Undertale - Huit ans après [Complété !]

Cours de médecine appliquée, partie 1

Ce soir-là, Chara ne reparut pas. Alphys sortit de la chambre de Chara au bout d'une petite demi-heure, et se dirigea immédiatement à la sienne. Elle s'arrêta doucement en voyant Frisk assis sur le divan, qui arborait une expression entre la crainte et le désespoir, et qui alarma tout de suite Alphys :

« Chara ira bien, dit-elle en souriant. Ne fais pas cette tête, on dirait que tu vas aller à son enterrement.

-C'est l'impression que j'ai, répondit Frisk... c'est juste affreux.

-Ne t'en fais pas, elle est en plaine forme. Elle se repose juste, mais tu verras que demain matin, impossible de dire si elle a réellement reçu une lance dans le ventre.

-Je te fais confiance... ton produit est vraiment efficace ?

-À vrai dire, je ne l'ai testé que sur des Monstres... j'ai eu une fois à m'en servir sur un Humain, mais c'était simplement une égratignure, et ça n'a pas aussi bien marché que sur un Monstre.

-Autrement dit, tu ne sais pas si Chara se rétablira...

-Elle se rétablira. Mais je serai incapable de te dire précisément quand. Je pense qu'elle sera guérie dans quelques heures, mais je n'en suis pas sûre.

-Autant dire qu'elle sera rétablie un jour ou l'autre. Oh, comme j'aimerais qu'elle aille mieux, pour qu'elle puisse me rassurer...

-Je suis aussi là pour ça, Frisk... je suis là pour aider physiquement, comme moralement. Si tu te sens vraiment mal, tu as le droit de m'en parler...

-Tu es sûre ?

-Bien sûr que j'en suis sûre. La psychologie est encore mal vue par certains, qualifiée de sorcellerie, et ce genre de bêtises... les gens ne croient pas que parler à quelqu'un en qui l'on a confiance peut rendre heureux.

-C'est le principe même de l'amitié...

-Qu'importe leurs avis, je me suis dit... alors je ais ma psy, quand il y en a besoin. Si tu veux, tu peux me dire ce qui te met dans cet état.

-C'est juste que j'ai peur pour Chara... j'aimerais qu'elle s'en sorte, et vite.

-Elle s'en sortira, rassure-toi. Je n'ai pas mesuré le temps d'action de mon médicament, seulement qu'il marche à tous les coups. Soigner en donnant de la vie, c'est la méthode la plus efficace.

-Je sais bien... mais imagine qu'elle n'ait perdu trop de sang ? Ou quelque chose comme ça ?

-Ne crains rien, Frisk. La magie de la Nature a fait que le corps humain se répare tout seul, et sait exactement o doit aller quoi. Comme quand tu essaies de mettre bout à bout deux tubes de papier toilette vides, c'est le même principe pour les vaisseaux sanguins dans une blessure. Le corps peut comprendre automatiquement qu'un vaisseau a été sectionné, et sera capable de raccorder les veines tranchées, sans même se tromper sur laquelle va où.

-Heureusement... imagine ce qui se passerait en cas d'erreur.

-Le corps est prévoyant, Frisk. Nous autres, Monstres, n'avons pas cette propriété de régénération, c'est pourquoi notre corps est très fragile, et nous devons en prendre le plus grand soin. Moi-même, je n'ai pas trop à m'en inquiéter, ma peau est la même que celle d'un lézard : élastique, écailleuse, résistante à tout. Je n'ai jamais essayé, mais je pense que je pourrai survivre à un coup de couteau.

-Je ne m'amuserai pas à vérifier...

-Ne t'inquiète pas... d'autres ont leurs petites faiblesses.Sans, le frère du nouvel apprenti d'Undyne...

-Le squelette ?

-Parfait, tu le connais. Il prend tellement peu soin de son corps qu'il a développé une dangereuse ostéomalacie, maladie qui rend les os fragiles et cassants. J'ai peur que le moindre coup ne puisse le tuer, c'est pourquoi tu devrais éviter de le brusquer.

-J'y penserai... d'autres ont des propriétés de ce genre ?

-Plusieurs, oui. La peau d'Undyne est très élastique, presque caoutcouteuse, parfait pour ne pas être percée. Mettaton est un robot, les tôles d'acier qui le recouvrent sont quasiment indestructibles, et ont été traitées pour résister à une chute dans la lave. Endogeny, lui, est suffisamment vif pour liquéfier sa chair par endroits seulement, parfait pour éviter tout dégât dû à une attaque. Essaie de lui tirer dessus avec un fusil, et il sera capable de faire en sorte que toues les balles le traversent.

-Je vois... et nous, Humains, avons-nous des propriéés dans le genre ?

-Celle de se reconstruire mieux qu'autre chose. Un os Humain qui se brise se ressoudera cent fois plus solide qu'avant, mais seulement au point de fracture. Un tissu déchiré cicatrisera durablemet, et il faudra plus d'une égratignure pour en venir à bout.

-Je vois... et la Détermination, elle sert de matériau à tout cela ?

-De ciment. Un ciment surpuissant, à prise instantanée, la Fontaine de Jouvence de tous vos contes fantastiques.

-Et où la trouve-t-on ?

-En chaque être vivant. Ton Âme elle-même est un cristal de Déermination pure, colorée par ton cœur, ton caractère et tes émotions. Elle est dotée d'un lien ésotérique qui la rattache à toi, de sorte que toute sa souffrance est tienne. Si tu cognes ton Âme, tu auras l'impression de t'être cogné la tête. Caresse-la gentiment, et tu te sentiras empli d'une intense euphorie. Casse-la en deux, voire en plusieurs, et adieu.

-Flowey me l'a expliqué, à mon arrivée... dix minutes plus tard, il manquait de me tuer, de cette même façon.

-Pardon...?!

-Il a voulu me tuer... je te l'ai déjà raconté, non ?

-Non... pourquoi a-t-il voulu faire cela ?

-Aucune idée... il avait l'air si gentil, et il s'est soudain mué en un tueur... qui a voulu me massacrer, et me...

-Ne t'en fais pas. Je suis sûr que ce n'était pas voulu, il n'a jamais été méchant avec moi.

-Si tu le dis... maintenant que j'y pense, j'aimerais bien aller voir tes expériences.

-Mes... les Amalgamis ?

-Oui... si tu n'y vois pas d'inconvénient.

-Pourquoi y verrais-je un inconvénient ? Seulement, évite de leur faire du mal.

-Je ne suis pas fou... je serai gentil.

-Alors je vais t'y amener. Tu te souviens du code, ou il faudra que je vienne ?

-Je m'en souviens, rassure-toi... voudras-tu venir ?

-Peut-être bien... j'ai remarqué que quand tu étais là, ils étaient incroyablement gentils avec moi. Alors, lequel veux-tu que je t'emmène voir ?

-J'aimerais bien passer le bonjour à Lemon Bread... hier, je lui ai promis que je reviendrai aujourd'hui.

-Plu que trois heures pour réaliser ta promesse... parfait, on y va. »