Undertale - Huit ans après [Complété !]

Début de soirée

La soirée se passa sans véritable incident. Gaster fut le premier à sortir de l'atelier, vers sept heures. Frisk était endormi, à moitié allongé sur le divan, le livre de la langue de Gaster posé sur les genoux. Alors que Gaster s'approchait doucement de lui, il rouvrit légèrement les yeux, et se redressa doucement au moment où Gaster arrivait à son niveau.

« J'espère ne pas t'avoir dérangé, dit doucement Gaster... c'est en apprenant ma langue que tu t'es endormi ?

-Oui, répondit Frisk en réprimant un bâillement... c'est compliqué. Mais bon, je pense que je me débrouillerai...

-Tant mieux pour toi... en tout cas, tu m'impressionnes. Réussir à parler une langue étrangère sans aucune hésitation, surtout lorsque cela ne fait que six heures qu'on l'a vue pour la première fois... Alphys, elle, a mis deux ans.

-Chacun son cerveau... vous, par exemple, vous avez créé cette langue en une semaine. Dites, votre machine avance bien ?

-Très bien. Pour l'instant, j'en suis encore à construire les circuits, mais ce sera quand il faudra les programmer que je vais m'amuser. Tu n'aurais pas quelques rudiments de programmation, par hasard ?

-Eh bien... excusez-moi, mais je n'ai pas tout compris.

-Tu n'es donc pas incollable sur ma langue... je me demandais si tu savais coder un programme, pour le mettre dans un circuit.

-Pas le moins du monde... mais j'ai toujours été passionné par ce genre de choses.

-Je t'apprendrai. Tu vois, les Humains nous ont tout offert, ou presque... il y a trente ans de cela, un scientifique Humain est venu, pour nous enseigner son savoir, comme il disait. Il nous a appris la programmation, l'informatique, et beaucoup d'autres choses...

-J'ai toujours été passionné par l'informatique. Vous m'apprendrez, dites ?

-Bien entendu... et puis, c'est pour toi que nous travaillons, alors autant que tu nous aides. »

À peine Gaster eut-il fini sa phrase que la porte de l'atelier s'ouvrit à nouveau, et Alphys parut à son tour. Elle ignora Frisk et Gaster, se dirigea immédiatement vers sa chambre, en ressortit dans l'instant avec un petit carnet, puis alla immédiatement à la bibliothèque. Elle en ressortit quelques minutes plus tard, avec Chara à sa suite. Les deux semblaient assez inquiètes, sentiment que partagea Frisk lorsqu'Alphys prit la parole :

« Nous avons un problème, dit-elle doucement.

-Quel genre de problème ? demanda Frisk.

-Le genre de problèmes qui est pas bon du tout, répondit Chara du même ton inquiet.

-J'ai reçu un message du Roi, reprit Alphys. Ils n'ont pas enterré le corps d'Asriel.

-Dieu sait où il est maintenant, dit Frisk... qu'allons-nous faire ?

-Espérer. Et nous appliquer de tout notre cœur, à la résurrection future d'Asriel...

-J'adorerais tant entendre un jour frapper à la porte, et tomber sur lui... continua Chara. Mais avec ce qu'Alphys vient d'apprendre, l'espoir a beaucoup diminué.

-Qu'allons-nous faire comme expériences ? demanda doucement Frisk...

-Attendre que Gaster ait fini sa machine, continua Alphys. Et quand elle sera finie, nous l'utiliserons pour extraire le petit bout d'Âme que l'on pense se trouver dans celle de Chara, et j'utiliserai ce dernier pour localiser le corps.

-C'est compliqué, cette histoire... je suppose que Chara ne repartira donc pas chez Toriel ?

-Bien sûr que si. Mais je les contacterai dès que les expériences révèlent quelque chose de concluant.

-Dommage, dit Chara. J'voulais trop rester ici...

-Arrête de mentir, reprit Alphys. On le sait, que tu veux juste rester avec Frisk. Mais je suis d'accord avec lui, c'est un bon moyen de prendre de la distance.

-Mais...

-Ne pleure pas, dit Frisk en souriant. Tu verras, tu seras plus contente que jamais quand tu me verras.

-On va essayer, reprit Chara en tentant de retenir une larme. Dis, tu viendras parfois ?

-Bien entendu. Je ne vais pas te laisser toute seule sans moi...

-Merci, c'est gentil... je peux retourner lire ?

-Tu peux y aller, dit Alphys. De toute façon, je vais moi aussi travailler... j'ai un truc à fignoler, mais garde en tête que le repas est servi dans maximum vingt minutes.

-J'en ai trop marre des soupes en pot... si on allait manger autre part, pour une fois ?

-Je me contenterai des soupes en pot, reprit Alphys. Gaster, soupe en pot pour toi aussi, ce soir ?

-Cela dépend de ce qu'il y a dedans, répondit Gaster après quelques secondes.

-C'est des nouilles...

-Alors d'accord. De toute façon, te connaissant, je suppose qu'il n'y a rien d'autre...

-Rien d'autre. Je verrai à prendre d'autres choses maintenant que Frisk et toi êtes là... quant à toi, Chara, je ne pourrai pas vraiment te conseiller. Il y a beaucoup de restaurants, snacks et autres vendeurs ambulants dans l'Outremonde.

-Je trouverai, reprit Chara en souriant. Frisk, tu veux venir avec moi ?

-Si cela te fait plaisir, dit Frisk doucement.

-Ok... y a huit ans, on allait souvent à un petit resto, avec papa, maman et Asriel. Je me demande si il y est encore...

-Il me semble que c'était affreusement cher, dit Alphys. Je peux vous passer un peu d'argent pour que vous alliez trouver quelque chose, mais je n'ai pas la bourse de Fortunatus.

-On se débrouillera avec ce qu'on aura, reprit Chara en souriant. »

Après qu'Alphys ait retrouvé quelques billets au fond de ses poches, Frisk et Chara purent partir. Ils furent à peine sortis du laboratoire qu'une personne au loin attira leur attention. Il s'agissait visiblement d'Undyne, qui venait de la Capitale.

« Ça fait plaisir de vous voir en bonne santé, dit Undyne en arrivant à leur niveau. Vous allez faire une promenade en amoureux ?

-Juste chercher un resto, dit Chara en souriant. J'en ai marre de la soupe aux nouilles.

-J'aime bien la soupe aux nouilles, moi... des fois, Alphys et moi, nous faisons des plateaux-télé, et on se gave de nouilles tout l'après-midi.

-Vous avez de drôles d'occupations, dit Frisk... manger des nouilles toute la journée, j'en serais incapable.

-Pas moi. Mais si vous voulez vraiment changer des nouilles, je dois vous parler d'un petit restaurant, à Couveneige. C'est plus un fast-food qu'autre chose, mais c'est délicieux. Papyrus et son frère y vont de temps en temps, mais Papyrus beaucoup moins...

-C'est vraiment si bien que ça ?

-C'est excellent. Vous devez absolument essayer, d'autant plus que Sans y est quasiment tous les soirs, et généralement à cette heure-ci.

-Nous allons y aller, alors... vous pouvez nous indiquer ?

-C'est juste en face du grand sapin, à Couveneige... vous pouvez pas vous tromper, l'enseigne est énorme. »