Une fois dans son lit, entièrement nu sous la couverture, je songeais vraiment à fermer la porte pour l'empêcher d'entrer – même si ce ne serait pas très efficace. Qu'allait-il me faire ? jouer avec le loup n'était pas conseillé, mais lui résister non plus.
Quand il vint, le visage fermé, mais le regard animé d'une lueur joueuse et excitée, il ne me calcula pas de suite. Après avoir verrouillé la porte, il se dirigea vers une commode et en sortit quelque chose. J'avais peur d'avoir offert mon consentement au diable lui-même.
– N'aie pas autant peur de moi, me dit-il, la voix rauque. Tu me rends fou, mais je veux te posséder, pas te détruire.
Un peu rassuré sur ses intentions, je l'avais laissé m'approcher. Ce qu'il avait cherché, c'était un collier. En cuir noir. Avec une chaîne qui servait de laisse. À son regard, je compris que c'était moi qui jouerais le rôle du chien... il me sonda gravement plusieurs secondes avant d'oser me le passer. Je n'avais pas réagi, en dehors de rougir vivement. Ça m'excitait un peu, je dois l'avouer. Une fois devenu sa bête, je m'étais laissé tirer vers ses lèvres par cette chaîne qui lui donnait autant de pouvoir sur moi.
– Bon garçon, gronda-t-il, laisse-moi te remercier, petit loup...
Mon dos retrouva le matelas lorsqu'il me domina avec son corps, ses grandes mains chaudes parcourant ma peau brûlante, de mon torse jusqu'à mes cuisses... Je fermais les yeux, nerveux, incapables de me détendre, ce qui ne semblait pas le déranger plus que ça. Peu à peu, il descendit le long de mon corps, jusqu'à ce que sa main, puis sa bouche, stimulent mon sexe. Je m'étais cambré en gémissant, lui gronda de plaisir...
Les choses dégénéreraient à nouveau. Mais c'était encore pire que notre baiser. J'étais en train de coucher avec lui, là ! Enfin, un « lui » qui n'était pas vraiment lui-même...
Comment j'allais lui expliquer cela demain ?
Mon fantasme devenait réalité, pourtant je me gâchais tout en pensant à sa réaction, quand, demain matin, il se réveillerait avec des souvenirs de ce que nous faisions, de moi dans cette position, du plaisir que j'éprouvais...
Mon souffle s'écourtait et mon esprit se perdait dans les limbes du plaisir, des gémissements m'échappaient de plus en plus... Je sentais mon corps s'enflammer, réclamer plus de plaisir, mais je n'osais pas vraiment bouger. Je ne savais pas comment sa Bête réagirait.
Quand je sentis mon partenaire titiller mon intimité, par pure provocation, je m'étais vidé à grands jets, dans un long gémissement de plaisir... sa Bête semblait flattée d'être recouverte de ma semence, comme si c'était là une récompense pour le plaisir qu'il m'avait donné.
Sans me laisser le temps de me remettre, il me retourna et colla son torse puissant contre mon dos. Les baisers qu'il perdit sur ma clavicule gauche me firent frissonner...
Je me demandais ce qu'il lui comptait faire dans cette position, jusqu'au moment où il me releva légèrement, collant mes cuisses l'une contre l'autre. Son regard traîna sur mes fesses, tandis qu'il se donnait de la vigueur et que je mourrais lentement de honte... Cette position ne me mettait pas vraiment à l'aise.
– M-Max, je...
Il tira sur la chaîne, m'obligeant à me taire et à me coller contre lui. Je sentais son attribut de virilité gorgé de sang se balader contre mes fesses, puis descendre le long de mes testicules dans une longue caresse brûlante, avant de s'arrêter au niveau de mes cuisses.
– Écarte un peu, gronda-t-il.
J'obéis. Que pouvais-je bien faire d'autre ?
Il pénétra mes cuisses, je ne ressentais aucune douleur, mais une intense envie qu'il entre son engin dans mon intimité... même si ça me faisait peur également.
Pendant que son sexe profitait du contact de mes jambes, sa langue goûtait la peau de mon cou. Il maintenait une pression sur la chaîne, suffisante pour me rappeler ma captivité, mais bien supportable. Être son prisonnier ne m'effrayait plus du tout et cette position commençait même à me plaire...
Tandis que son membre commençait à se satisfaire, sa main fit de même avec le mien – bon sang, ce que c'était bon !
N'y tenant plus, le râle rauque de plaisir, il m'écrasa contre le matelas, ses coups de reins se déchaînant de plus belle. Il tirait si fort sur la chaîne qu'il m'étranglait presque. Heureusement, cela ne dura même pas une minute. Il se lâcha en poussant un râle bestial qui me fit frissonner.
Nous étions restés dans cette position quelques instants, le temps de se reprendre, puis je sentis ses mains parcourir mon corps, de longues caresses chaudes et rassurantes. Je soufflais d'aise quand il perdit quelques baisers dans mon cou.
Puis il s'éloigna de moi, se laissant tomber à mes côtés dans un râle repu, le sourire taquin. Je m'étais relevé, approché de lui, félin et provocant, avant de l'embrasser à pleine bouche. Pendant que ma langue caressait la sienne, je sentais la chaîne contre mes cuisses, rougies par les va-et-vient de son membre, et cela me stimulait d'autant plus.
– Tourne-toi, je n'ai pas fini, loin de là, grogna-t-il subitement.
Un coup d'œil à son membre m'indiqua qu'effectivement, il allait encore s'acharner entre mes cuisses quelques fois avant d'être repu. Par pure provocation, je n'avais pas bougé, l'obligeant à le faire lui-même.
D'où me venait cette soudaine attitude ? En réalité, ce n'était pas réellement moi. Je sentais ma Bête frôler la surface depuis un moment, surveillant ce qu'il se passait sans intervenir... Mais là, elle prenait doucement le contrôle. Peu à peu, je me laissais happer par les méandres de ce « sommeil » qui annonçait la sortie de ma propre Bête...
Perdu dans les limbes du plaisir charnel, les sens exaltés par ses stimulations, ivre de ses traitements divins, je n'avais ni conscience ni contrôle, et pour la première fois depuis que j'étais Défaillant, je n'avais pas peur de laisser sortir la Bête...
Mon « sommeil » n'avait pas duré aussi longtemps que les autres fois. Peu à peu, j'avais repris conscience de ce qu'il se passait, même si la Bête ne me laissait pas reprendre le contrôle...
Aux aurores, après avoir passé la nuit à satisfaire la Bête de Maximilian et avoir exploré une partie du plaisir de la chair, mon corps s'était effondré de fatigue.
Sa passion n'était pas apaisée, cependant l'amant comprenait que mes limites étaient atteintes depuis longtemps... Je n'avais pas repris de la vigueur depuis un moment, n'en ayant plus la force. Vers la fin, je n'étais plus qu'un pantin articulé qui se laissait faire... Il mettait plus de temps à venir.
Ma Bête s'était effacée d'elle-même quand elle fut repue, sans que le moindre problème ne survienne.
Après avoir admiré le résultat de nos ébats torrides, sa Bête céda elle aussi à la douce sirène qu'était le sommeil... j'étais soulagé de pouvoir me reposer un peu.
Possessif, il passa une jambe sur moi et captura mes hanches entre ses bras. Il me serrait contre lui, je me sentais en sécurité. Pendant ce petit laps de temps qui précéda le sommeil, je me sentais totalement serein, en parfaite sécurité, totalement détendu... ce qui ne m'était jamais arrivé avant.
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The Wicked Wolf - Kaeden (T1) [MxM]
ParanormalKaeden, un jeune Lycanthrope Bêta, s'attire des problèmes régulièrement. Après une nuit sanglante, il se retrouve orphelin, mais est aussi un tueur. Maintenant instable, son Chef de Meute, Edward, décide de le confier à son frère jumeau, Maximilian...