Undertale - Huit ans après [Complété !]

Visite dangereuse

Le lendemain matin, Chara fut la première réveillée. Contrairement à son habitude, elle n'alla pas réveiller Frisk, et se rendit immédiatement au séjour. Alphys y était déjà, attablée devant un bol de céréales et une pile de feuilles. Chara s'approcha doucement, juste assez pour voir qu'Alphys était en train de relire des plans variés. Elle n'eut pas à s'approcher plus pour qu'Alphys se retourne, en souriant à moitié.

« Déjà au travail, sourit Chara. Pas trop en surchauffe ?

-Pas trop, répondit Alphys... bien dormi ?

-Plutôt bien, oui. Et toi ?

-Un peu fatiguée...

-Tu m'étonnes. Huit heures, même pas fini les céréales, et tu travailles déjà. Alors que moi, je pourrais même pas épeler mon nom quand je suis au réveil...

-Ça se travaille. Enfin, c'est compréhensible...

-Ah bon ?

-Quand tu meurs, ton organisme est à l'arrêt total, il n'y a plus aucun entretien. Et que se passe-t-il lorsque tu ne fais pas attention à un carton de vaisselle ?

-Je t'ai dit de pas me faire réfléchir dès le matin...

-Désolée. Pour faire simple, lors de ce que l'on nomme la mort, les cellules ne sont plus entretenues, et meurent petit à petit. Dans ton cerveau, les connexions meurent, se défont, et entraînent avec elles pertes de souvenirs et problèmes de concentration. C'est pour ça qu'au réveil, tu n'arrives pas à épeler ton propre nom.

-Peut-être bien... enfin, ça dit pas ce que toi, tu fiches à bosser avant d'avoir fini les céréales.

-Quelle curieuse tu fais... est-ce que je te demande combien de câlins tu as fait à Frisk, hier ?

-De toute façon, j'ai pas compté. J'en ai eu trop pour que j'arrive à compter quoi que ce soit.

-C'est pour ça que je ne te le demande pas, parce que tu ne sais pas. Alors ne me demande pas, parce que je ne sais pas non plus ce que je fiche à bosser avant d'avoir fini les céréales.

-J'ai toujours dit que t'étais bizarre, Alphys. Tu bosses sur quoi, au fait ?

-Rien, un projet de machine inutile.

-Comme d'habitude.

-T'as fini de me taquiner au saut du lit ? Va embêter Frisk, si ça te fait plaisir.

-Il roupille.

-D'habitude, tu n'hésites pas à le réveiller.

-La flemme. Et puis, s'il dort, c'est qu'il en a besoin...

-Tu ne dis pas ça, d'habitude. D'habitude, tu dis que s'il dort, c'est une occasion en or pour le réveiller.

-Aujourd'hui, je suis fatiguée. J'ai pas envie de le réveiller.

-je ne comprendrai jamais ta logique, Chara... enfin, tant mieux que tu le laisses dormir.

-C'est vrai que maintenant que tu me le dis, j'ai encore plus envie d'aller le réveiller...

-Fais ce que tu veux, je t'ai dit... du moment que tu ne m'ennuies pas.

-Désolée. Je reviens dans un petit quart d'heure, d'accord ? »

Après un long soupir, Alphys fit signe à Chara de partir, ce qu'elle fit immédiatement. Au moment où elle allait frapper à la porte de Frisk, celle-ci s'ouvrit doucement, ce qui la fit sursauter. Frisk parut, visiblement encore fatigué, quoique souriant.