The Wicked Wolf - Kaeden (T1) [MxM]

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Retrouver l'île, ma chambre et les chiens m'avait fait du bien. Même si j'étais encore chamboulé par tout ce qu'il s'était passé.

Maximilian passait son temps dans son bureau, prétextant avoir pas mal de travail - bien que je ne sois pas sûr que cela soit entièrement vrai, je devais avouer que ses traits tirés additionnés à ses lourds cernes ne devaient pas être de la simulation. Parfois, l'idée qu'il m'évite sciemment me venait en tête.

Cela faisait déjà deux jours que j'étudiais en ligne avec l'ordinateur portable qu'il m'avait offert et pour le moment, je me sentais largué. Ma scolarité n'avait jamais été brillante, mais là, je n'avais aucune excuse pour ne pas réussir ! Il n'y avait personne pour me déconcentrer, je pouvais prendre le temps que je voulais pour assimiler ce que je ne comprenais pas tout de suite et en plus je n'avais aucun stress par rapport à des examens - pour le moment, en tout cas.

Actuellement, je tentais de retarder le chapitre sur les statistiques de mon cours de maths en bûchant bien celui d'histoire. Je haïssais les mathématiques. La logique et la mémoire, ce n'était pas mon truc, alors avec des formules à retenir et à appliquer, je vous laisse imaginer le désastre !

Malheureusement, la troisième version de ma synthèse d'histoire était terminée, ce qui sonnait le glas de mes excuses pour travailler les maths. Enfin, peut-être que le cours d'allemand...? Non, j'avais vite refermé le livre que j'avais à lire, pas du tout confiant. Les langues, c'étaient comme les maths ; l'apocalypse.

Derrière la porte, j'entendis Eros et Clea s'agiter. Ça, ça voulait dire que la sieste était finie. Peut-être que je devrais descendre leur ouvrir la porte-fenêtre et en profiter pour prendre un bon goûté bien mérité - non, je n'esquivais pas les maths ! Pas du tout !

Une fois les fauves lâchés, je me rendis compte de la présence de Maximilian dans la cuisine. Ses cernes étaient alarmants. Ses sens étaient aussi affectés, puisqu'il mit dix secondes avant de sentir ma présence.

- Tu veux que je fasse du thé ? avais-je demandé timidement.

D'un signe de la tête, il me désigna la théière qui chauffait déjà sur la gazinière. Soit. J'imagine que je devrais remonter étudier, mais honnêtement, qui en aurait envie ?

- Tu as réussi à suivre le planning ?

Avec deux heures d'avance, il se fichait de moi ?! Il m'avait dressé un planning assez souple, mais vérifiait bien que tout était fait - et correctement, en plus ! C'était lourd, surtout quand il me faisait reprendre mes devoirs parce qu'il y avait trop de fautes ! Ce sadique ne me disait même pas où elles se cachaient, soi-disant pour que j'assimile mieux.

Cependant, bien qu'il soit intransigeant et pointilleux, je sentais nettement que je progressais - j'étais plus concentré, donc j'apprenais plus vite et faisais de moins en moins de fautes stupides.

- Il me reste le moins motivant, avais-je répondu. Tu veux que je cherche ce que j'ai fait ?

- Attends ce soir, j'ai besoin de prendre cinq minutes pour reposer mes neurones. Il te reste quelles matières à faire ?

- Lire les trois premiers chapitres du livre d'Allemand et faire mon cours de maths.

- Et c'est le moins motivant ?rRit-il franchement.