Chez les Skelebros

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« RÉVEILLE-TOI, PARESSEUX ABERRANT !! »

Ce rugissement réveilla Frisk en sursaut. L'horloge sur le mur d'en face indiquait neuf heures. Papyrus était en face de l'escalier, une main sur la rambarde, et était en train de hurler des jurons variés en direction de la chambre de Sans.

« Ferme-la, répondit la voix de Sans, venant d'en haut. Et déjà, on est en retard pour quoi ??

-D'après toi, s'écria Papyrus de plus belle. Undyne messt vaktemegg far vyarne sanz ena steende !

-Parle normal, j'ai la flemme de réfléchir.

-Ça fait une heure qu'Undyne nous attend, alors dépêche-toi si tu tiens à ton poste !!!

-T'as regardé quel jour on est ?

-Nous sommes le premier Avril, mais ce n'est un jour férié pour personne !

-On est dimanche, couillon. Maintenant, ferme ta gueule et laisse-moi dormir. »

Papyrus ne répondit pas cette fois-ci. Il crut bon de bégayer une excuse confuse, qui nalla pas plus loin que le haut de l'escalier  Puis il se contenta de reculer d'un pas, dans le plus grand silence. Après quelques secondes, il se retourna en direction de Frisk ; celui-ci avait eu le temps de s'habiller, de se lever, et était en train d'essayer de replier le canapé-lit.

« Ça ma l'air tendu entre vous par moments, dit l'adolescent avec un sourire tandis qu'il pliait silencieusement sa couverture. C'est souvent comme ça ?

-Sans est impossible à faire sortir du lit, répondit Papyrus. Un paresseux déprimant d'oisiveté qui me tuerait pour dormir dix minutes de plus. J'espère ne pas t'avoir réveillé en sursaut ?

-J'ai failli croire que ces insultes m'étaient destinées.

-Je te présente mes plus plates excuses... je suis souvent contraint à m'adresser à lui de cette façon.

-Charmant...

-Je n'ai pas le choix. Tu as perdu quelque chose ?

-Non, pourquoi ?

-Que cherches-tu alors ?

-Oh, rien du tout... mais cette table est tellement en désordre, alors je nettoie un peu.

-Eh bien, je n'ai encore jamais vu un homme mettre de l'ordre aussi volontairement. Encore moins un adolescent, cela relève véritablement du prodige...

-J'ai horreur de ce qui est désorganisé... mais à un point qui me fait me dresser les cheveux sur la tête.

-Ta chambre de la Surface devait être sacrément en désordre pour que tu te retrouves avec cette coiffure...

-Du tout, j'avais un bureau, un lit, une armoire et c'est tout. Je suis trop attaché à l'ordre pour laisser traîner quoi que ce soit...

-Je me répète, mais je n'ai encore jamais vu de garçon aussi attaché à la propreté... il te suffit d'aller dans la chambre de Sans pour comprendre ce que je veux dire. Un ouragan de chaussettes.

-Je vois... et toi, tu ne ranges jamais ?

-Je n'y pense pas vraiment... sauf quand je vis dedans. Ma chambre pourrait figurer dans un catalogue de magasin de meubles...

-Et ton salon serait formidable pour tourner un film post-apocalyptique. Rien que la table laisse présager ce que je vais trouver si je passe le balai sous ton canapé.

-Même moi ne le fais jamais, de peur d'y trouver je ne sais quoi... un rat mort, ou des miettes de chips, voire même des os.

-Des os ?

Undertale - Huit ans après [Complété !]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant