-21 octobre 2012-
« JEEEEEEEN »
Colin a hurlé depuis sa chambre jusqu'à la mienne en courant puis il a sauté sur mon lit. J'ai sursauté et j'ai trouvé Colin assis en tailleur.
« Colin... Il est 6h28... »
Ses yeux brillaient d'une lueur d'enfant alors que les miens avaient encore du mal à s'ouvrir.
« Devine quel jour on est ? »
Je me suis frottée les yeux pendant qu'il tapait dans ses mains en faisant bouger mon matelas car il se dandinait.
« Euh... J'en sais rien... Quel jour on est ? »
« Le 21 ! », a-t-il hurlé en se laissant tomber sur le dos. « On est enfin le 21 ! »
« Tout à fait Colin, tout à fait. Mais là il me reste deux minutes de sommeil alors on est pas encore le 21. »
J'ai reposé ma tête sur mon oreiller et j'ai senti une énorme et lourde masse se posé à côté de moi.
Mon réveil a sonné près d'une demie seconde plus tard et j'ai soupiré en ouvrant les yeux face à un Colin qui me souriait jusqu'aux oreilles.Il s'est glissé plus près de moi et il a rapproché son visage du mien. J'aurais sûrement rougi si je n'étais pas aussi fatiguée. Ses deux prunelles bleues me fixaient et malgré mes battements de cils irréguliers, je pouvais assurer que parfois il décrochait son regard de mes yeux pour une autre partie de mon visage.
« Jen ? »
« Hm.. »
« On est le 21. »
J'ai pouffé de rire, le visage à moitié dans l'oreiller puis je l'ai poussé d'une main.
« Va me faire mon petit déjeuner, idiot ! »
Je l'ai senti se levé en riant de mon lit et au fond de moi j'étais un peu déçu qu'il ne se soit pas défendu plus que ça pour rester plus longtemps aussi près de moi.
« Tu vas voir Jen, aujourd'hui est un jour qui va marquer les esprits ! »
« Je n'en doute pas une seconde. »
Au bout de quelques minutes, je m'étais levée, douchée et habillée. Je me suis rendue dans la cuisine et j'ai trouvé Colin, assis à sa place, qui regardait la petite télé de cuisine en dégustant sa tartine.
Il ne m'avait pas remarqué alors je me suis appuyé contre l'encadrement de la porte et je l'ai regardé une petite minute.
Son incorrigible épis dans les cheveux, les yeux rivés sur l'écran de télévision, les joues gonflées à blocs par sa tartine et dans son sweat-shirt vert bouteille, il était juste adorable.
Je me sentais privilégié dans ce genre de moment, ceux où personne ne pouvait me voir le regarder ainsi. Ceux où personne ne pouvait voir à quel point j'étais amoureuse de lui.
Il m'avait fallu trois mois, ça peut paraître peu mais quand on voit la même personne absolument toute la journée, c'est à dire au travail comme chez soi, ça semble tout de suite moi choquant.
Il avait pris ses petites habitudes comme j'avais pris les miennes et nous vivions bien. Mais vivre avec lui est aussi difficile, surtout quand on a des sentiments pour lui. A certain moment j'avais l'impression qu'il n'était qu'à moi puis certains soir je l'entendais téléphoner à Helen et ça me ramenais les pieds sur Terre. Colin est marié et je suis son amie, sa meilleure amie. Voilà qui j'étais et qui je resterai pour lui.
Il a fait tombé sa tartine dans son chocolat ce qui m'a fait gloussé, alertant ma présence. Il s'est tourné vers moi et il a souri pendant que je m'approchais de lui.
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Un Flocon d'Amour
RomanceQue faut-il faire exactement ? Il n'y a pas de manuel, d'indication, d'aide ou autre pour ce problème. Pourtant nombreuses sont celles et ceux qui ont eu le même. On nous apprend comment se défendre face à un requin. On nous apprend comment désamorc...