Undertale - Huit ans après [Complété !]

Sentiments

Point de vue : Muffet

Déjà dix heures... ça fait une heure et demie que je me caille à côté du sapin de la place. Un sale vent frais souffle sur Couveneige ce matin, et moi qui suis partie sans prendre de vêtement chaud... je dois avoir l'air fine avec ma robe sous le vent. En plus, le moindre coup de vent pourrait soulever un pli de ma... non, faut que j'arrête de penser à ça. Tiens, voilà justement Frisk qui vient... il a pas l'air souriant comme d'habitude, ça m'inquiète. Mais bon, j'essaie d'être la plus souriante possible face à ce Frisk qui semble abattu :

« Ça va pas ? je lui dis en souriant.

-Je vais très bien, me répond-il en souriant. Pourquoi ?

-Ça a pas l'air...

-Je suis juste un peu fatigué... j'ai reçu un appel de Chara, cette nuit.

-Qu'est-ce qu'elle disait ?

-Qu'elle ne veut plus être de ce monde... j'ai vraiment peur qu'elle ne se tue dans mon dos.

-Ouille.

-Elle m'a dit avoir visé pile la grosse veine, pendant sa routine du soir.

-Attends, elle se...

-Tu savais pas ?

-Mais nan... je pensais que ses bandages c'était juste un truc qui datait d'il y a huit ans... Frisk, j'ai peur d'elle tout d'un coup...

-Je te comprends, elle m'effraie un peu aussi. Cela t'ennuie si je vais contrôler si elle va bien ?

-Je peux venir avec toi ?

-Je ne vois aucune raison de dire non... mais j'aimerais être seul pour ça.

-Bon... c'est triste, je voulais rester avec toi...

-Un autre jour, Muffet. Là, je veux aller voir Chara. »

Bon... d'accord, je souris à Frisk, en essayant de ne pas faire paraître que je suis triste. Je recule un peu, mais Frisk m'en empêche... il m'a saisie par le bras, il veut faire quoi là ?! Si c'est me tuer, je me tire tout de suite... mais je n'ai pas le temps de lui dire, parce que je sens qu'il m'a prise dans ses bras. Je rougis à mort, j'ai pas envie que les gens autour de moi me voient comme une nouille... c'est pas possible, j'ai presque l'impression d'être amoureuse de lui...

Point de vue : Frisk

Il y a toujours un moment où l'on doit se séparer... alors je lâche délicatement Muffet, et elle repart sans un mot. Je lui souris un instant, puis je pars aussi vers les Ruines. Il me faut un peu moins de vingt minutes pour y parvenir, je cherche un instant mes clés pour ouvrir la porte, mais je me rends vite compte que je n'en ai pas besoin : juste en face de la porte, une personne que je connais trop bien. Chara. Elle est assise dans la neige, semble frissonner, mais je remarque qu'en fait, quelques larmes lui coulent sur les joues. Elle ne dit rien, mais je vois bien qu'elle aimerait hurler. Sans même y faire attention, je lui essuie délicatement le visage du bout de mon doigt, ce qui la fait relever la tête. Qu'est-ce qu'elle est mignonne quand elle pleure...

« Tout va bien ? dis-je doucement...

-Ça peut aller, me répond Chara entre deux sanglots. Je suis trop content que tu sois là...

-Je t'ai vraiment tant manqué ?

-Tu peux pas imaginer... t'en fais pas, je suis bien vivante.

-Où est ton couteau ?

-À la maison... j'ai demandé à maman de le cacher, et de surveiller le placard à couverts pendant quelques temps.

-Tu déprimes à ce point ?