Chapitre 31 : Le Soir de Noël

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Les Granger furent très heureux de l'accueil qu'on leur réserva. Ils furent un peu surpris par Deepher qui leva sur eux un œil inquiet : personne ne lui avait dit qu'ils recevraient des Moldus et cela le troubla un peu.

Tonks les impressionna par sa maladresse lorsqu'elle manqua faire tomber le sapin de Noël en déposant ses paquets à son pied. Mrs Weasley soupira, les yeux au ciel et s'écria « 

Non ! Merci Tonks ! Deepher fera cela très bien ! » lorsque la jeune femme se proposa pour allumer les bougies magiques sur les branches.

Molly sortit du grand salon et chuchota aux jeunes gens :

- Débrouillez-vous pour qu'elle ne touche surtout à rien ! Et qu'elle ne bouge plus !

Elle était toujours très inquiète pour la porcelaine ancienne et le cristal de Baccarat. Charlie se leva aussitôt et enserra Tonks dans ses bras.

- Comme cela, Maman ? demanda-t-il.

Les bras le long du corps, Nymphadora Tonks ne pouvait plus bouger, en effet mais cela n'avait pas l'air d'enchanter Mrs Weasley outre mesure.

Deepher était ravi. Fleur n'était pas encore arrivée et Molly se devait de la remplacer dans son rôle de maîtresse de maison auprès des Granger. Elle ne pouvait donc pas s'occuper du repas. Il s'en chargea avec bonheur, tout en dressant la table et surveillant discrètement Pattenrond qui rôdait dans la cuisine.

Depuis le repas de la veille, il évitait Hermione autant qu'il le pouvait et fut bien heureux de constater que l'arrivée des Moldus avait détourné de lui l'attention de la demoiselle.

En effet, coincée entre son père et sa mère, Hermione faisait l'objet de la conversation entre Mrs Granger et Mrs Weasley. La mère d'Hermione tenait sa fille serrée contre elle, le bras autour de ses épaules. Elle n'en revenait pas de la voir en pleine forme alors qu'elle l'avait crue morte quelques semaines plus tôt. Mrs Weasley renchérissait sur les soins qu'elle avait reçus à l'hôpital, l'aide de ses amis et la participation efficace du professeur Severus Rogue qui leur avait apporté son indéniable expérience en matière de remèdes magiques. Ron, assis près de la cheminée avec Ginny et Harry écoutait, partagé entre l'irritation et le ravissement, d'une part parce que sa mère se permettait de citer le nom de Rogue alors que la journée avait été si belle ; de l'autre parce que pour une fois ce n'était pas lui qui faisait l'objet de l'attention maternelle et qu'il avait entendu Mrs Granger appeler Hermione "Mimine Chérie".

Ginny essayait divers sortilèges sur les paquets de Noël sous le sapin pour découvrir lesquels lui étaient destinés et ce qu'ils contenaient. Ron l'imita bientôt, toujours curieux de savoir si Hermione avait prévu un cadeau pour lui. Harry se contentait de fixer la cheminée, en essayant de fermer son esprit à toutes sortes de réflexions. Il ne pouvait s'empêcher de penser au Noël précédent. Il se sentait un peu confus d'éprouver tant de bonheur à se trouver encore parmi des gens qu'il aimait.

- Tu ne veux pas savoir quels sont tes cadeaux ? lui demanda Ron, inquiet de le voir triste soudain.

- Tu sais, lui répondit-il dans un sourire, je ne crois pas que j'aurais tant de cadeaux... A part le pull de ta mère, celui d'Hermione et la paire de gants à balai que tu vas m'offrir...

- Tu as recommencé ! se refrogna Ron scandalisé. Tu as lu dans nos esprits pour savoir quels présents on allait t'offrir ?!

- Non ! s'indigna Harry. Pour les gants, je l'ai vu quand je n'ai pas fait exprès de lire dans ton esprit devant la boutique, c'est vrai. Mais pour le reste : Non ! Il n'est pas difficile de deviner que ta mère va offrir un pull à chacun des garçons de cette maison ! Et j'ai croisé Hermione dans le couloir avec celui qu'elle me destine entre les mains. Elle l'a vivement caché derrière son dos quand je me suis approché. Faut pas sortir de Serdaigle pour deviner pourquoi !

Les Secrets d'HermioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant