The Wicked Wolf - Kaeden (T1) [MxM]

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Des semaines plus tard, je compris pourquoi Maximilian était sans cesse sur mon dos, à me regarder avec une espèce de peur, d'urgence, dans le regard...

Au début, je le trouvais suspect, mais je n'y accordais pas véritablement d'attention. Puis je l'avais trouvé lourd, oppressant presque. Il redoutait quelque chose qui me concernait, me surveillait et cette partie d'Alpha en moi ne le supportait plus.

Puis, un beau matin, un dimanche, je m'étais réveillé avec une drôle de sensation. Comme si... j'étais un.

Dis comme ça cela semblait étrange, mais depuis que j'étais Défaillant, je me sentais deux. Comme n'importe quel autre Défaillant d'ailleurs.

Il y avait moi d'un côté, tel que j'étais, tel que je me connaissais et... l'autre. La Bête. Dont j'ignorais presque tout. Avant je ne me posais pas la question de la connaître, étant donné que nous étions un. Et après cette nuit, celle où j'avais tué, elle n'était pour moi qu'une sombre partie incontrôlable, capable de tuer, capable de me faire tuer...

Et ce matin, en me réveillant, je me sentais à nouveau un. Elle était là sans être là. Comme avant.

– Max ? l'appelais-je alors, la voix blanche.

Il bondit presque en dehors de la salle de bain pour m'étudier avec son regard alarmé, inquiet et apeuré à la fois. J'avais l'air d'avoir vu un fantôme.

– Tout va bien ? demanda-t-il.

– Est-ce que c'est normal, soufflai-je avec difficulté, que je... me sente... Un ?

Allait-il seulement comprendre ce que je voulais dire ? Peut-être pas. Peut-être qu'il allait appeler Luther pour qu'il vienne ici m'ausculter et... Cette idée me hérissait le poil de haine. Et mon regard noir semblait lui suffire.

– C'est ce qu'on appelle la guérison, tout va bien, me rassura-t-il, tu vas te sentir bizarre pendant un moment, le temps de t'y faire.

Je prenais la nouvelle étrangement. Comme si deux points de vue se confrontaient brutalement et que j'étais incapable de choisir lequel était le bon. J'étais content d'être guéri, fier aussi – mais de l'autre ça me faisait peur et je croyais me souvenir qu'un Défaillant ne guérissait jamais vraiment.

– C'est quelque chose d'assez rare, enchaîna-t-il, mais pas impossible. Luther aussi est guéri depuis quelques années.

Encore lui ! Bon sang, je commençais à m'irriter sérieusement que ce type soit constamment sur le tapis ! Face à mon regard furieux, il s'excusa.

– Le bon côté, c'est que tu ne risques plus de partir en vrille, de perdre le contrôle, ce genre de choses.

Ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Par contre, je sentais bien un « mais » pointer le bout de sa truffe sous peu.

– Mais (qu'est-ce que je disais !), étant donné que ta Bête et toi étiez séparés pendant la phase de Défaillance... il se peut que renouer soit un peu compliqué à gérer.

Surtout compte tenu de ce que ma Bête lui avait raconté, sur ma peur, mon anxiété, ce qu'elle ne pouvait ni contrôler ni accepter. Et elle n'appréciait pas du tout d'être rabaissée ou de ne pas contrôler, depuis que nous étions Alpha.