Undertale - Huit ans après [Complété !]

Les Ruines

« Quand nous avons été enfermés ici, nous sommes allés le plus loin possible au fond de la caverne... Et nous avons construit, tout au fond, notre capitale. Mais bientôt, nous avons découvert une entrée de la caverne, très près de notre capitale... Alors, nous avons dû piéger l'entrée, avec une armée de labyrinthes et autres défis, tous plus difficiles les uns que les autres...

-Et vous, Toriel... Vous connaissez bien ces défis, non ?

-Je me promène souvent dans les Ruines, et je les entretiens. Mais certains de ces défis sont un peu vieux, et parfois hors d'usage. Mais ne t'inquiète pas, la plupart sont assez simples pour quelqu'un qui a un peu de raisonnement logique.

-Qui est-ce qui a conçus ces pièges ?

-Ce sont les anciens Rois de l'Outremonde, il y a presque deux siècles. Avant, nous avions peur des Humains, peur qu'ils nous déclarent à nouveau la guerre... Alors quand une nouvelle entrée à été découverte au-dessus de la capitale, la paranoïa s'est installée dans les esprits, et une armée de pièges a été mise en place. Mais je dois dire qu'ils sont pour la plupart complètement idiots. Je t'aiderai à les traverser, si tu en trouves.

-Ce ne serait pas de refus... »

Rapidement, Toriel et Frisk arrivèrent dans un petit bâtiment délabré. Un pantin de tissu se tenait au milieu.

« Tu sais, dans l'Outremonde, presque tout le monde est méchant... Mais les gens aiment aussi se faire des amis qui sortent un peu du commun. Tu devrais essayer de discuter avec ceux qui t'agressent, essayer de les faire changer d'avis. Je voudrais voir si tu t'en sors bien. Serais-tu capable d'engager une discussion avec ce mannequin ?

-Eh bien, je... Je ne sais pas vraiment. Discuter avec un mannequin, c'est un peu absurde... Mais je veux bien essayer. »

Frisk s'approcha du pantin. Il était assez grand, mais un peu moins que Frisk. Il était fait d'un tissu fin, gris, et deux boutons de chaque côté de sa tête lui servaient d'yeux. Frisk le regarda un petit moment, puis se retourna vers Toriel :

« Je ne sais pas vraiment quoi dire... J'ai toujours été assez timide, alors c'est un peu la première fois que...

-Oh... En général, le mieux est de dire bonjour, pour commencer, ou demander comment ça va. Mais c'est ta discussion, fais comme tu veux. »

Frisk tourna la tête vers le pantin, et se remit à réfléchir. Le pantin, de par son immobilité, avait presque un air provocant. Frisk se mit à le regarder de travers.

« Ce pantin me nargue ?

-Non, il est juste immobile.

-Cette immobilité a des airs de provocation.

-Non, c'est un mannequin, un morceau de tissu ! Il ne pense rien, n'a l'air de rien, et...

-Si, il a l'air d'un crétin qui se moque de moi parce que je ne trouve rien à lui dire.

-Frisk, qu'est-ce que tu racontes ? »

Frisk tourna la tête vers le pantin, et lui lança un regard noir. Voyant que le pantin n'eut aucune réaction, Frisk serra le poing, et le frappa violemment. Il vacilla sur sa base. Frisk le frappa à nouveau. Le pantin bascula, et tomba au sol dans un nuage de coton. Toriel s'écria :

« Arrête ! C'est un mannequin ! Ce n'est pas fait pour taper dessus !

-À la Surface, c'est fait pour taper dessus.

-Nous ne sommes pas à la Surface. Et ici, c'est fait pour leur parler.

-Mais...

-Il n'y a pas de mais. Frisk, je ne suis absolument pas satisfaite. Cette attitude me révolte, surtout de la part d'un être comme toi, dont l'Âme arbore une couleur rouge vive.

-De... de quoi parlez-vous ?

-Une Âme rouge comme la tienne témoigne d'une importante gentillesse, et les gens qui l'ont ont généralement un cœur d'or.

-Ce... C'est vrai, je...

-C'est vrai ? Alors comment peux-tu dire que c'est vrai, si tu te montres aussi agressif face à un objet inanimé ?

-Je... Je... je suis désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris... je...

-Je n'imagine pas de quoi tu serais capable avec des êtres vivants. Et je n'aimerais pas le savoir ! En route, on repart. Et reste près de moi. »

Toriel repartit. Frisk la suivit, la tête basse. Bientôt, Toriel s'arrêta à nouveau.

« Bon. Frisk, je veux bien croire que tu ne te contrôlais pas tout à l'heure. Je veux bien essayer de te faire à nouveau confiance, mais je veux aussi protéger les habitants des Ruines.

-Il y a des habitants, ici ?

-Quelques-uns. Et je n'aimerais pas que tu en blesses un, voire que tu...

-Je... Je suis contre la violence. Rien que le mot me répugne.

-Je l'espère. Je vais avoir des choses à faire, alors tu vas devoir continuer ta route seul.

-Seul ?

-Entièrement seul. Je te fais confiance.

-D'accord... Où devons-nous nous retrouver ?

-Chez moi. C'est juste en face du grand bâtiment, au loin.

-Là-bas ? L'espèce de grand château, vous voulez dire ?

-Exactement. As-tu un téléphone sur toi ?

-Oui, j'en ai un...

-Je devrais peut-être te donner mon numéro de téléphone, en cas de problème. »