Undertale - Huit ans après [Complété !]

Terminus

Il était à peu près une heure du matin quand Chara fut réveillée par une légère lumière. En se retournant, elle s'attendait à trouver Frisk près d'elle (ils s'étaient mis d'accord pour tenter une seule nuit comme ça), mais ne le trouva pas. Mais elle ne s'en inquiéta pas vraiment, et reposa sa tête sur son oreiller. Au bout de quelques minutes, elle entendit le bruit de la porte de la chambre s'ouvrir doucement, ce qui la fit se redresser à nouveau. Frisk était là, debout dans l'encadrement de la porte. La lumière était allumée derrière lui, et le contre-jour faisait qu'elle ne pouvait pas voir son visage. Mais elle arriva à voir qu'il semblait frissonner légèrement. Sans un mot, il s'avança très légèrement, et Chara put voir avec la lumière qu'il baissait la tête. Pour une raison inconnue, il avait les cheveux entièrement rouges, du même rouge qui couvrait sa main droite et une partie de son visage.

« »Toi, dit Chara, t'arrives pas à dormir.

-Je me porte très bien, répondit doucement Frisk d'une voix sombre, presque méconnaissable. Après tout, pourquoi irais-je mal ?

-Je sais pas, moi... tu t'es fait mal ? T'as du rouge sur la main...

-Ah, ça ? C'est du sang.

-Comment t'as fait pour te faire mal en dormant ? T'as voulu aller couper des carottes ?

-Rassure-toi, je me porte à merveille.

-Mais d'où vient-il ?

-Réfléchis deux secondes.

-Non... attends, c'est pas ce à quoi je pense, là...

-Très probablement.

-C'est pas possible... t'as buté Alphys ?!

-Bien deviné.

-Mais pourquoi ?

-Est-ce que je te demande pourquoi tu as les cheveux rouges ?

-Parce que c'est la nature...

-C'est pour la même raison que je l'ai fait.

-Non. Le Frisk que je connais n'a pas le meurtre inscrit dans les gènes...

-Je ne suis pas le Frisk que tu connais. Je suis le vrai Frisk, celui que tu n'as jamais connu. Et que tu ne connaîtras plus jamais.

-Pardon ?!

-Je pense que tu as compris. Comment préfères-tu mourir ? Un couteau dans le cœur, mort rapide et sans douleur, ou dans le ventre, accompagné de toute la souffrance du monde et pour que tu aies le temps de te dire à quel point tu as été bête, pendant que tu te vides lentement ?

-Tu sais que tu me fais peur, là ?? Genre, vraiment, c'est pas normal !

-C'est normal.

-Nan, la seule fois que t'as essayé de me faire sursauter t'as failli t'évanouir quand j'ai crié ! Tes en train de partir en steak, alors reprends-toi !

-Non.

-Si, arrête de faire le con !!

-Non.

-Espece de monstre...

-Cela me va droit au cœur. Et puisque tu ne te décides pas, je choisis à ta place : mon couteau va aller droit au tien.

-Mais non, ferme ta gueule ! T'as pas à dire des conneries comme ça, tu sais même pas avoir un couteau dans la main sans chialer ! Et là tu me menaces, t'es pas tranquille ou quoi ?!

-Rappelle-toi de ce qu'a dit l'autre grosse de service et tu sauras que c'est ta faute.

-L'autre QUOI ?! C'est pas ma faute si t'es aussi désagréable, j'ai jamais dit ça d'Alphys !

-M'en fous, je le suis et je le dis. À présent, je te laisse une minute. Passé ce délai, plus personne n'entendra jamais parler de toi, si ce n'est à la rubrique nécrologie.

-Espèce de monstre... dégage, sale psychopathe. J'ai pas envie de t'avoir à côté de moi une seconde de plus.

-Bon, eh bien je n'ai pas d'autre choix que de te tuer maintenant.

-Non... »

Chara ne put finir sa phrase. Elle manqua de pousser un cri d'horreur en voyant Frisk bondir sur elle, avec l'agilité d'un chat sautant sur une souris, si ce n'est que ce chat-là était armé d'un couteau de cuisine. Elle tenta de reculer, mais le lit l'en empêchait. En voyant Frisk juste en face d'elle, couteau en main, elle voulut hurler, mais en fut incapable quand elle vit Frisk approcher son couteau, d'une façon menaçante.

« Laisse-moi, finit-elle par dire dans un frisson... écoute, Frisk, je ne t'ai rien fait de mal... pourquoi tu veux faire ça ?

-Parce que c'est amusant, répondit Frisk avec un petit rire sinistre. Maintenant, adieu. »

Chara ne répondit pas. Elle ne fit qu'éclater en sanglots, quand elle sentit une douleur insoutenable lui envahir toute la poitrine. Frisk avait plongé son couteau jusqu'au fond, et lança un sourire absolument terrifiant à Chara, qui ne pouvait déjà plus le voir.