue et Londubat entrèrent dans la forêt la baguette à la main et l'oeil aux aguets. Ils suivirent un temps le sentier qui s'enfonçait dans le sous-bois. Il faisait sombre, car la nuit commençait à tomber et peu de lumière pénétrait dans la forêt. Enfin, ils virent s'avancer vers eux la haute silhouette de Hagrid. Algie Londubat soupira de soulagement. Il se hâta de les rejoindre. Le jeune Potter et la petite Weasley avaient l'air bouleversés. Même Rubeus avait triste mine. Il poussait du bout de son parapluie deux hommes un peu groggy entravés de cordes. Ils avaient l'air terrorisé. Hagrid fit quelques « Ahem » avant de demander des nouvelles de la petite Hermione.

- Ça va ! fit Rogue sèchement.

Il dévisageait les deux Mangemorts avec attention. Ils lui étaient inconnus. Le Seigneur des Ténèbres recrutait encore, à l'évidence.

- Vous comptiez les amener à l'école ? demanda-t-il à Hagrid sur un ton acerbe.

- Oh... heu... fit le géant.

- Non, Monsieur, intervint Harry. Le professeur Hagrid avait l'intention de les enfermer dans sa réserve avant d'alerter le directeur...

- Hein ? fit Hagrid. Ah ! oui ! Oui, bien sûr ! Dans la réserve... Dumbledore... et tout ça...

- Bien ! conclut Rogue. C'est donc ce que nous allons faire.

Ils reprirent le chemin de la cabane en silence. Ils enfermèrent dans l'appentis les deux Mangemorts toujours entravés et bâillonnés, et prisonniers d'un maléfice du saucisson pour plus de sécurité. Algie Londubat se dépêcha de rentrer au château pour alerter le directeur. Rogue déclara qu'il se chargeait des deux jeunes gens. Il fit entrer tout le monde dans la demeure du garde forestier. Il tourna vers Hagrid et les deux élèves un regard sévère. Puis Ginny éclata en pleurs. Elle s'effondra sur la table, la tête dans ses bras.

- Allons, Miss Weasley, fit Rogue, contrarié. Pour une fois, ce n'était pas vous que j'allais blâmer de ce qui est arrivé.

Harry s'avança vers Ginny. Il entoura de son bras ses épaules secouées de sanglots. De sa main, il caressa ses cheveux échappés de son catogan.

- Ce n'est pas cela, Professeur, murmura-t-il, bouleversé lui aussi. Ça a recommencé...

Hagrid poussa un énorme soupir et renifla en hochant la tête. Harry leva les yeux vers Rogue.

- Nous avons vu une licorne morte sur le chemin du retour...

- Saignée à blanc... Maudites Gerbilloises à crêtes.... Si je tenais celui qui les a fait entrer ici...

Hagrid serra son poing devant son visage. Rogue pâlit.

- Et encore à celle-ci, il lui restait la tête et la moitié du corps, continua Hagrid. Sur celle que j'ai trouvée ce matin, il n'y avait plus rien. Et je suis sûr que demain elle n'aura plus de corne, ni de langue...

Ginny poussa un long sanglot. Harry fronça les sourcils à l'intention de Hagrid.

- Ça suffit ! trancha le professeur Rogue, livide tout à coup. Pouvez-vous m'expliquer comment vous n'avez pas vous-même rencontré de ces Gerbilloises, alors que Weasley et Firenze ont subi une attaque de ces bêtes ?

Harry jeta un coup d'œil au garde forestier, qui baissa la tête.

- Nous...Nous avions une escorte... balbutia le jeune homme.

- De quel genre ? demanda le professeur.

- Arachnide... répondit Harry très vite.

- L'espèce ?

Les Secrets d'HermioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant