The Wicked Wolf - Kaeden (T1) [MxM]

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Pendant que Maximilian prenait un bon bain bien chaud, je balayais dans sa chambre. C'était la moindre des choses. Comme le repas que j'avais préparé et ses blessures que j'allais désinfecter puis bander dès qu'il sortirait de l'eau.

Franchement, j'avais fait fort. La dernière fois j'avais tué, cette fois j'avais ravagé le manoir, la prochaine fois je vous laisse imaginer ! Et puis pourquoi mettre à sac la maison, hein ? Je m'y sentais bien, je n'aurais pas du faire ce genre de chose...

Déjà, je n'aurais jamais dû perdre le contrôle de moi-même. Le mois dernier comme la veille. C'était indigne, honteux, on devrait m'enfermer ou me tuer pour tout ça...

– Kaeden, dit alors Maximilian, debout dans l'embrasure de la porte, serviette autour des hanches, laisse tomber ça pour le moment... Je dormirais dans une de chambres vides, ce n'est pas ce qui manque ici.

Il vacillait un peu. Sans trop réfléchir, j'avais passé son bras sur mes épaules pour le maintenir debout – ce qui ne servirait qu'à nous faire tomber tous les deux s'il chutait – puis je l'avais assis sur le rebord de la baignoire.

Mon regard traîna sur lui, détaillant la moindre parcelle de ce corps si... attirant ? Bon sang, mais à quoi je pensais, sérieusement ! J'avais rougi, mais je ne m'étais pas laissé distraire très longtemps... Je devais le soigner.

Tandis que je préparais les pansements, il passait une serviette pour éponger les gouttelettes d'eau qui perlaient de ses cheveux sur son corps d'apollon... Je ne le voyais pas, mais j'entendais la caresse du coton sur sa peau – que ne donnerais-je pas pour être à la place de cette fichue serviette ! Cela devait être divin d'entrer en contact si doucement avec pareil être...

– Tout va bien ? me demanda-t-il soudainement. Si tu veux, je peux le faire tout seul – tu dois être fatigué si tu as passé la nuit dehors...

– Euh, ça va aller, ne t'en fais pas.

Oui, enfin, ça, je l'espérais plus que je ne pouvais l'assurer ! Mais au moins j'aurais l'occasion – espérant simplement que cela soit la dernière – de pouvoir effleurer sa peau si parfaite... Celle que j'avais osé blesser !

Ma mâchoire contractée et ma gêne à peine masquée l'intriguèrent. J'étais beaucoup trop expressif pour quelqu'un d'aussi observateur que lui. Avec un peu de chance, il ne verrait pas que j'étais... Attiré ? Non, « déstabilisé », c'était ça le bon mot ! Je n'étais pas « attiré » par lui... Non, ça voudrait dire que j'avais envie de... avec lui... ce qui n'était pas le cas ! Oui, je me voilais la face, et avec brio !

Perdu dans mes pensées et frustré par celles-ci, mes doigts ripèrent et effleurèrent un gros bleu, ce qui le fit grimacer de douleur...

– P-Pardon, murmurai-je.

– Y a pas de mal... Tu t'es blessé ?

Sa puissante main captura mon bras trop frêle. Il me manipula tel un pantin pour étudier les griffures que le verre de la fenêtre avait causées. Le sang était sec et je n'avais même pas mal, mais cela ne semblait pas le rassurer pour autant.

– Ce n'est rien, marmonnai-je en me dégageant, c'est bien fait pour moi, de toute façon...

– Ne dis pas des choses pareilles, me reprit-il gravement, d'accord, c'est un peu le bazar et j'ai quelques bleus, mais tout ça, c'est réparable !