Undertale - Huit ans après [Complété !]

Couveneige

« Quelle est la prochaine étape, maintenant ?

-Couveneige, répondit Chara. Un village perdu au fond de la forêt.

-C'est loin ?

-Ça dépend ce que t'appelles loin. Regarde les colonnes de fumée, là-bas.

-Elles sont loin...

-Si t'appelles ça loin, on va se bouger... une demi-heure de marche jusque là-bas, et t'as pas l'air d'apprécier la température du coin.

-C'est le moins qu'on puisse dire... je suis gelé.

-Voilà ce qui arrive quand on se balade en pull fin quand il caille. Tu peux t'en prendre qu'à toi.

-Je ne pouvais pas savoir qu'il y avait une forêt enneigée là-dessous...

-T'aurais pu quand même prendre un gros pull, ou même une veste, au cas où.

-Je te rappelle que je n'avais pas envie de venir ici, au départ... je me suis jeté dans ce trou dans le seul but d'y trouver la mort.

-T'aurais quand même pu prévoir le cas où tu la trouverais pas. Enfin, tu tiendras le coup, t'inquiète pas.

-J'ai des doutes... je n'ai jamais supporté la fraîcheur, alors imagine le froid glacial.

-Quel frileux tu fais. Regarde-moi, j'avais pas prévu de venir ici aujourd'hui, et j'ai quand même pris le pull le plus épais que j'avais.

-Moi non plus, je n'avais pas prévu qu'il y aurait une forêt glacée au fond de ce trou !

-Tu m'ennuies, Frisk. Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

-Je n'en sais rien, mais fais-le... j'ai froid, moi. »

Après un long soupir, Chara ôta doucement son chandail vert et jaune, avant de le jeter délicatement sur les épaules de Frisk. Elle portait en-dessous un fin maillot rose bonbon qui épousait tellement bien ses courbes qu'il semblait ne pas couvrir du froid.

« Et va pas me dire que t'as encore froid après ça.

-Merci, dit Frisk avec un sourire. Mais toi, tu ne seras pas gênée ?

-Je kiffe le froid, moi. Pas comme le frileux qui m'accompagne. »

Après un petit sourire, Frisk enfila doucement le chandail de Chara. Il était en effet très épais, couvrait très bien du froid, et exhalait une légère odeur de parfum à la fraise. Frisk s'arrêta de frissonner, et remercia Chara d'un hochement de tête.

« Ça va, t'as plus froid ?

-Parfait, répondit Frisk. Ce vêtement est vraiment très couvrant... en plus, il sent bon la fraise.

-J'adore la fraise. Alors je m'en parfume tous les matins. J'ai retrouvé ma vieille bouteille de parfum dans un tiroir de notre chambre, et j'ai été contente de voir qu'il était encore utilisable après ces huit années.

-J'en suis content aussi... moi aussi, j'aime le parfum de la fraise.

-Si t'aimes vraiment ça, attends-toi à te faire parfumer par surprise.

-Ça ira, merci. Mets-en sur toi, ça me suffira.

-Comme tu veux. Bon, faudrait peut-être pas traîner, Couveneige est encore loin. On a une demi-heure de marche avant d'y arriver, si des abrutis comme Papyrus nous ralentissent pas. »

En levant légèrement la tête, Frisk put en effet considérer la distance les séparant encore de Couveneige, grâce aux colonnes de fumée. Après quelques secondes, Chara fit signe à Frisk de venir, et se mit presque rapidement en marche. N'étant pas habitué à la coupe du chandail que Chara lui avait prêté, Frisk devait le redresser légèrement à chaque pas, ce qui leur fit perdre quelques minutes. Un vent violent les rencontrait de face, les ralentissant encore un peu. Mais au bout de trois quarts d'heure de marche, ils finirent par arriver à l'entrée du petit village de Couveneige. C'était un simple groupe d'habitations réparties équitablement de chaque côté d'une sorte de large rue principale, suffisamment large pour qu'en se tenant à une extrémité de la rue, il était possible de voir ce qui se passait de l'autre côté, et suffisamment longue pour que l'on ne puisse pas le voir distinctement. Au centre du hameau se trouvait une grande place où trônait fièrement un grand sapin de plusieurs mètres de haut, dont le feuillage dispensait une large ombre autour de lui. En face du sapin se trouvait un grand clocher, qui, par une étrange coïncidence, sonna onze heures au moment où Frisk et Chara entrèrent dans la ville.