Undertale - Huit ans après [Complété !]

Mélancolie

À peine rentrés, Toriel partit s'affairer en cuisine. Sans un mot, Chara se laissa tomber dans le large divan du séjour, un large sourire aux lèvres.

« Ça fait tellement du bien de revoir cette vieille bicoque, dit-elle d'une voix tremblante de joie... elle nous servait de résidence secondaire, quand on avait des déplacements à faire.

-Explique-moi...

-Si tu veux. Quand je suis arrivé dans l'Outremonde, la famille était en vacances aux Ruines. La preuve qu'on peut partir en vacances à dix kilomètres de chez soi.

-Dix kilomètres ?

-Ouais, c'est la distance qu'il y a d'ici au Château de la Capitale. Enfin, la distance pour ceux qui mesuraient à l'époque. À vol d'oiseau, et avant que de grands cataclysmes géologiques ne transforment presque intégralement l'Outremonde. Bref, quand on avait des choses à faire loin de la maison, on venait s'installer ici pendant un, deux jours, et aussi pour une petite semaine de vacances de temps en temps, loin du bruit et de l'agitation de la Capitale.

-C'est une grande ville ?

-On n'a jamais compté, mais on pense qu'il doit y avoir un bon million d'habitants. Dis, toi qui connais bien la Surface, tu pourrais me dire si c'est beaucoup par rapport aux grandes cités de chez toi ?

-C'est une très bonne moyenne... mais il y a beaucoup mieux. La ville la plus peuplée de la Surface est peuplée de presque quatorze millions d'habitants. »

Chara réprima de peu un cri de surprise.

« Ça, c'est de la grande ville... j'aimerais pas habiter là-bas, ça doit se serrer comme des sardines dans leur boîte.

-Peut-être... tu veux bien reprendre ton histoire, s'il te plaît ?

-Bah, j'ai fini. Et toi, t'as pas d'histoires de la Surface à me raconter ?

-À part la mienne, un dépressif presque suicidaire...

-Hein ? Mais... pourquoi ?

-C'est trop compliqué... pour faire simple, le dernier membre du peu de famille qui me restait est mort il y a quelques jours.

-Pas de chance... si ça peut te soulager, dis-toi que ici, tu as deux personnes prêtes à te rassurer et à te faire oublier tout ça.

-Qui donc ?

-Réfléchis. Maman et moi, bien sûr.

-C'est gentil... mais ça ne me consolera jamais de la perte de mon père.

-Ah, oui... si c'était ta mère, ou ta sœur, j'aurais pu comprendre...

-Je n'ai jamais eu de sœur.

-Je vois... un jour, j'essaierai de te présenter papa.

-Toriel m'a dit de l'éviter...

-Je sais, il veut des Âmes Humaines. Mais tu verras, je lui parlerai un peu de toi.

-Merci, mais ce n'est peut-être pas ça qui l'empêchera de se précipiter sur moi toutes armes dehors.

-T'es relou, Frisk. Enfin, si tu veux pas, laisse tomber.

-Je n'ai pas dit que je ne voulais pas...

-Nan, t'as dit que mon père est une grosse brute qui hésitera pas à te buter.

-Désolé pour ça... mais Toriel m'en a tellement mal parlé que je n'ai pas vraiment confiance.

-Mais arrête, Frisk. Papa est un type super, il voudra jamais te tuer.