Les quatre jours passèrent trop lentement pour Harry. Ron et Hermione ne se chamaillaient plus. La jeune fille refusait l'affrontement. Ginny s'ennuyait ferme et Harry en avait assez d'attendre.
Ils se remirent aux cours de Défense contre les forces du Mal. Chacun affrontait l'un de ses camarades. Hermione se faisait régulièrement battre par Ron, et Harry trouvait cela curieux.
- Espères-tu qu'il sera moins fâché contre toi si tu le laisses te battre dans un duel ? lui demanda-t-il en confidence. Ce n'est pas la bonne solution. Il a déjà la grosse tête à cause de ce malencontreux Expelliarmus d'hier soir !
Hermione secoua la tête.
- J'ai peur, dit-elle simplement, de le réduire en chair à pâté si je laisse ma colère guider ma baguette, Harry.
Harry allait se mettre à rire lorsqu'il se rendit compte que la jeune fille était à bout de nerfs.
- Je n'en peux plus, poursuivit-elle. Je crois que je vais retourner chez mes parents. La seule chose qui me retient, c'est toi. Je veux être à tes côtés quand tu affronteras Voldemort.
Harry hocha la tête, touché par l'accent de sincérité d'Hermione.
- Tu n'as pas besoin de repartir chez toi, Hermione. Tu ne seras nulle part plus en sécurité qu'ici.
- Mais ce n'est pas une question de sécurité ! s'exclama Hermione en éclatant en sanglots.
Oh ! non ! songea Harry avec désespoir. Il détestait voir les filles pleurer. Il ne savait que faire, ni que dire.
- Je sais bien qu'on ne m'aime pas beaucoup, hoquetait Hermione, mais je croyais que Ron au moins m'aimait bien. Je n'ai pas dit un seul mot sur le Quidditch pourtant ! Et j'ai fait des efforts pour ne pas le contredire chaque fois qu'il dit quelque chose de stupide ! Il m'a dit en moins d'une semaine plus de méchancetés que tous les Serpentard réunis en cinq ans !
Harry se rappela leur dernière dispute quelques heures auparavant, lorsque un hibou postal avait amené une lettre de Viktor Krum à Hermione. Ron avait choisi ce moment pour douter de la sincérité du joueur de Quidditch bulgare quant à son engagement dans l'Ordre du Phénix. Hermione n'avait pas bronché.
Ron avait continué sur sa lancée. Comment un disciple de Karkaroff, Mangemort notoire, meilleur élève de Durmstrang, où l'on étudiait, c'était bien connu, la magie noire et les sorts impardonnables, pouvait-il adhérer aux idées de Dumbledore ? Peut-être parce que la jeune fille qu'il aimait était fille de Moldus et que l'amour qu'il lui portait était bien plus fort et plus important à ses yeux que toutes les dictatures idéologiques, avait répondu froidement Ginny. Ron avait éclaté de rire. Il avait douté de la sincérité même de cet amour et avait insinué que Krum se servait d'Hermione pour espionner au sein de l'Ordre. Harry avait été sur le point d'intervenir devant la pâleur de son amie. Il voyait sa main qui se crispait sur la lettre qu'elle tenait. Hermione cependant avait conservé assez de sang-froid pour répondre :
- C'est étrange que tu dises cela, avait-elle fait remarquer. Pour être un espion il faut être très intelligent. Et n'as-tu pas toujours dit... enfin, depuis que Viktor est mon petit ami – qu'il n'avait pas plus de cervelle que le vif d'or qu'il devait attraper et que les coups de Cognard qu'il avait pris dans la tête l'avaient rendu à moitié idiot ?
- C'est vrai, avait continué Ron, même que c'est pour cela que tu es sa petite amie : ainsi tu parais encore plus intelligente, encore plus parfaite, Mademoiselle Préfète Je-Sais-Tout.
- Ron ! avait explosé Ginny.
Hermione l'avait calmée en posant sa main sur la sienne. Elle tremblait encore un peu et elle était blême.
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Les Secrets d'Hermione
أدب الهواةQu'est-ce qui se cache derrière la devise de Poudlard ? Hermione l'a-t-elle réellement découvert ou a-t-elle voulu faire son intéressante une fois de plus ? Quel rapport avec l'histoire de Harry et son combat contre les forces du Mal ? Et si les sec...