Undertale - Huit ans après [Complété !]

Inquiétude...

Avec l'aide d'Undyne, Chara put retourner au laboratoire en dix minutes. Alphys était sur le pas de la porte, Frisk était à ses côtés, et ils étaient tous les deux penchés sur une large feuille couverte d'inscriptions. Lorsqu'Undyne arriva près d'eux, Alphys releva doucement la tête, et manqua de pousser un cri de surprise en voyant Chara :

« Il s'est passé quelque chose ? demanda-t-elle d'un ton presque affolé.

-Une petite dispute, répondit Chara... rien de grave.

-C'est vrai que le torrent de sang qu'il y a sur ton pull n'est pas grave... je peux voir ?

-Non... j'ai pas envie de te faire paniquer.

-Fais voir, je te dis. Si tu ne me montres jamais, je ne saurai pas comment te soigner. »

Après quelques secondes d'hésitation, Chara souleva doucement son pull. Alphys pâlit en voyant la blessure dont il était question, une longue et profonde entaille qui laissait continuellement échapper un fin filet de sang. Frisk s'approcha à son tour, semblait lui aussi inquiet :

« J'espère que tout ira bien pour toi, dit-il doucement...

-T'en fais pas, répondit Chara. Je vais aller bien.

-J'en doute fort, reprit Alphys. Ce type de blessures ressemble étonnamment à celles faites par un grand objet tranchant, fines, longues et très profondes.

-Undyne, murmura Frisk...

-On s'est un peu disputés, répondit Undyne. Elle m'a énervée, je lui ai balancé une lance.

-Tu es folle, reprit Frisk. J'espère pour toi que Chara ira mieux.

-Ça fait deux qui veulent me tuer aujourd'hui, dit Undyne... je me tire avant qu'Alphys s'y mette. »

Sur ce, Undyne repartit. Chara tenta de se tourner vers Frisk bien qu'elle en fût presque incapable.

« Te fais pas de souci pour moi, dit-elle à Frisk... je vais m'en sortir.

-Permets-moi d'en douter, répondit Frisk. Ce genre blessures me semble difficile à soigner.

-Je ne t'en permets pas, répondit Alphys. J'ai quelque part dans mon labo un petit tube d'une crème que j'ai inventée, il y a deux ans. Une solution de Détermination dans de l'eau de source, avec un ou deux épaississants, plus un bon arôme de mangue. Une pommade presque miracle qui répare toutes sortes de tissus organiques en deux heures. Ça permet de guérir les blessures, grosses comme petites, et de réparer une amputation sur de petites plantes, du style pétale arraché sur un pissenlit.

-Je m'en remets à tes trucs compliqués, répondit Chara. Ça va être long à trouver ?

-Elle est dans la salle de bains, dans un placard que seul moi connais. Oui, j'ai caché des secrets sous presque tous les carreaux de ma salle de bains. Le temps que je la retrouve, que tu te fasses à l'idée qu'un coton-tige puisse venir te triturer légèrement une blessure, et on peut commencer.

-Un... un coton-tige ?

-Oui... rien de grave, mais c'est pour permettre une bonne application du produit à l'intérieur d'une blessure profonde. Ça ne devrait pas trop te faire mal, juste bizarre.

-Tu fais flipper, mais bon... ok, je suis preneuse.

-Parfait. Tu verras que demain, tu pourras te prendre un coup de poing dans le ventre sans mal.

-On commence tout de suite ?

-Je vais chercher le produit... va t'allonger sur ton lit, et enlève ton chandail. Je m'occupe du reste.

-T'as une façon de parler qui fait super bizarre...

-Je parle comme un médecin.

-Justement, c'est ça qui fait bizarre... j'y vais, mais dépêche-toi. »

Après un rapide sourire, Alphys se dirigea doucement vers sa chambre. Chara et Frisk restèrent seuls au milieu du séjour, Chara assise sur le divan, Frisk en face d'elle.

« J'espère que tout ira bien pour toi, finit par dire Frisk...

-Je m'en remets à ce que me dit Alphys, répondit Chara. Bon, je vais aller me préparer...

-Reste encore un peu, s'il te plaît... je ne me sens pas du tout rassuré.

-T'en fais pas. C'est comme si j'allais chez le doc, sauf que là, je connais très bien le doc, alors j'aurais pas à payer.

-Quand même... est-ce que tu voudrais bien me prendre dans tes bras, pour me rassurer ?

-Je vais te salir, j'ai du sang sur le pull...

-M'en fiche... j'ai envie d'un câlin, pour me rassurer. Je ne suis pas tranquille...

-Sois tranquille. Y a rien de grave du tout. »

Frisk hocha doucement la tête. Il s'assit doucement dans le divan, au moment où Chara se levait. Elle s'apprêtait à partir à sa chambre, quand elle sentit Frisk lui saisir doucement la main, ce qui la fit légèrement rougir.

« Lâche-moi, dit-elle doucement... faut que j'y aille.

-Je veux que tu restes avec moi... j'ai peur pour toi, je ne veux pas qu'il t'arrive des choses...

-Écoute, dit doucement Chara en se rasseyant. Il ne m'arrivera rien, parce qu'Alphys s'occupe de moi... je suis confiante.

-Mais...

-Arrête de dire mais, reprit Chara en prenant délicatement Frisk contre elle. Je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi, pare que tu sais très bien qu'il ne m'arrivera rien...

-Je veux m'en assurer.

-C'est Alphys qui gère, dit doucement Chara, tout en déposant sur la joue de Frisk un rapide baiser, qui le fit rougir. Si Alphys gère, rien à craindre. »

Frisk voulut répondre, mais il s'en sentit incapable. Il ne fit que passer un bras autour de la taille de Chara, qui se releva subitement. Elle s'avança légèrement, repoussa délicatement la main de Frisk, et se dirigea calmement à sa chambre, au moment où Alphys reparaissait.