Undertale - Huit ans après [Complété !]

Ascension

Point de vue : Neutre

Après être repassés par la ville pour qu'Océane récupère son manteau chez elle, Frisk et elle se retrouvèrent dans une petite clairière, non loin de la grande montagne connue sous le nom de Mont Ebott. Malgré les dix kilomètres séparant la ville de la montagne, une heure leur fut nécessaire. La nuit tombait déjà, et ce fut pour passer la nuit que le duo s'arrêta. Frisk avait eu l'intelligence de passer par chez lui pour prendre un petit sac, dans lequel il avait mis trois paquets de biscuits, une bouteille d'eau et deux briques de jus d'orange, ainsi que les quelques économies qu'il gardait, puisque l'Outremonde utilisait la même monnaie que la Surface. Il avait également pris deux lampes de poche, au cas où il y aurait à éclairer le chemin. Océane, elle, avait simplement pris son téléphone, ses écouteurs, un tout petit peu d'argent et un manteau épais, bien chaud.

« Tu vas me crever, dit Océane en souriant. Escalader une montagne en étant équipés comme des tringles à rideaux, il n'y a que les masos pour faire ça.

-Alors nous sommes masos, répondit Frisk en souriant... mais cette montagne est encore gentille, elle est relativement plate et ne s'élève pas très haut.

-Mais en tout, la distance à grimper est grande... dis, il paraît qu'il y a un village là-haut ?

-Quel genre de villages ?

-Un village avec des maisons.

-Il doit être sur l'autre versant... je ne l'ai pas vu en montant.

-Alors autant laisser tomber cette idée. On dormira entre les cailloux, comme des ermites. On ira boire aux sources, s'il y en a...

-J'ai de l'eau.

-Tu croyais vraiment qu'une bouteille suffira ?

-Je te signale que moi, je n'avais qu'un jus de fruits...

-Tu étais tout seul, et suffisamment désespéré pour te dépêcher. Nous, nous avons le temps, et nous sommes deux. En tout, la somme de liquide que tu as pris équivaut à ce qu'une seule personne doit boire en une journée.

-Je n'allais pas prendre un paquet de six, ça nous aurait ralentis...

-J'avoue... et les pansements, tu y as pensé ? Je vais me détruire les genoux, sur les pierres.

-Désolé...

-Ce n'est pas grave, hein... nous verrons demain. »

Après une nuit inconfortable passée à même le sol, le duo n'eut qu'une seule option : commencer l'ascension du Mont Ebott. Cette montagne imposante a longtemps été vénérée par le passé, notamment pour ses tempêtes de neige que les premières civilisation ont longtemps pris pour la colère des Dieux. De nombreux temples en ruines, datant de plusieurs millénaires et de cultures variées, sont encore trouvables éparpillés sur les flancs de la montagne. Au fil du temps, cette croyance s'est muée en de terribles légendes de démons, de monstres enleveurs d'enfants, ce qui a fortement déplu dans la communauté Monstre de l'époque, qui vivait alors en paix avec la Race Humaine. Ces légendes ont déclenché d'importants conflits, jusqu'à ce qu'un jour, la guerre soit réellement déclarée : deux ans d'un conflit sanguinaire, qui a conclu par la défaite et l'exil de la Race Monstre dans l'Outremonde, le 28 août 1779 : date qui est restée dans les esprits comme part d'une légende oubliée, que de nombreux Humains tentent de prouver mais dont aucun n'est jamais revenu. Un nuage de mystère a longtemps plané sur la montagne, qui est maintenant vue comme un lieu maudit, une terre interdite sur laquelle poser le pied scelle le destin du malheureux aventurier... mais c'est faux, bien sûr. Cette pensée restait dans l'esprit de Frisk, qui malgré sa fatigue, était empli d'une vivacité surprenante, que même Océane avait du mal à suivre. Comme il l'avait dit, cette montagne était relativement plate, ce qui faisait qu'il n'y avait pas de difficulté notable pour l'ascension, seulement un certain sens de l'équilibre et une absence de vertige la plus totale. Ce dont Océane était parfaitement dotée, Frisk moins, mais il faisait avec. Mais leur absence totale d'activités sportives les avait rendus facilement épuisables, et ils étaient contraints de faire une pause presque toutes les heures, soit pour l'un, soit pour l'autre, soit pour les deux à la fois. Océane semblait bien couverte avec son manteau, et comme Frisk était habitué à Couveneige, la fraîcheur ne les dérangea pas. C 'est seulement quand une violente tempête de neige se déclencha, vers quatorze heures qu'ils se virent nettement ralentis, faute de visibilité. Le Mont Ebott étant perforé de petites cavernes, le duo put s'abriter dans l'une d'elles en attendant la fin de la tempête, et également en profiter pour se restaurer un peu. Ce fut lorsque la nuit tomba réellement, vers vingt heures, que l'ascension devint dangereuse, et faute de caverne à proximité, Frisk s'éloigna un petit peu pour en trouver une, après avoir confié une de ses lampes-torches à Océane. Il finit par trouver quelque chose qui s'apparentait à un bâtiment, une sorte de cabane en bois visiblement déserte, et fit signe à Océane de venir. L'intérieur de la cabane, qui était effectivement abandonné du fait de l'épaisse couche de poussière qui recouvrait tout, ainsi que es toiles d'araignée dans les murs, était composé d'un bureau, un lit, une table, et un placard rempli de conserves : visiblement une sorte de relais abandonné pour les randonneurs, ou bien une habitation secondaire d'un géologue. La première théorie fut confirmée par une petite pancarte accrochée au mur : "Relais Ebott, pour marcheurs fatigués".