The Wicked Wolf - Kaeden (T1) [MxM]

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De retour à l'hôtel, en fin d'après-midi, pendant que je rassemblais mes affaires et que Maximilian prenait une douche, j'avais fini par craquer. Il m'ignorait depuis mon coup de sang, peu avant midi, ce qui était insupportable. Même James s'était rendu compte qu'on était plus ou moins en froid, c'était dire !

Cependant, j'avais beau me sentir mal et coupable, m'excuser semblait trop difficile. Croiser son regard, déjà, c'était compliqué... Et puis si jamais il me forçait à parler, que je m'énerve à nouveau, que tout soit encore pire qu'avant ?

J'avais la tête baissée, les yeux ouverts déversant des larmes silencieuses, sans que je fasse quoi que ce soit pour les arrêter. À quoi bon, de toute façon ? Je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer quand je commençais. J'arrêterais quand j'entendrais Maximilian sortir de sa douche, qu'il ne me voie pas si faible, ainsi personne n'en saurait rien.

Rien ne se passa comme prévu. Mes pensées noires avaient été plus prenantes que prévu, aussi son entrée m'avait-elle totalement échappé... Ce ne fut que lorsqu'il s'installa à mes côtés que j'avais sursauté, pris en faute, avant de maladroitement tenter de dissimuler mes larmes. Cela ne servit à rien, il avait eu le temps de tout voir.

Je me sentais idiot. Vulnérable. Faible. Son bras passa sur mes épaules et m'attira contre lui. J'eus malgré moi à un mouvement de recul qui ne semblait pas du tout le déranger ; il me serra contre lui avec douceur et tendresse, me glissant quelques murmures réconfortants pour me calmer. J'étais comme choqué, incapable de répondre, paralysé. Habituellement, ce n'était pas comme ça qu'on réagissait à mes larmes. Loin de là.

Était-ce normal, ou non ? Ça me troublait et m'empêchait de trouver le calme.

Après de longues minutes, lorsqu'il me relâcha, il comprit tout seul que je n'avais aucune stricte idée de ce que je devais faire ou dire. Sincèrement, je ne voyais pas. Devrais-je m'excuser ? Ou alors peut-être le repousser ? Si je faisais ça, il allait se fâcher, donc ça ne devait pas être ça... Ah ! Pourquoi son visage était-il si impénétrable ? Ne pouvait-il pas clairement trahir ce que je devais faire ?

– Ça va aller, promit-il en caressant ma joue avec ses doigts, posant son front contre le mien. Tu peux me faire confiance et prendre ton temps.

Ça m'avançait bien ! La panique me gagnait. À moins que cela ne soit un trop-plein d'émotions que je devais évacuer. Enfin, en tout cas, j'avais fondu en larmes à nouveau. Cette fois-ci fut différente de toutes les autres fois ; je n'avais pas pu rester silencieux. Normalement c'était une nécessité de ne pas trahir ma faiblesse, cependant, là, ce fut incontrôlable...

Puis, avec ses gestes et murmures, ce fut comme si Maximilian m'encourageait là-dedans. Il n'avait pas crié, frappé ou menacé, juste attendu que je me calme de moi-même entre ses bras qui n'avaient pas l'air de vouloir me relâcher de si tôt...

C'était la première fois qu'on réagissait bien quand je pleurais.

Ça me faisait me sentir bizarre.

Mais mieux.