Ondes Radio

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La première chose que fit Frisk une fois seul fut de se diriger vers ce qu'il se rappelait être la tanière de Memory-Head. Sur le chemin, il fut involontairement accompagné par un large torrent d'un liquide blanc laiteux et gluant, qui le suivait à la trace. Ce fut seulement lorsqu'il arriva à la porte de Memory-Head que le liquide sembla changer de direction. Au moment où Frisk ouvrit doucement la porte, un grand bruit dans le lointain manqua de le faire sursauter, mais il ne se démonta pas et entra dans la pièce. Le noir complet régnait à nouveau, mais Frisk trouva rapidement l'interrupteur. L'unique différence avec la veille était que sur la table trônait une grande masse blanche, sphérique et lovée contre une large queue qui l'entourait comme un rempart. Après avoir posé sans un bruit le téléviseur au sol et refermé la porte, Frisk se saisit doucement de son téléphone, le posa sur la table, et s'approcha de la masse sur la table. Après quelques secondes d'hésitation, il tendit lentement une main tremblante, et caressa du bout de deux doigts l'objet en face de lui. Il manqua de pousser un cri d'horreur au contact de la surface : elle était molle, rugueuse et écailleuse, et suintant légèrement d'un épais liquide. Sans se démonter, il risqua à nouveau la main, ce qui eut pour effet de faire tressaillir la créature, qui ouvrit doucement ce qui semblait être un œil. Tandis que la créature se redressait lentement, quelques yeux de plus s'ouvrirent, et se fixèrent sur Frisk. Il fallut seulement un instant pour que le téléphone se mette à sonner, et Frisk le saisit sans un mot. Comme précédemment, ce ne fut qu'un crissement métallique, qui répondit, mais après maintes tentatives de modulation, une voie claire et harmonieuse finit par percer au milieu d'un puissant son parasite :

« Mais qui voilà, dit la voix. Je n'aurais jamais cru te revoir aussi vite...

-On ne sait jamais ce qui va arriver, répondit Frisk en souriant. Je suis désolé de vous avoir réveillé, mais je tenais à vous saluer, comme je passais par ici.

-Quelle douce attention. Enfin quelqu'un qui vient me voir de son plein gré.

-Il faut avouer que tout à l'heure, ce n'était pas spécialement vous que nous voulions rencontrer... là non plus, mais j'ai profité de l'occasion.

-Oh, je vois. Et qu'étais-tu venu faire initialement ?

-Eh bien, j'étais venu remettre un peu d'ordre dans le laboratoire. Majoritairement dans sa population, car on entend les cris de vos camarades à travers cent mètres de roche...

-Ne m'en parle pas. Impossible de dormir réellement depuis tout à l'heure. C'est pour ça que je me suis réveillé aussi vite, parce qu'habituellement, même un séisme de magnitude huit ne me réveillerait pas.

-Vous avez de la chance. Enfin, là n'est pas le sujet... je vous ai apporté quelque chose.

-Ah bon ? »

en guise de réponse, Frisk se baissa doucement, et saisit le téléviseur, pour le déposer sur la table. Quelque chose qui ressemblait à un sourire se dessina dans la masse de Memory-Head, qui s'approcha doucement.

« Tu y as pensé, dit-il... quelle merveilleuse attention.

-Je vous avais dit qu'Alphys n'était pas un monstre. Il a suffi que je lui demande.

-Et comme elle n'a pas voulu, tu lui as volé. C'est ça ?

-Non, bien sûr que non ! Loin de moi cette idée, elle a accepté sans même me demander pourquoi.

-Ah, je vois. En fin de compte, il y a peut-être un cœur derrière sa blouse de tortionnaire.

-Bien entendu qu'il y en a un. Si Alphys n'avait pas de cœur, elle se serait débarrassé du résultat de ses expériences comme on jetterait un emballage vide à la poubelle.

Undertale - Huit ans après [Complété !]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant