The Wicked Wolf - Kaeden (T1) [MxM]

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La Lune était levée depuis un quart d'heure et je contenais en moi la bête avec une certaine facilité... et c'était déconcertant.

Pour le moment, Maximilian se concentrait sur moi, guettant le moindre signe qui trahirait le changement de propriétaire de mon corps... Je voyais sa Bête l'imiter derrière ses iris et je ne parvenais toujours pas à déterminer si c'était une bonne ou une mauvaise chose.

Avec son museau et sa langue, il lustrait mes poils, comme les baisers de l'humain pour me rassurer. Cela ne fonctionnait pas aussi bien, même si je battais un peu de la queue quand même.

Par précautions, j'avais lourdement insisté pour que les chiens passent à nuit à la cave. Cela nous ferait plus de place dans leur cabane, si jamais on s'y réfugiait. Même si le ciel était dégagé et le vent calme, nous n'étions pas à l'abri d'un changement brusque.

J'étais jeune, même sous ma forme de loup, ce qui expliquait un peu mon désir profond de jouer, d'assurer ma domination bien que je n'en ai pas besoin, mais surtout cette envie de communier avec les autres... Sans compter l'énergie vive et fougueuse de la jeunesse. Maximilian, plus âgé, semblait particulièrement calme.

Étant le Dominant de notre « Meute », je décidais de ce que nous faisions. Lui, il obéissait. Comme dans une Meute de vrais loups. Même si nous n'étions pas, à proprement parler, une « Meute », lui et moi. Si Edward était là, ce serait à lui que j'obéirais – ou peut-être que je le défierais pour revendiquer ma domination, allez savoir de quoi j'étais capable !

Quand j'avais décidé de le fuir, l'instinct de Maximilian le poussa à me suivre. L'île n'était pas grande, il n'y avait aucune chance pour que je m'enfuie à la nage... Mais cela ne jouait pas sous cette forme-là. Tout ce qu'il voyait, c'était le désir du Dominant de partir dans cette direction. Il n'avait qu'à suivre. Devancer ou attendre que je finisse mon tour ne lui viendrait jamais à l'esprit. Même si Maximilian ne perdait pas sa conscience humaine, il ne pouvait résister.

Quand j'en eus assez de jouer au loup avec mon amant, je m'étais dissimulé derrière une pierre, ventre à terre, et oreilles basses, guettant son arrivée pour lui bondir dessus. À ma grande surprise, ce fut lui qui me bondit dessus. Ne pas sous-estimer son instinct de chasseur, je notais.

Après s'être battu gentiment l'un avec l'autre, il me laissa prendre le dessus sur lui. Couché sous moi, je sentais sa queue battre le sol et mes pattes, tandis qu'il léchait mon cou en jappant.

Ce fut là la dernière image que j'eus de ma nuit.

Après, ce n'était le trou noir, plus aucune sensation ni aucun souvenir.

La Bête était de sortie.