Chapitre 13 : De la Cave au Dortoir

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Amos Diggory rentrait d'une très longue journée au Ministère. La nuit profilait ses ombres menaçantes sur la campagne qu'il survolait rapidement. Non qu'il lui tardait de rentrer dans sa maison vide à présent que son fil n'était plus là pour l'égayer, mais il n'aimait pas laisser sa femme trop longtemps seule. Elle ne s'était pas encore remise de la mort de Cédric et il craignait qu'elle ne commît quelque acte irrémédiable. Il fut soudain tiré de ses sombres pensées par un long hurlement de mort. Il manqua tomber de son balai puis réalisa qu'il approchait de chez les Weasley. Il soupira de soulagement. Ce devait être Betty, la goule qui vivait dans le grenier du Terrier. Cependant, ce cri avait attiré son attention vers la demeure des Weasley d'où il lui sembla apercevoir des éclairs de lumière. Cela l'intrigua. Il savait Arthur au Ministère pour une bonne partie de la soirée encore. Bill était en mission auprès de Mme Maxime, en France, afin de coordonner la lutte contre Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom. Charlie était reparti en Roumanie depuis deux semaines à présent. Et Arthur avait confié à Amos que Molly ne passait plus de nuits seule à la maison depuis que les jumeaux avaient décidé d'emménager dans leur boutique pour être plus près de leur "affaire". Peut-être avait-elle changé d'avis. Il décida d'aller jeter un œil, afin de voir si tout allait bien. Il fit virer son balai et fonça droit vers le Terrier. Les éclairs se faisaient plus vifs et Betty hurlait de plus belle.

Amos Diggory mit pied à terre dans la cour. Il se précipita, la baguette à la main, vers la maison. Il en vit sortir un groupe de sorciers qui tenaient un corps entravé de cordes et encapuchonné. Il allait hurler un Stupéfix quand des lueurs vertes s'allumèrent dans l'ombre. Il n'eut que le temps de crier : Protego ! Il fut frappé de plein fouet par plusieurs sortilèges. L'un d'entre eux perça la barrière magique et il tomba à la renverse, ses doigts crispés sur sa baguette.

Lorsque Arthur Weasley le trouva le lendemain matin, gisant au milieu des taupinières, Amos Diggory était toujours inconscient mais il vivait encore. Quand il reprit connaissance vingt-quatre heures plus tard, dans la chambre de l'Hôpital Ste Mangouste, la première chose qu'il vit fut son épouse qui pleurait au pied de son lit, et Molly Weasley qui la consolait. Il se redressa brusquement malgré la douleur dans sa poitrine et le cri terrifié de Mrs Diggory.

- Molly ? s'exclama-t-il. Mais qui donc ont-ils emmené ?

**************

Le fond de l'air était un peu plus frais que d'ordinaire comme si un parfum d'automne flottait déjà dans l'été finissant. Ron et Hermione attendaient sur les bords du lac que leurs amis vinssent les rejoindre. Ils se taisaient depuis un moment, Ron n'osant troubler les réflexions d'Hermione. Il était appuyé contre le tronc d'un saule dont les branches leur faisaient de l'ombre.

- Tu n'as pas chaud, Hermione ? finit-il pas demander.

Il prit ses cheveux entre ses mains et releva l'épaisse chevelure brune au-dessus de la tête de la jeune fille. Des boucles courtes restèrent collées à sa nuque en sueur. Elle se dégagea d'un geste agacé. Depuis qu'ils étaient installés, il n'avait pas arrêté de toucher ses cheveux pour enlever des brins d'herbes, pour remettre une boucle en place, pour mesurer leur longueur dans son dos... Il replaça une mèche derrière son oreille.

- Arrête, Ron ! grommela Hermione. Tu m'empêches de réfléchir.

Elle donna une tape légère sur ses doigts qui revenaient à la charge sur son front.

- Mais qu'est-ce que vous avez donc avec mes cheveux, toi et George !

Ron rougit.

- Oh ! C'est sans doute parce qu'ils ne sont pas roux... Tu réfléchissais à quoi ? demanda-t-il pour changer de sujet.

Les Secrets d'HermioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant