Undertale - Huit ans après [Complété !]

Présenter ses excuses à son pire ennemi en 1 leçon

À peine fut-il dehors que Frisk se mit à frissonner légèrement, à la simple pensée de se retrouver nez à nez avec Undyne. Toutefois, il entama sa route sans se démonter, et parvint aux Chutes en moins de cinq minutes. Il n'eut pas à chercher bien longtemps, car un petit écriteau indiquait la direction de la maison d'Undyne. Un simple chemin y menait, mais ce chemin était long et serpentait entre deux pans de la paroi rocheuse. Frisk arriva au bout de quelques minutes dans une sorte de grand élargissement entre les murs de roche, dans lequel avait été construit un grand bâtiment de pierres bleutées, affichant une ressemblance frappante avec une forteresse médiévale, malgré l'absence de douves ou de pont-levis. Seule une porte de bois s'ouvrait dans le mur du fort. Au moment où Frisk allait frapper, un violent frisson l'agita entièrement, mais il réussit tout de même à effectuer quelques coups audibles sur le bois de la porte. Celle-ci s'ouvrit après quelques secondes dans un grincement sonore, révélant Undyne, dans une tenue de sport plutôt courte, et surtout sans son armure, ce qui montrait sa finesse surprenante. Au moment où elle vit Frisk, une expression moitié sourire moitié fureur se dessina sur son visage, et elle soupira un instant :

« C'est étrange que tu sois là, finit-elle par dire... je pensais justement à toi.

-Moi aussi, dit Frisk en tremblant... je redoutais votre accueil, en fait.

-Je vois... n'aie pas peur, je ne vais pas te tuer. J'aimerais bien, pour me venger de ce que tu as fait hier, mais le culot que tu as de revenir me narguer aujourd'hui m'enlève de l'esprit toute idée violente.

-En réalité, je n'étais pas venu vous narguer... j'étais simplement venu vous présenter mes excuses pour ma fuite d'hier.

-Quoi, c'est tout ?!

-Oui... pourquoi donc ?

-C'est la meilleure, dit-elle en réprimant de peu un éclat de rire. Un prisonnier s'évade, et il vient s'excuser auprès de son gardien ! Soit il est complètement débile, soit il s'appelle... euh... j'ai oublié ton nom.

-Frisk...

-Ah, c'est vrai. Quoi qu'il en soit, ça me surprend qu'un de mes prisonniers s'enfuie aussi lâchement, puis vienne s'en excuser.

-Ils ne viennent pas s'excuser d'habitude ?

-D'habitude, ils n'arrivent même pas à s'enfuir. Toi, tu es le premier à pouvoir te vanter de m'avoir échappé, mais ça ne te suffit pas, et tu reviens me demander des excuses.

-Cela vous déplaît que je vienne m'excuser ainsi ?

-Pas du tout, ça montre beaucoup de bonnes choses sur toi. Ça me dit que tu es loyal, que tu détestes désobéir, que tu es un peu naïf aussi, mais surtout que tu es sincère, et j'adore ça.

-Que vous êtes observatrice... mais pourquoi naïf ?

-Parce qu'un Humain qui se présente sans défense au meilleur chasseur d'Humains de l'Outremonde, ça demande une bonne dose d'inconscience. Tu sais que tu avais neuf chances sur dix de te faire embrocher à vue ?

-Il me restait une chance sur dix de ne pas l'être, et c'est pour celle-ci que je suis venue.

-Je sens que je vais t'adorer, toi. J'ai toujours détesté les Humains, mais toi, tu es le genre qui plaît à tous, qui se fait des amis partout où il passe et qui n'a jamais rencontré d'opposition de sa vie.

-Pas vraiment, en fait. Je n'ai jamais eu d'amis avant que je ne vienne ici.

-Tu as compris ce que je voulais dire. Moi qui d'habitude hais toute forme d'Humains, jeune ou vieux, garçon ou fille, tu es le premier avec qui je tiens une discussion amicale sans insultes sur plus de trois phrases.