Les Chutes

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En sortant, Frisk pur voir qu'ils avaient été enfermés dans une sorte de cabane en bois de presque trois mètres de hauteur, située près d'une maison, à Couveneige. Sur la boîte aux lettres était écrit "Sans et Papyrus". Quand Undyne croisa Papyrus du regard, elle lui jeta un court sourire, bien qu'il ne s'en aperçut pas. Chara lui lança un regard beaucoup plus glacial, et Frisk ne détourna même pas le regard. À peine furent-ils sortis de Couveneige qu'Undyne s'arrêta, et se retourna doucement. Elle semblait dépitée, son regard ne brillant plus de la même flamme de bravoure.

« Je suis vraiment désolée de devoir faire ça, dit-elle doucement. Mais c'est mon travail, je n'ai pas le choix. C'est dommage, vous me sembliez grands, et assez matures pour que l'on puisse bien s'entendre...

-On s'entendait déjà bien, dit Chara en souriant. Je sais pas si tu m'as reconnue après tout ce temps, mais on se connaissait bien...

-Je t'ai reconnue, continua Undyne. Je sais que tu es la jeune Princesse Chara, et je ne m'explique toujours pas ce que tu fais en vie, alors que je t'ai vue mourir sous mes yeux. J'ai fait comme si tu étais n'importe qui pour ne pas décevoir Papyrus, il était tout content de voir qu'il avait capturé deux Humains...

-Je vois le genre... et tu vas faire quoi de moi ?

-Te ramener chez le Roi, pour qu'il sache que tu es en vie. Mais je vais te demander de faire comme si tu étais ma prisonnière, au même titre que ton petit ami.

-Heuuu... nan, on se connaît juste depuis hier. On verra ça plus tard.

-Excuse-moi. C'est que je vous ai vus, tout à l'heure, dans les bras l'un de l'autre, j'ai cru que vous vous faisiez un dernier câlin d'adieu...

-M-moui, c'est ça... il va se faire tuer et pas moi, c'est tellement nul...

-Tu préférerais mourir ?

-Oui, en fait... si Frisk meurt, je veux mourir avec lui. Il est tout seul dans sa petite vie, c'est pas pour mourir le jour où il se fait une amie. Alors j'aimerais bien qu'il sache que je partage la même peine que lui...

-Je vois. Bon, ne perdons pas de temps. »

Undyne se retourna à nouveau, et reprit la marche. Frisk la suivait lentement, et Chara tentait de rester à côté de lui. Undyne faisait attention à ralentir le pas de temps en temps, s'arrêtant même parfois. À ce rythme, ils mirent environ une demi-heure pour arriver à l'orée de la forêt, à l'endroit où Papyrus avait construit son mur de neige. Le tas avait été déblayé, et il ne restait plus rien.

« Nous y voilà, dit Undyne, après quelques secondes. J'espère que l'humidité ne vous dérange pas trop ?

-Un peu, répondit Frisk. J'ai toujours été du genre à m'enrhumer en été.

-Pas de chance. La région des Chutes est un marécage géant, traversée par de nombreuses rivières, formant des lacs et des tourbières cachées au milieu de forêts d'arbres lumineux. C'est là-bas que j'habite, d'ailleurs. Enfin, je ne vais pas vous faire un dessin de ce que vous allez voir dans cinq minutes... »

À peine Undyne eut-elle fini sa phrase qu'elle reprit la marche. Frisk, juste derrière elle, avançait la tête basse, les mains enfoncées dans les poches, marmonnant quelque chose d'incompréhensible. Chara le suivait d'assez près, se collait presque à lui, d'une façon qui lui maintenait un léger sourire permanent.

« J'ai une idée, finit par dire Chara.

-Explique-moi ça, dit Frisk.

-Bah, Undyne ne regarde pas. C'est le moment rêvé pour s'en aller.

Undertale - Huit ans après [Complété !]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant