Une fois Alphys retournée à son atelier, Frisk resta seul dans le séjour. Mais pas pour longtemps, car au bout de quelques secondes, il se dirigea calmement vers l'entrée. Il s'arrêta en entendant de petits coups à la porte, mais se décida à aller ouvrir. Au début, il ne vit rien, et se préparait à refermer la porte quand un grand bruit se fit entendre. Une grande ombre noire passa rapidement devant lui, ce qui le fit reculer. Ce fut quand l'ombre s'arrêta devant lui qu'il referma la porte dans un frisson.
« Relax, dit une voix derrière la porte. Je vais pas te manger.
-Excusez-moi d'avoir mal réagi, répondit Frisk... vous m'avez fait peur.
-C'était le but. Allez, ouvre cette porte, faut qu'on parle. »
Après quelques instant, Frisk ouvrit doucement la porte. Juste derrière se trouvait Sans, le petit squelette de l'autre jour, souriant. Il était toujours vêtu aussi étrangement, le même gilet bleu, le même short noir rayé, les mêmes pantoufles roses.
« Désolé si je t'ai fait peur, dit-il calmement.
-Ce n'est rien, répondit Frisk. Alors, que me voulez-vous ?
-Tu sais, je suis pas si vieux. Tu peux me tutoyer...
-Excusez-moi... pardon, excuse-moi. J'ai cru...
-Ça va, j'ai dix-neuf ans. Je dois avoir ton âge...
-J'en ai quinze... bientôt seize.
-J'ai presque ton âge, quoi. Bon, j'étais venu m'excuser pour samedi... j'voulais juste faire plaisir à Papyrus.
-J'accepte tes excuses... quand c'est pour la famille, on peut parfois faire des choses qu'on ne ferait jamais pour son intérêt personnel.
-Faut dire que j'aime pas décevoir Papyrus. Tout ce qui peut lui faire un bien quelconque, j'hésite pas.
-Je vois... dis, comment savais-tu que je suis ici ?
-Hier, Undyne est venue nous voir. Elle nous a dit qu'elle acceptait l'entrée de Pap's dans la Garde Royale, et qu'elle allait en parler à notre Roi. Après, elle a demandé à me parler en privé, et elle m'a dit ce qui s'est passé.
-Qu'en as-tu pensé ?
-Que c'était excellent. J'avais pas envie de vous faire tuer, je voulais juste que Papyrus soit pris. Alors quand j'ai su qu'Undyne vous a laissés partir, je me suis dit que c'est parfait. Elle m'a dit où ton amie et toi étiez planqués, au cas où je voulais vous voir.
-Je vois... et tu en as dit quelque chose à Papyrus ?
-Nan. Je veux pas qu'il sache qu'on lui a menti.
-De toute façon, il le sait déjà...
-Ah bon ?
-Oui... un jour, je suis allé chez elle, pour essayer d'oublier un peu la dernière plaisanterie d'Alphys. Et il était là.
-Ah... bon, d'accord. Alors Papyrus aussi peut venir, vu qu'il sait que vous êtes là ?
-Bien entendu. Tant qu'il ne nous veut pas de mal...
-T'inquiète pas... on dirait pas, mais Pap's a ton âge. Il voudra certainement devenir ton ami...
-Peut-être bien. Ou peut-être pas...
-Quel parano tu fais... t'as pas remarqué que tout le monde devient gentil à côté de toi ?
-J'ai remarqué... ça a marché sur Undyne, Chara, sur le Roi...
-Sur le Roi ?! T'es allé le voir ?
-Oui... c'est Alphys et Chara qui m'ont emmené.
-Elles sont bêtes. T'aurais pu te faire tuer.
-Je leur ai dit... elles m'ont soutenu qu'il était très gentil, que la simple vue de Chara à mes côtés l'apaiserait immédiatement. Et elles avaient raison, en fin de compte...
-Euh... d'accord, on va dire ça comme ça... jusqu'ici, quand Undyne voyait un Humain, c'était une lance dans la tronche. Quand le Roi voyait un Humain, c'était un poignard dans la tronche. Et avec toi, non... t'as un don pour calmer, ou quoi ?
-Je pense... tout le monde me le dit, en tout cas.
-Ben... ça a l'air d'être vrai. De toute façon, t'auras aucun effet sur moi.
-Ah bon ?
-Dur de faire plus relax que moi, faut avouer. Papyrus, lui, il s'énerve tout le temps...
-C'est étrange, il n'a pas du tout l'air du genre à s'énerver facilement... je le pensais plutôt calme.
-Il l'est. Mais il quand il s'énerve, faut pas rester dans le coin. L'autre fois, il a failli me balancer par la fenêtre parce que j'avais laissé traîner mon gilet.
-Voilà le genre de frère que je détesterais avoir... enfin, l'important est que tu l'aimes bien.
-L'important, c'est que je l'aime bien... et toi, t'as pas de frère comme ça ?
-Je suis fils unique.
-Dommage pour toi. Enfin, tu trouveras bien quelqu'un pour remplacer...
-Je pense que je l'ai déjà trouvé.
-Moi, je sais qui c'est... c'est pas la fille avec qui tu te balades tout le temps ?
-C'est elle...
-Mouais... de toute façon, je le sais, t'es amoureux d'elle.
-Mais... pourquoi est-ce que tu me dis ça ?
-Parce que c'est vrai.
-Hé, je ne suis pas amoureux... on s'aime bien, c'est tout.
-Menteur. De toute façon, je sais que ça finira par arriver.
-Arrête... je déteste parler de ça.
-Ça va, tu vas pas mourir parce qu'on parle de ta petite amie.
-Moi, non, mais toi, oui...
-Qué ?!
-Depuis quelques temps, je suis terriblement susceptible... un rien m'énerve, au point que je pourrai tuer quelqu'un.
-Ok, je te laisse tranquille... t'es flippant par moments.
-Excuse-moi. De toute façon, c'est bientôt terminé...
-Tant mieux pour toi. Je plains ta copine, ça doit pas être simple de vivre 24/7 avec un gars qui peut la tuer s'il s'énerve un peu.
-Elle est comme moi... en pire. C'est même à cause d'elle que je suis comme ça...
-Pas de chance... et tu lui en veux pas trop ?
-Bien sûr que non... je ne vois pas pourquoi je lui en voudrai.
-J'sais pas. Bon, désolé, mais faut que j'te quitte. C'est l'soir, presque...
-il se passe quelque chose de particulier ?
-Papyrus tient beaucoup à ma santé... alors quand je suis pas de retour à l'heure de manger, bonjour la tirade. "arrête de manger au resto, tu vas grossir" et tout ce genre de trucs.
-Tu as de la chance, tu as un frère qui tient à toi... enfin, je ne te retiendrai pas plus longtemps. »
Après un court sourire, Sans recula d'un pas. Il leva doucement la main au ciel, et disparut aussitôt dans un flash lumineux.
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Undertale - Huit ans après [Complété !]
FanfictionHistoire terminée, enfin !! Les prochaines modifications ne seront que de la réécriture. * Huit ans après... Il y a huit ans, la mort tragique de la jolie princesse Chara, seize ans, et de son frère Asriel, dix-sept ans, a plongé le Royaume de l'Out...